Carmelo Anthony aux Lakers ? LeBron serait chaud pour relancer son pote à L.A.
Le 22 janv. 2019 à 15:32 par Florian Benfaid
Où va finir Carmelo Anthony ? C’est la question que beaucoup de personnes (ou pas d’ailleurs) se posent depuis des semaines. Indésirable chez les Rockets, Melo a été envoyé hier chez les Bulls, qui vont le couper dans la foulée. Et les Lakers de LeBron James seraient intéressés pour le récupérer…
En moins de six mois, Carmelo Anthony aura connu quatre franchises : le Thunder, les Hawks, les Rockets et les Bulls, même s’il n’a jamais porté le maillot d’Atlanta et ne portera jamais celui de Chicago. Il se peut même que le décuple All-Star en connaisse une cinquième, une fois libre de tout contrat, puisque les Lakers de son grand pote LeBron seraient intéressés par l’ancien meilleur scoreur de la ligue. C’est ce qu’a expliqué hier Adrian Wojnarowski dans un tweet. Problème, pour signer Melo, les Angelenos devront lui faire de la place (dans tous les sens du terme) en coupant ou en transférant un de leurs joueurs. Et la franchise aux seize titres NBA ne souhaiterait pas se séparer de l’un de ses contrats garantis pour récupérer l’ailier de 34 ans. Isaac Bonga, Sviatoslav Mykhailiuk et Moritz Wagner sont les plus susceptibles d’être coupés mais ils viennent tous d’arriver aux Lakers par l’intermédiaire de la Draft 2018, ce qui semble donc difficile à envisager. Reste ainsi l’option du trade mais il faudrait, pour ce faire, réussir à envoyer ailleurs un membre de l’effectif sans recevoir de joueur en contrepartie. Pas forcément évident.
En attendant de voir ce que vont faire les Lakers, le destin est bien cruel pour Melo, qui est passé de joueur calibre All-Star à joueur sans équipe fixe en un temps record. Malheureusement, il possède un ego aussi surdimensionné que son tour de taille, lui qui n’a jamais vraiment accepté un autre rôle que celui de titulaire. Pourtant, dans la NBA actuelle, le Hoodie le plus célèbre de la ligue n’a plus la capacité d’être un starter jouant 30 minutes par match, dans une franchise qui vise le titre. Et c’est ce qui fait défaut à l’ancien Knick depuis plusieurs mois puisqu’il refuse de le reconnaître et de l’accepter. Bien évidemment, Carmelo Anthony sera toujours capable d’apporter dans le secteur offensif. Il faut quand même rappeler qu’il est l’un des meilleurs attaquants de l’histoire, faisant partie des 22 joueurs à avoir franchi le cap des 25 000 points en carrière. Même s’il reste sur sa pire saison individuelle (16,2 points par match avec OKC en 2017-18, 13,4 points en dix matchs cette année), Melo conserve encore de beaux restes en attaque. Dans un rôle de remplaçant, il peut faire mal à un paquet de second units grâce à sa panoplie offensive variée. A trois points, au poste bas, sur pick-and-pop, Anthony sait à peu près tout faire, même si la propreté laisse souvent à désirer. Pour preuve, la saison dernière, il ne convertissait que 40,4 % de ses tirs avec le Thunder. Cette saison, lors de ses dix matchs joués avec Houston, il était sur des bases similaires puisqu’il affichait des pourcentages de 40,5 % aux tirs et 32,8 % à longue distance. Et un Carmelo Anthony qui ne rentre pas ses shoots devient très rapidement inutile sur un parquet tant il est nocif en défense. Étant donné que les Lakers ne sont pas non plus irréprochables défensivement, cela risquerait d’être compliqué par séquences dans ce domaine, surtout en Playoffs (encore faut-il les atteindre). Néanmoins, force est de constater que le banc de Los Angeles aurait bien besoin d’un coup de pouce au scoring puisqu’il n’est que le 17è de NBA cette saison, avec un apport de 36,2 points par match. La présence de ce vétéran auprès de jeunes joueurs comme Kyle Kuzma ou Brandon Ingram pourrait aussi leur permettre de progresser davantage d’un point de vue offensif. Et puis, soyons fous, il se peut aussi que LeBron réussisse à remettre son camarade de la Draft 2003 dans le droit chemin. Chris Paul, l’un des grands amis de Melo, a échoué, mais qui est meilleur que LeBron quand il s’agit de fédérer et réussir à donner et/ou relancer des carrières ?
Personne ne souhaite voir la carrière d’un joueur se terminer de cette manière. Carmelo Anthony ne dispose plus de beaucoup de chances puisqu’il reste sur deux échecs, à Oklahoma City et Houston. Deux équipes qui se portent mieux sans lui. Sa prochaine franchise pourrait donc être sa dernière et, aux Lakers ou ailleurs, Melo devra faire ses preuves. Une situation à laquelle il n’a que très rarement été confronté au cours de sa carrière.
Sources texte : ESPN, BleacherReport, CBS Sports, HoopsStats, Basketball-Reference