Kevin Garnett a été cash avec Anthony Davis : New Orleans c’est terminé, il faut s’en aller

Le 26 déc. 2018 à 18:16 par Bastien Fontanieu

Anthony Davis
Source image : NBA League Pass

Jamais frileux lorsqu’il faut balancer son avis tel un gros pavé dans la mare, Kevin Garnett s’est exprimé chez USA Today concernant Anthony Davis. Les années New Orleans ? Pour KG, cela doit être terminé, ça y est.

S’il y en a bien un qui est dans la position idéale pour parler de tout ça avec AD, c’est Monsieur Garnett. Non pas qu’il soit le vétéran le plus pertinent de l’histoire de l’humanité, mais quand on voit le siège dans lequel Davis est assis depuis des années, cela nous rappelle forcément quelqu’un. Ailier-fort, avec un talent all-time, d’une polyvalence rare, qui se défonce dans un petit marché, pour tenter de se faire un nom et aller loin au printemps, tout ça pour se faire défoncer par les superteams en mai ? Oui, KG a bien connu ça. Ses 7 premières participations aux Playoffs se sont terminées par une élimination au premier tour, par manque de chance, par manque de grands joueurs autour de lui, par abnégation dans cette galère, aussi. Puis, les Wolves vont filer du vrai bon matos à Garnett et l’animal va devenir MVP, en plus de toucher les Finales de Conférences en 2004 à l’Ouest. C’est le sommet que touchera Kevin dans le Minnesota, avant d’être transféré trois ans plus tard chez les Celtics où il deviendra champion. Aujourd’hui ? Anthony Davis peut regarder la carrière de Garnett et se poser quelques questions. A-t-il envie de quitter la Louisiane tout de suite, pas forcément. Veut-il suivre la tendance en rejoignant un autre gros client via un transfert, plutôt que d’espérer que son management va bien l’entourer, pas sûr. Mais est-ce qu’Anthony Davis veut une bague par-dessus tout ? Oui, ça c’est acté. Et plus les jours passent chez les Pels, plus les soupirs s’enchaînent dans le clan du All-Star qui, on peut penser ce qu’on veut, ne remportera pas de titre cette saison. Il ne participera probablement pas aux Finales NBA, ni même les Finales de Conférences. Du coup, Garnett préfère anticiper et a été clair avec son petit protégé : ne fais pas la même erreur que moi.

“Je lui ai dit ça, droit dans les yeux. Tu ne joues pas contre les gars que tu rencontres tous les soirs, tu joues contre l’histoire mec. […] Quand Anthony Davis joue à New Orleans, je ne veux pas dire que ce sont des journées gâchées, mais ce sont des non-journées en fait. Il doit jouer dans une équipe où il peut évoluer avec un autre grand joueur, et se battre pour remporter un titre. Il a été à New Orleans suffisamment longtemps. C’est l’heure du changement, maintenant. C’est terminé. Et il n’y a pas meilleur timing pour le faire.”

Toc toc, LeBron ? Le cyborg des Lakers doit bien sourire en voyant le discours tenu par KG, son ancien rival de la Conférence Est. Car il le sait mieux que quiconque, notamment après avoir terrassé les Warriors pour le soir de Noël, la franchise de Los Angeles a tout ce qu’il faut pour proposer à AD la plateforme qui lui permettra de jouer en juin. Avec le meilleur joueur au monde à ses côtés, des jeunes qui vont se défoncer, l’hégémonie de Golden State remise en question et un avenir de domination à créer à l’Ouest, les étoiles s’alignent au-dessus de Davis. Il y a bien cette rumeur persistante, qui voit Anthony Davis rejoindre les Lakers dans les prochains mois. Mais pour ce faire, il va falloir se dépêcher. Car comme certains l’ont vu ou compris dans nos différents dossiers et Apéros, Magic Johnson et Rob Pelinka vont devoir régler cette affaire le plus tôt possible, afin d’éviter l’arrivée d’un concurrent dans les négociations. Coucou Boston ? Coucou Boston, incapable de faire le moindre deal actuellement concernant Davis, mais qui pourra se coucher à plat ventre en juillet et proposer des merveilles de contreparties au management de New Orleans. Chaque minute qui passe est une minute de perdue pour les Lakers, chaque rencontre jouée avec les Pelicans est une potentielle dernière pour le multiple All-Star.

Anthony Davis ne va peut-être pas suivre le même chemin que Kevin Garnett, lui qui a dû attendre ses 31 ans avant de jouer dans une vraie équipe lui permettant de viser le titre. Lakers, Celtics ou autres, c’est l’heure de parier sur l’avenir d’un talent comme on en a rarement vu en NBA.

Source : USA Today