Le bon gros choke des familles pour les Grizzlies : +19 dans le dernier quart, défaite au bout

Le 29 janv. 2019 à 05:21 par Bastien Fontanieu

Grizzlies
Source image : montage NBA League Pass

Dans la famille des équipes qui perdent lamentablement à domicile, aujourd’hui, on doit malheureusement parler des Grizzlies. Menant largement dans leur rencontre face à Denver, les copains de Kyle Anderson se sont effondrés dans le dernier quart-temps.

Voilà qui est bien ballot. Voilà qui est bien frustrant, quand on connaît la situation à Memphis et les besoins de l’équipe. Resituons le contexte, pour bien comprendre en quoi cette dernière défaite est encore plus fatigante que les précédentes. Après une vilaine série de revers qui poussait notamment Mike Conley et Marc Gasol à discuter avec les autorités supérieures du Tennessee, la réception des Pacers ce weekend avait quelque chose de potentiellement salvateur. Il fallait l’emporter, quoi qu’il arrive, ce que les leaders des Grizzlies assuraient en menant leur troupe vers la victoire. Grosses embrassades et belles images dans le FedEx Forum, un peu d’air dans le paysage bien boueux de la franchise ces derniers temps, le genre de soirée sur laquelle tu veux te poser pour construire une bonne passe, un bon tournant. La venue des Nuggets n’était pas la meilleure des nouvelles sur le papier, sachant que Nikola Jokic et sa bande font partie de l’élite de la NBA cette saison, mais les Grizzlies avaient déjà tapé le Serbe en début de saison, et on savait qu’on pouvait compter sur les anciens pour mettre la table. Et comme par hasard ? C’est exactement ce qui se passait, avec un Conley d’abord incisif avant de laisser Marco prendre feu (21 points en première mi-temps). Menant de 19 points à la pause, de 25 points dans le troisième quart-temps et de 19 points toujours en début de money-time, il n’y avait rien à craindre. Ce ne sont certainement pas ces Nuggets léthargiques qui allaient soudainement retourner la rencontre, Paul Millsap étant à côté de ses pompes pendant que Jamal Murray regardait ses copains se démener sans lui. Mais heureusement, heureusement pour Denver, on pouvait toujours compter sur Memphis pour péter un plomb au meilleur moment.

Ce qui suivra sera, sans doute, un des plus bas moments de la saison pour les Grizzlies, côté confiance. Comment mener de 25 points face aux Nuggets, équipe très sérieuse il en convient, puis s’écrouler devant son propre public, alors que des vétérans peuplent le terrain ? Anderson, trop lent comme sur sa dernière action du match, ne pouvait tenir le rythme davantage. Gasol, humain en seconde période, ne pouvait tenir face à un Jokic déterminé après la pause. Et si Joakim Noah apportait ce qu’il pouvait en sortie de banc, le comeback mené ponctué par Will Barton était trop foudroyant pour que les Grizzlies aient ne serait-ce que le temps d’agir. Justin Holiday redonnait pourtant l’avantage aux siens sur un tir à trois-points bien clutch dans la dernière minute du match, mais le mal était déjà fait et Denver s’en réjouissait. Un move au poste très puissant de Jokic redonnait l’avantage aux visiteurs, avant que SloMo ne nous sorte l’action la plus awkward de la semaine, balle en main. Trop hésitant, trop lent, l’ailier doute sur chacune de ses initiatives, pendant que l’horloge tourne et le public hurle qu’il doit tirer. Trop tard, trop tout. Les Nuggets complètement leur remontada en rentrant leurs derniers lancers, la salle s’éteint sous un buzzer qui fait trop mal au coeur : 35-15 pour Denver dans le dernier quart-temps, de l’art contemporain. Certains appelleront ça du tanking, nous on ne se le permettra pas. Pas après avoir vu Gasol autant à fond, et les anciens peupler le terrain dans cette fin de match irrespirable. Tant mieux pour le pick de Draft ? Tant pis pour les perspectives des jours à venir.

Car oui, telle est la réalité qui s’impose aux fans du Tennessee aujourd’hui. Avec 3 matchs à l’extérieur et un retour à Memphis qui se fera le 6 février prochain, cette interrogation doit être posée : et si c’était le dernier match de Mike Conley ou Marc Gasol, devant leur public…? C’est con, mais ça se pose comme question.


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