Trae Young commence à trouver son rythme : un road-trip excitant, des performances prometteuses

Le 02 févr. 2019 à 13:56 par Bastien Fontanieu

Trae Young
Source image : nba league pass

Chaque année, on voit des jeunes se taper le fameux rookie wall, et d’autres qui tiennent le coup. Pour Trae Young ? C’est l’inverse qui semble se produire en ce moment : le meneur des Hawks commence à prendre ses marques en NBA.

Difficile de suivre la saison du choix de Draft le plus hype d’Atlanta sans trouver de lien direct avec ce que fait Luka Doncic à Dallas. Lié pour l’éternité à la pépite slovène, Trae Young tente tant bien que mal de fournir des éléments de satisfaction à ses coéquipiers, sa fanbase et son management, pendant que Luka explose les compteurs avec les Mavs. Ceci étant dit, s’il y a bien une chose que les observateurs d’Atlanta ont remarqué, c’est le fait que Young continue à bosser et à pousser quelle que soit la pression des médias et des attentes. D’abord trop pressé en tout début de saison, Trae a su calmer le jeu avec l’aide de plusieurs joueurs importants calés dans son oreille. Des gars comme Vince Carter dont le locker est situé à côté de celui du rookie dans le vestiaire des Hawks, des gars comme Jeremy Lin avec qui il partage la même foi et peut appréhender la suite avec davantage de confiance. Petit à petit, sans faire de bruit, Lloyd Pierce et le coaching staff de Géorgie ont trouvé un début de formule qui pourrait marcher au présent comme à l’avenir. Au-delà des 10 victoires sur les 22 derniers matchs, dont certaines face à des gros poissons de la Ligue (Philly, OKC, Clippers), c’est un lineup, des rotations et un style de jeu fixe qui semblent s’implanter à Atlanta, avec au centre de l’attention un jeune garçon au corps tout frêle. Oui, si John Collins et Kevin Huerter sont des éléments importants de ce beau dernier mois de compétition côté Hawks, c’est avant tout grâce aux progrès de Trae Young que la franchise des pioupious peut bomber le torse aujourd’hui.

Et le roadtrip en cours ne fait que le confirmer. En quatre matchs contre de jolis petits calibres (Portand, Sacramento, Utah, Clippers), Young a montré exactement aux fans les raisons pour lesquelles il faut être confiant en la suite de ses aventures. 30 points et 8 passes sur les Blazers, 26 points et 8 passes en étant clutch à Los Angeles, 23 points et 8 passes chez les Kings, 29 points et 8 passes chez le Jazz. Trois défaites en quatre matchs ? Oui, c’est aussi sur la feuille. Mais là n’est pas la question. La question qui taraudait certains cet automne, c’était de savoir si oui ou non les explosions universitaires de Trae pouvaient se traduire en NBA, et surtout de manière plus régulière. Afin de passer du statut de scoreur capable à celui d’arme offensive potentiellement nucléaire. On parlait plus haut des 22 derniers matchs d’Atlanta quasiment dans le positif, Young tourne à 18,5 points et 7,5 passes de moyenne, à 46% au shoot et 38% de loin sur cette période. Une base plus que prometteuse, sans avoir à se focaliser sur les 10 dernières rencontres (21-8 de moyenne). Et la régularité est au rendez-vous, puisqu’il n’y a eu que 3 matchs sous la barre des 15 points sur 2019, et quatre soirées sous les 40% de réussite au tir. C’est assez simple, en fait, Trae augmente ses moyennes au fil des semaines et chaque nuit de match offre un potentiel coup de chaud de la part du meneur. Peut-être qu’en mars, cadence infernale oblige, Young se tapera un méchant rookie wall et devra appuyer sur le bouton pause. Mais pour le moment, les fans d’Atlanta se frottent les mains. Car tanking limité ou pas, le meneur sur qui tout a été misé offre suffisamment d’éléments de satisfaction et d’optimisme pour aborder l’avenir avec ambition.

Dans une course au titre de Rookie de l’année qui est déjà remportée par Luka Doncic, le débat peut exister autour du 2ème meilleur performeur de cette cuvée. Ayton ? Bagley ? Sexton ? Quand on voit le taf de Trae Young en ce moment, il y a quelque chose à dire du côté d’Atlanta.


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