Christmas Day – Preview Celtics – Sixers : énorme duel ce soir à Boston, alors… qui aura le mieux digéré la dinde ?

Le 25 déc. 2018 à 16:16 par Clément Mathieu

dinde
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Chaque année c’est la même chose. La NBA nous gâte afin que l’on passe une bonne digestion d’après Noël dans notre canapé à mater les meilleures rencontres possibles et imaginables. Il n’y a que du lourd au programme et à des heures largement raisonnables, et on peut donc ranger la brouette à cernes pour cette fois car ce soir, les Sixers rendent visite aux Celtics pour finir le champagne. L’occasion de faire le bilan après un tiers de compétition. 

Non parce que les pulls moches de tata Nicole, ça va bien deux minutes. Il y a un moment où, en tant qu’adultes, on a le droit de se faire plaisir. Du coup, à partir de 18h ce soir, le portable est éteint et on finit les restes du repas comme un vrai charo. De toutes les rencontres, celle-là est peut être la plus intéressante car elle réunit deux équipes qui se ressemblent cette saison. Les Celtics sont l’une des grosses déceptions de cette fin d’année 2018. Alors que tout le monde les annonçait comme les favoris de l’Est et à juste titre, au vu de la profondeur de l’effectif, les Irlandais sont pour l’instant coincés à la cinquième place de la conférence. Quand on pense à l’incroyable campagne de Playoffs de l’année dernière, sans Kyrie Irving et sans Hayward, et que l’on regarde les résultats aujourd’hui ? Ça fait mal, poke Christophe Maë. S’ils sont toujours excellents en défense (troisièmes au rating), leur attaque et le jeu proposé de manière générale ne sont pas au niveau attendu. Les différentes combinaisons testées par Brad Stevens n’ont pas réussi à rendre l’équipe plus régulière, c’est même plutôt l’inverse.

Il y a plusieurs raisons à cela. La première, et la plus importante, est la suivante. Avec le retour de Kiri et du rouquin, les jeunes doivent retrouver le rôle qu’ils avaient au début de la dernière saison. C’est à dire, celui d’une troisième ou quatrième option. Le temps d’adaptation nécessaire est énorme. On parle là d’une team qui a presque trop de bons joueurs dans le roster. Tout le monde ne peut pas jouer trente minutes et tout le monde ne peut pas prendre vingt shoots par match. Les différents égos sont donc mis à rude épreuve, comme le prouvent les nombreuses réunions entre joueurs. La deuxième raison du mauvais départ de la franchise est la méforme de certains cadres. Gordon Hayward n’est clairement pas bon pour l’instant. N’est pas Paul George qui veut n’est ce pas ? L’ancien ailier du Jazz ne marque que dix points à 40% aux tirs en 27 minutes. Au delà de ses faibles stats, il parait emprunté et timide sur le terrain. Déjà que Boston souffre d’un manque d’agressivité au panier alors si, en plus, l’un des joueurs a peur d’aller au contact… ça ne va pas arranger les choses. Les Celtics sont 29èmes de la ligue au pourcentage de tirs tenté dans la peinture et personne, à part les… Warriors, n’inscrit moins de lay-ups qu’eux. Avec lui, Jayson Tatum, même s’il est le deuxième marqueur de l’équipe, surprend par ses prises de décisions et ses tirs difficiles. Moins efficace à 3-points, le sophomore est devenu spécialiste des tirs contestés en pull up à deux points et doit encore se construire une vraie identité sur le terrain, oublier un peu son nouveau mentor Kobe et pensez un peu plus collectif.

Pour enlever la trace des fesses de LeBron qui sont incrustées dans le coussin du trône de l’Est depuis huit ans, il va falloir être autrement plus performant que ça. Et cette conclusion s’applique aussi aux Sixers. Ces derniers sont certes quatrièmes de la conférence avec 22 victoires pour 12 défaites, mais on ne peut s’empêcher d’être un peu sur notre faim. Après le trade massif qui a envoyé Dario Saric et Robert Covington aux Wolves, on pouvait s’attendre, avec l’arrivée de Jimmy Butler, à des résultats autrement plus convaincants. Le problème est encore une fois la régularité. Capable du meilleur comme du pire, l’équipe de Brett Brown a du mal à établir une série de victoire. Défaits contre les Spurs et les Nets récemment, et vainqueurs face à Toronto, Jojo et ses potes sont plutôt du genre bipolaires et ce soir, le déplacement au TD Garden fera office de vrai test. Peuvent-ils confirmer en tapant coup sur coup deux prétendants aux finales NBA ? Il serait temps de se venger des revers subis en Playoffs et dans le premier match de saison régulière, et on sait aussi que les matchs de Noël ont une saveur particulière et que leurs répercussions sont énormes. Nul doute qu’une victoire à l’extérieur permettrait aux Sixers de prendre un avantage psychologique certain, face à un possible adversaire du mois de mai. Le retour d’Al Horford n’arrange pas les affaire de Joel Embiid, qui a toujours eu du mal face à lui, et on verra donc si le Process est capable de profiter du manque de forme de son adversaire pour planter une mixtape de plus. Le mec aime les grands moments et les projecteurs ? Let’s go.

Pas besoin de café ce soir pour survivre aux griffes du sommeil. La rencontre a lieu à 23h30, on peut donc se permettre de la suivre avec un magnum de champagne en guise d’oreiller. Joel Embiid, Kyrie Irving, Jimmy Butler, Jayson Tatum, il y aura de la star de partout sur le parquet du TD Garden. Attention à vous tout de même, l’ambiance de la salle est amplement suffisante pour choper quarante de fièvre, même devant l’écran. Merry Swishmas y’all !