Mode Warriors vénères activé : après la tempête, c’est l’heure de défoncer la concurrence
Le 11 déc. 2018 à 15:37 par Bastien Fontanieu
Pointés du doigt et discutés avec réserve, les Warriors ont démarré leur saison 2018-19 bien loin des attentes. Mais maintenant que le bazar est passé ? L’heure est venue de reprendre le vrai business : enchaîner les victoires, et mettre la NBA à ses pieds.
Golden State a aujourd’hui le deuxième meilleur bilan de toute la Conférence Ouest. On répète, Golden State a aujourd’hui le deuxième meilleur bilan de toute la Conférence Ouest. Et pourtant, quand on revoit ces deux premiers mois passés dans la Bay Area, on est en droit de parler de véritable tempête. Une shit storm comme on voit dans les grands films américains. Blessure de Curry, embrouille avec Draymond et KD, série de défaites anormale, tout est passé dans le champ de vision de Steve Kerr et ses hommes. Et tout a été décortiqué par la presse, afin de savoir si le règne des Warriors était sur le point de se terminer sous nos yeux, aussi tôt. Mais c’est là est aussi qu’on réalise la réalité d’une équipe all-time comme celle du coach des Dubs. Se rend-t-on vraiment compte du niveau d’excellence qui est demandé par les observateurs du monde entier ? Les Warriors viennent probablement de traverser leur pire période de ces 5 dernières années, et pourtant personne ne vient contester leur place à l’Ouest. Ni les Rockets, en plein bad trip après un été dégueulasse, ni les Spurs, en pleine nostalgie, ni quelqu’un d’autre. Le Thunder, les Clippers et les Nuggets (pour ne citer qu’eux) assurent certes en cette sortie de starting blocks, mais personne n’est en mesure, sauf alcoolémie bien poussée, d’affirmer que ces équipes sont meilleures que celle de Golden State aujourd’hui. Et c’est sur ce point précis que le plus flippant est peut-être à venir. Deux mois mouvementés, deux mois loin d’être au complet, et deux mois à caler dès maintenant dans le rétroviseur afin de reprendre le travail préféré de Stephen Curry et sa bande. Ne laisser aucune chance à la compétition. Zéro.
Sur le mois à venir, c’est certainement ce message que les double-champions en titre vont vouloir faire passer. Celui de la domination totale, sans partage, d’un jeu tellement propre, des deux côtés du terrain, que celles et ceux qui ont osé remettre en cause leur supériorité le paieront avec une démonstration de force de 48 minutes. Coup de pouce du calendrier : 10 des 15 prochains matchs des Warriors auront lieu à l’Oracle Arena, leur Oracle Arena. La salle de torture la plus détestée de toute la NBA. Et même si les Raptors, Grizzlies, Lakers, Clippers ou Rockets vont passer par Oakland, ce n’est pas ça qui va effrayer la bande à KD. D’autant plus qu’au vue des dernières updates, cette équipe de Golden State pourrait avoir droit à un poil de renfort. En effet, DeMarcus Cousins se rapproche des parquets et son association avec les 4 All-Stars fait baver bon nombre de spectateurs. Est-ce que l’intégration de Boogie va replonger GS dans une nouvelle passe sombre ? Peut-être bien. Mais pour des compétiteurs comme Draymond, Steph, Klay et compagnie, il n’y aura pas 36 issues possibles. Avoir l’avantage du terrain tout au long des Playofs, envoyer un message clair à la concurrence et se reposer collectivement au All-Star Break, tel est le scénario. Tel était, d’ailleurs, le scénario lorsque la saison a démarré. Lordque Curry était sur Jupiter et les Warriors nous laissaient penser qu’ils pouvaient réaliser la plus grande saison de toute l’histoire. La suite, on la connaît. Et maintenant que tout ce bordel s’est calmé, on va pouvoir reprendre la torture générale avec un large sourire dans la Baie.
Après avoir connu deux-trois semaines particulièrement inquiétantes, les Warriors ont de quoi être plus confiants que jamais aujourd’hui. Bilan au top de l’Ouest, joueurs de retour, calendrier à la maison et besoin de rappeler qui est le patron : attachez votre ceinture, ça va chier…