Preview Warriors – Blazers : les Pionniers vont-ils apprendre à Golden State à compter jusqu’à cinq ?

Le 23 nov. 2018 à 19:52 par Alexandre Taupin

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Source Image : @NBA

Les Warriors ont donc finalement perdu quatre matchs de suite… Une phrase qu’on ne pensait pas entendre en 2018. Et pourtant Golden State est dans l’obligation aujourd’hui de sortir un résultat pour ne pas plonger dans le doute. La rédemption ou la crise ? Réponse à 4h30 du matin.

Comment croire que cette équipe, qu’on annonçait presque injouable début septembre, connaîtrait un tel creux ? Suite à la défaite contre Oklahoma City, Steve Kerr a donc appris ce que cela faisait de perdre quatre fois de suite, lui qui n’avait jamais connu ça jusqu’alors. Il faut même remonter jusqu’à la saison 2012-13 pour voir quatre défaites de suite des Dubs. A l’époque Stephen Curry n’était même pas All-Star, c’est dire… Comment expliquer une telle série alors que tu as dans ton effectif un cinq capable de rivaliser avec Team USA ? Le problème c’est que ce cinq n’a pour le moment jamais été aligné. Et que derrière, les cartouches sont limitées. Si Quinn Cook a su jouer l’intérimaire en l’absence de Curry, le reste du banc a clairement reculé cette année. Au revoir David West, l’un des grands frères du vestiaire qui était bien utile pour rassurer tout son monde quand les choses allaient mal. (Hello Dray et KD) Au revoir aussi JaVale McGee et sa présence à l’intérieur, autant défensivement pour protéger le cercle qu’offensivement pour gratter du rebond offensif. Lors de la dernière défaite contre le Thunder, les Warriors avaient gobé 19 rebonds de moins que leurs adversaires. Probablement qu’avec ces joueurs, cela ne serait pas arrivé. Qu’en-est-il de Jordan Bell, 2 points, 2 rebonds, qui se morfond sur le banc alors qu’il avait montré une belle complémentarité avec Draymond Green ? Des joueurs qui ne se trouvent plus comme l’année dernière. Et la réponse aux maux de l’équipe se nomme certainement Stephen Curry. Quand Baby Face va bien, Golden State marche sur l’eau. Avec Curry c’est un bilan de 10 victoires pour deux défaites. Sans lui, c’est deux succès pour cinq L. Et on parle pourtant d’une équipe qui compte encore trois All-Stars dont un qui est censé faire partie des deux meilleurs au monde. Cela montre l’importance d’un joueur comme Curry, et son retour prochain devrait remettre Warriors en mode broyeur.

Sauf que Curry n’est pas là et qu’en face on a une équipe qui est deuxième à l’Ouest, et qui n’aime pas les prévisions faciles. Personne n’attendait Portland à un tel niveau, surtout après leur sortie en Playoffs l’année dernière. Damian Lillard est chaud bouillant, comme toujours tant que le mois d’avril n’est pas là. Il tourne à 26 points, 5 rebonds, 6 passes tout en restant clutch à souhait. Il a pris goût à la All-NBA First Team et veut y rester voire même aller chopper le titre suprême. Un MVP à Portland, ça ne s’est pas vu depuis 1978 avec Bill Walton, quarante ans plus tard ce serait beau non ? Si les Pionniers finissent premiers à l’Ouest, il faudra quand même songer à lui donner des voix. Il dispose encore d’un lieutenant solide avec C.J. McCollum, 21 points de moyenne dont un joli 38 % from downtownAutre grand motif de satisfaction, le banc des Blazers. Articulé autour d’Evan Turner, Zach Collins, Nick Stauskas et Seth Curry, la second unit fait plus que le minimum. Si le premier fait office de couteau-suisse (8 points, 5 rebonds, 4 passes), les autres se sont fait une spécialité de sanctionner les équipes adverses notamment à trois points. L’intérieur se montre de plus en plus convaincant pour sa saison sophomore et sa marge de progression est encore importante. Contre Golden State ils devront se montrer aussi précieux pour limiter l’apport d’un Iguodala ou d’un Livingston. L’autre atout ce soir côté Portland c’est l’axe 1-5 qui est très efficace d’un côté et particulièrement faible de l’autre. Sans faire offense à Quinn Cook et Damian Jones, ils ne sont pas au même niveau qu’un duo Lillard – Nurkic qui se feront une joie de jouer sur les points faibles des Dubs.

Le match face à Portland constitue un vrai test pour les Warriors. Privé de Curry et de Green, ils se retrouvent dos au mur à l’heure d’affronter l’un des épouvantails de ce début de saison. Réaction d’orgueil attendue sous peine de voir les doutes s’installer. 


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