James Harden est incroyable : 44 points, 10 rebonds, 15 passes et la bombe de la gagne à Golden State !

Le 04 janv. 2019 à 07:34 par Bastien Fontanieu

James Harden
Source image : NBA League Pass

Si vous pensiez que James Harden allait se calmer, changez de disque. Le barbu s’est pointé chez les Warriors et a tout simplement touché le ciel, dans son mois au paradis des basketteurs : une soirée inoubliable.

Mais que doit-il faire de plus pour se faire respecter ? On ne parle pas de se faire aimer, on parle simplement de respect, vis-à-vis de son jeu à la tête des Rockets. Depuis des semaines, Harden a décidé de passer un cap dans sa carrière, en rejoignant les légendes du jeu grâce à une production numérique all-time. Quarante, quarante, quarante, James a beau porter le 13, c’est bien le 40 qu’il n’a qu’à la bouche depuis des jours, et Golden State espérait le faire changer d’avis. La défense de Klay Thompson, d’Andre Iguodala et de Shaun Livingston pouvait-elle bousculer le MVP en titre ? La réponse initiale était oui, les Rockets n’arrivant pas à tenir la cadence de Kevin Durant et se faisant rapidement distancer. On sentait donc le bon vieux coup de mou, un soir en moins, histoire de nous rappeler qu’il est humain. Sauf que, non, James Harden n’est pas humain. Du moins, pas en ce moment. Et ce qu’il va proposer en seconde mi-temps sera clairement pas de notre système solaire. Déjà dans un troisième quart-temps somptueux, permettant à Houston de recoller au score, derrière les efforts d’un énorme Clint Capela en bras-droit officiel du barbu, mais aussi Gerald Green, Danuel House Jr et Austin Rivers, ce dernier se montrant encore plus chaud un peu plus tard. Droit dans les yeux des Dubs, les Rockets espèrent s’offrir une chance de l’emporter, et c’est Harden qui fait mouche en rentrant déjà un trois-points monstrueux, forçant la prolongation. Sa tentative de tir de la gagne dans le temps réglementaire ne rentre pas, tant pis. On y retourne.

Et là, les jambes sont censées être lourdes. Quarante minutes que tu te coltines des chiens de garde en face, les pourcentages sont cracra mais que peut-on attendre d’autre ? Harden est crevé, Curry commence à chauffer en face, on se dit que c’est plié. Et puis, encore une fois, patatra. Un gros trois-points dans le corner pour calmer l’Oracle Arena, des lancers finement provoqués sur Draymond Green, puis vient la séquence la plus WTF du mois, probablement de l’année. Sur une action mal enclenchée par les Warriors, Kevin Durant sauve un ballon en ayant approximativement 100% de son corps en touche, mais les arbitres font une Stevie Wonder et laissent l’action se poursuivre. Patate chaude dans les mains de Curry, le meneur tire et donne deux points d’avance aux hôtes. Scandale dans le camp des Rockets, pas de panique pour Harden. Lui le sait, Golden State a fait une grave erreur : les champions en titre ont laissé à l’homme le plus chaud de la planète basket la possibilité de remporter le match. Avec 5 secondes à jouer, James n’a donc d’autres choix. Quitte à poser ses couilles sur l’intégralité de la Californie, autant le faire tout de suite, maintenant. Tir à trois-points tenté de 10m, avec Klay Thompson et Draymond Green dans la gueule, faute ou pas… tchaf, la ficelle claque. Silence dans l’Oracle, pendant que le banc des visiteurs explose. ‘MOTHERFUCK‘, hurle Harden à l’oreille de Draymond Green, trashtalking oblige. Le coup de massue est trop puissant, les Warriors ne se relèveront pas. Houston survit au dernier shoot de KD et triomphe sur le parquet de l’ailier. Trop au-dessus, trop concentré, trop décisif, James Harden a encore frappé.

HARDEN WITH THE GAME WINNER! #SCtop10

What. A. Game. pic.twitter.com/9Hi2mGFXnK

— SportsCenter (@SportsCenter) 4 janvier 2019

Il y a des performances et des soirées qu’on ne peut oublier, des moments rares dans l’histoire d’un joueur. S’il fallait résumer le taf de James Harden cette saison à Houston, et son talent en tant que scoreur, on prendrait probablement le shoot de la gagne de ce soir. Rien à faire, rien à dire, si ce n’est s’incliner : le franchise player des Rockets est le basketteur le plus indéfendable de la planète, au moment où ces lignes sont écrites. Point barre.