Mike Scott prend son pied dans le collectif des Clippers : pas de plage à L.A., “on n’est pas des salopes !”

Le 24 nov. 2018 à 15:21 par Clément Mathieu

Mike Scott
Source image : YouTube/L.A. Clippers

Les Clippers sont premier à l’Ouest ! Cessez de vous arrachez les rétines, vous avez bien lu. La troupe de Docteur Rivières n’en finit plus d’impressionner et de casser les couilles à tous ceux qui se trouvent sur leur passage. D’après Mike Scott, c’est en partie parce qu’il n’y a pas d’égos ni de salopes dans l’équipe. A la bonne heure, ça change d’il y a deux ans. 

Quelle est l’équipe première de la Western Conference ce samedi ? Les Warriors ? Les Rockets ? Et non, ce sont les Clippers, les Grizzlies et le Thunder ex aequo. Kamoulox ! Hier soir, le choc de la soirée était entre la franchise de Los Angeles et celle du Tennessee justement. Ce sont les petits navires qui l’ont emporté en prolongation, avec un effectif sérieux et un sang froid impressionnant. Première situation à 1 seconde de la fin du quatrième quart-temps. Danilo Gallinari a trois lancers-francs pour égaliser et fait filoche au cube. Plus tard, c’est Garrett Temple qui a l’occasion d’égaliser pour Memphis dans la dernière possession de l’overtime, mais Avery “chien de garde” Bradley veille au grain et sort un steak. On a l’impression que cette équipe est tout simplement constituée d’une armée de joueur non-draftés en fait. Sur le papier, le roster ne ressemble pas à grand chose. Aucun All-Star (déso LouWill) et aucun franchise player potentiel. Par contre sur le terrain, il n’y a rien de plus chiant à jouer. Tout le monde peut apporter, du meilleur marqueur au quinzième homme. Doc Rivers nous confirme définitivement, que s’il n’est pas capable de faire jouer un meneur caractériel et un rouquin albinos ensemble, il est en revanche le meilleur pour tirer profit d’une colonie de morts de faim. Quand ils arrivent en ville, les joueurs de la meilleure franchise de Los Angeles donnent l’impression de ne pas avoir mangé depuis une semaine. Ils vont finir par dégommer les buffets de toute la NBA là.

“C’est pour ça que c’est tellement rafraîchissant de regarder cette équipe jouer. Les gars pour l’instant sont à fond dedans. Ils aiment ça. Chaque soir, il y a quelqu’un de différent qui se sublime pour l’équipe. Et c’est ce que nous devons être, et nous devons l’accepter. Tant que nous n’aurons pas de problèmes avec les plaintes du genre ‘Je n’ai pas assez eu le ballon’, nous serons en bonne forme.”

Il est formidable ce docteur. C’est au micro de CBS Sports que le gars, pour l’instant en lice pour être coach de l’année, confirme nos suppositions. Quand on passe de joueurs à l’égo surdimensionné en mode Lob City et qu’on retrouve des gars revanchards comme ceux de cette année; cela doit faire du bien. Au milieu de toutes les superteams, le banc des Clippers est le meilleur de la Ligue et de très loin avec plus de 56 points de moyenne par match. C’est a peu près autant que le cinq majeur, 61,8 points. L’équipe adverse ne peut se reposer à aucun moment. Des joueurs comme Lou Williams et Montrezl Harrell sont pour l’instant parmi les favoris pour le titre de sixième homme de l’année. Ils pourraient tous les deux prétendre à plus dans d’autres équipes mais ont choisi de se battre pour le collectif. On sait que la franchise de Steve Ballmer vise du gros poisson l’été prochain mais pour l’instant, la moitié de l’équipe dispose de contrats expirants. Ils auraient donc tout intérêt à vouloir jouer beaucoup pour toucher le pactole par la suite. Mais non, le vestiaire est soudé comme de la glue comme le confirme Mike Scott sur CBS Sports.

“Je pense juste que vous ne pouvez pas penser aux contrats et à toutes ces merdes. Tout le monde va avoir ce qu’il veut si nous gagnons. On est tous proches, c’est une équipe désintéressée. On n’est pas sur du moi, moi moi et moi. C’est une équipe généreuse des deux côtés du terrain. On doit juste garder le cap, continuer à jouer de la même manière, continuer à partager le ballon, continuer à parler en défense et à emmagasiner les victoires. On n’est pas des salopes (en réponse à la question, ‘Comment décririez vous l’équipe ?’, ndlr] !”

Si Mike Scott le dit, ça doit être vrai. On vous rappelle que ce dernier jouait à Washington avant d’arriver à L.A. Donc en ce qui concerne les équipes de merde, il doit en connaitre un rayon. Espérons que cette superteam de constructeurs de chantier tienne toute l’année et qu’ils nous accrochent les Playoffs une bonne fois pour toute. On salive déjà à l’idée de les voir affronter un favori au premier tour. We Believe 2.0 !

Source texte : CBS Sports