Le Magic enchaîne face aux Hornets et passe à 5 de suite : adieu le seum de janvier, coucou les espoirs de février

Le 15 févr. 2019 à 06:48 par Giovanni Marriette

Nikola Vucevic
Source image : NBA League Pass

Il fut un temps où l’hiver à Orlando était synonyme de froid polaire, malgré les bimbos et bimbas en bikini présents toute l’année en Floride. Mais comme le disaient si bien les opticiens de la famille Dunn (…), ça c’était avant. Aujourd’hui le Magic fait encore un peu marrer mas pas tant que ça, à tel point que les joueurs de Steve Clifford se positionnent dans la course aux Playoffs à l’Est à l’heure de la coupure du All-Star Weekend. Et beh…

C’est fort d’une série de quatre wins consécutives et même d’un 6-1 depuis le début du mois que le Magic recevait cette nuit les Hornets, dans un match qui s’annonçait comme essentiel dans la course au Top 8 à l’Est. Un squad floridien enfin sûr de ses forces, chauffé à blanc par une sono crachant du Lunatic en intro, la France qu’on aime. Mais si Booba était présent à l’Amway Center, c’est davantage le 113 qui aura poussé le Magic à être au summum ou encore Rohff qui fit admirer la puissance de Vavane et ses potes. Comment ça on vit dans les années 2000, mais laissez-nous donc un peu tranquilles dans nos souvenirs. Un Mehdi Fournier au four et au moulin dès les premières minutes, un Nikola Vucevic qui mérite plus que jamais sa sélection pour le match des étoiles dimanche soir, un Jonathan Isaac qui continue de grandir entre de bonnes mains, et les Hornets qui étaient déjà dans le rouge beaucoup trop rapidement. En même temps quand t’attaques un match sur un 0/16 du parking ça n’aide pas des masses, pas plus que de le finir sur un 4/31 d’ailleurs. Mention spéciale au passage à Kemba Walker, lui qui a préparé son All-Star Game maison en construisant lui-même le carré VIP de ce week-end (4/20 dont 0/7 à 3-points). Dans ces conditions l’écart grimpera très vite, car se dire que c’est à Michael Kidd-Gilchrist de prendre le relai de son leader ne laisse guère de place au suspense. Nicolas Batum qui pick and roll la tronche de Cody Zeller c’est fait, Shelvin “Pumbaa” Mack qui se prend pour la version aplatie de Dwyane Wade c’est fait aussi, y’a des soirées sans et celle-ci en était clairement une pour Charlotte, qui va donc très vite oublier cette peau de banane pour se faire belle pour son week-end étoilé.

Le Magic quant à lui squatte donc ce matin à un petit match et demi de la huitième place de l’Est, une sacrée performance quand on se trimballe des Khem Birch ou des Isaiah Briscoe dans le roster. Un doux début de récompense néanmoins lorsque l’on voit les progrès affichés par les têtes d’affiche de la franchise, excepté peut-être Aaron Gordon, toujours aussi irrespectueux du swag avec ses bandeaux et toujours aussi énervant à prendre ses tirs de loin alors qu’il est peut-être le phénomène athlétique le plus dingue de toute la Ligue (encore 4/17 cette nuit dont un 1/7 de loin à faire rougir James Ennis). On retiendra plutôt l’aisance collective pas toujours facile à gérer quand on joue face à des bolosses, une rotation intérieure jamais inquiétée (oui, même Khem Birch), et un Terrence Ross intenable en sortie de banc et auteur d’un tomar ligne de fond sur lequel on compte encore les secondes passées en l’air. Première victoire contre Charlotte depuis… 2015, première série de cinq victoires depuis… 2015, y’a des soirs comme ça où tout va bien et où le sort se prend de grands coups de pied au cul.

A l’arrivée un +38 (127-89) qui aurait pu être un +60 tant les deux équipes n’étaient pas sur le même mood d’intensité, et une victoire qui confirme qu’il faudra compter avec le Magic jusqu’au mois d’avril et pas pour trier les haricots. Ça fait plaisir pour Vavane, ça fait plaisir pour Nico, et ça fait même plaisir pour Khem Birch. Allez, tous au All-Star Game pour balancer du gros Jul à la présentation de Vooche, personne n’est prêt.

stats Hornets stats Magic