Premier gros test à Boston : un road trip de 5 matchs pour souder un groupe en quête de Finales NBA
Le 03 nov. 2018 à 15:48 par Reda Ghaffouli
Seulement deux semaines de compétition au compteur mais Boston est déjà devant son premier gros challenge de la saison : après 6 victoires en 8 matchs, Brad Stevens et ses hommes vont se taper une grosse semaine à sillonner l’Amérique en quête de victoires. Cinq matchs à l’extérieur, ou autant d’occasions de véritablement poser ses balls sur la Conférence Est.
Tout le monde les attendait sur ce début de saison. Avec un effectif de nouveau au complet, les Celtics sont parmi les équipes à suivre dans la Grande Ligue, au point de les voir déjà titiller les Warriors en juin prochain dans de potentielles Finales NBA. Mais trêve de conclusions hâtives, on sent que Toronto, Milwaukee et Philadelphie ont envie de causer, et on ne va pas les contredire. Avec huit petits matchs joués au compteur, Boston commence à tranquillement arriver sur son rythme de croisière. Les tests s’enchaînent et l’effectif s’est déjà confronté à des situations diverses et variées en plein match. Le Thunder a été géré dans un moneytime sponsorisé par le Bricorama de l’Oklahoma, puis les (jusqu’alors invaincus) Pistons et Bucks ont été défaits, histoire de montrer qui est le vrai patron de l’Est. Au final, au moment où ces lignes sont écrites, un bon petit bilan de 6-2, et une série de quatre victoires consécutives en cours pour bien démarrer la saison. Entre-temps, on remarque que Kyrie monte très sérieusement en régime, Gordon Hayward revient progressivement, et Jayson Tatum s’impose à 20 piges comme une arme offensive de premier plan. Tout à l’air de rouler comme sur des roulettes dans le Massachussetts. D’où la curiosité portée sur ce roadtrip à venir, qui commence dès ce soir sur les terres d’Indianapolis.
Quoi de mieux qu’un bon vieux voyage entre potes pour bien tester la cohésion ? Cinq matchs au programme donc, pour le plus gros road trip de la saison des Lutins. Et les affiches ne sont franchement pas de tout repos. D’abord, direction l’Indiana, pour contrecarrer des Pacers avides de faire tomber du poids lourd et s’imposer comme l’une des grandes forces de la Conférence Est. L’an passé, on s’en souvient, il avait fallu un miracle signé Terry Rozier pour voir les Celtics repartir avec la gagne au buzzer. Autant dire qu’il faudra ressortir son trèfle à quatre feuilles. Une fois les paysans salués, c’est parti pour la tournée de l’Ouest avec Denver et ses sept victoires en huit matchs, qui compte bien continuer sur sa lancée pour enfin retrouver les Playoffs. Clients sérieux, les Nuggets ont déjà tapé Golden State à domicile, autant dire que les gros steaks ne leur font pas peur. Petite pause dans l’Arizona avec un entraînement un match facile contre les Suns (attention au piège, hashtag Tyler Ulis) pour enfin enchaîner sur les Blazers et le Jazz et terminer le voyage en beauté. Attention, on notera le fatigant back-to-back imposé entre Portland et Phoenix, il faudra doser sur le café dans l’Oregon pour ne pas se faire battre par des Blazers costauds à domicile.
Cinq matchs, quatre équipes playoffables et un gros test pour ces Celtics très tôt dans la saison. Car un bon road trip de novembre, et ce sont tous les automatismes d’un groupe fraîchement réunifié après une saison de galères à l’infirmerie qui en sortiront renforcés. Et il sera toujours intéressant de suivre de près le retour en forme d’un Kyrie sans afro, et surtout la capacité de Gordon Hayward à enchaîner les matchs en déplacement, après deux semaines de temps de jeu limité. On ne dit pas que toute la saison des Lutins se joue sur ces huit jours, mais quelques performances de patrons, une défense toujours aussi relou à jouer, et des fins de matchs gérées de main de maître, et la saison de Boston prendra une plus grande dimension encore. Surtout qu’avec ce bon vieux Brad Stevens aux manettes, on ne se fait pas trop de soucis. Le génie des Celtics doit d’ailleurs s’asseoir sur le trône dans la course au Coach de l’année, verrouiller son équipe à la première place de l’Est serait la première étape d’un futur couronnement.
Premier test d’envergure pour les Celtics après seulement deux semaines de compétition. Si le déplacement chez les Suns ne devrait pas poser trop de problème, les quatre autres risquent de donner un peu plus de fil à retordre aux hommes de Brad Stevens, qui devront montrer toute l’étendue du talent de ce roster aux grandes ambitions. Car comme on le sait tous : qui voyage bien en novembre voyage bien en mai… et en juin si affinité.