Défenseur de l’Année 2018-19 : les pitbulls et les murailles sont sur la ligne de départ, pour qui le trophée ?

Le 01 nov. 2018 à 12:26 par David Carroz

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Source image : Flickr

La saison NBA a repris depuis plus de deux semaines et les courses aux différents trophées sont également lancées. Petit focus du jour sur celle Defensive Player of the Year avec les principaux clients à la récompense du meilleur défenseur, entre les chiens de garde et les tours de contrôle qui peuplent les parquets avec une question qui taraude forcément les chauvins que nous sommes : Rudy Gobert peut-il réaliser le back-to-back ?

Le tenant du titre

A tout seigneur tout honneur, on ouvre le bal des prétendants avec le pivot du Jazz, nommé chef de fil de la Ligue de ce côté du parquet la saison dernière et qui par conséquent repart avec une étiquette de favori dans le dos. Lorsqu’il s’agit de poser les barbelés, il est le mirador calé derrière qui impressionne les intérieurs adverses et les insouciants qui seraient tentés d’aller voir ce qui se passe sous le cercle d’Utah lors d’une pénétration. on a clairement vu l’an dernier son impact sur le collectif et les stats défensives lors de son retour de blessure. Attention cependant, il faudra tenir le coup physiquement et ne pas passer trop souvent par la case infirmerie, cela pourrait être pénalisant. Tout comme se faire exposer en grandes difficultés sur les switchs comme lors des derniers Playoffs.

All-Defensive First team : des favoris légitimes ?

On enchaîne ensuite avec ses collègues de la All-Defensive First team. Et il y a de sérieux clients, à commencer par un certain Anthony Davis. Outre son monosourcil qui peut faire flipper les adversaires, A.D. possède une large panoplie qui lui permet de se transformer en cauchemar. Agile, vif pour sa taille, mobile, long… voilà pour la partie athlétique et physique. Si on ajoute des stats qui illustrent une belle polyvalence entre rebonds, contres et interceptions, voilà un bel épouvantail qui se présente, surtout s’il passe un max de temps sur le parquet comme pivot pour dicter le tempo défensif des siens. Petit bémol : rien ne garantit que les Pelicans se retrouvent parmi les top défenses de la NBA à la fin de la saison, ce qui pourrait être préjudiciable. Quoique… on a vu lors des Playoffs qu’un pitbull l’accompagnait chez les palmidés avec Jrue Holiday qui a posé le verrou sur Damian Lillard. Est-ce que pour autant on peut imaginer monsieur vacances repartir avec le titre de meilleur défenseur de la Ligue devant son coéquipier ? Peu probable, mais il devrait tout de même gratter quelques voix. Sur la base arrière de la All Defensive First team, Jrue était associé à Totor Oladipo. Arrivé en NBA avec une étiquette de solide chien de garde, il a fini par passer un palier -des deux côtés du parquet – pour confirmer ce potentiel défensif. il va encore emmerder plus d’un guard cette saison et trôner pas loin du sommet des plus grands pickpockets des parquets, lui qui était numéro un dans ce secteur l’an passé. Dernier lascar de ce cinq en béton armé, Robert Covington. S’il n’est pas le plus médiatique du lot ni la première personne vers qui nos regards se tournent lorsque nous associons les mots “défense” et “Sixers” – on le verra plus tard – son profil 3 and D ne fait pas tâche dans cette brochette. De là à l’imaginer aller chercher le DPOY ? On n’y croit pas un instant, mais sa présence dans cette équipe l’an dernier mérite au moins qu’on évoque son cas pour les places d’honneur.

All-Defensive Second team : bien plus que des outsiders

Passons maintenant à la All-Defensive Second team avec là encore quelques clients et des noms ronflants puisque l’un d’entre eux a fini sur le podium du meilleur défenseur de l’année la saison dernière. Coéquipier de RoCo, Joel Embiid est clairement le point d’ancrage de la défense des Sixers, l’une des moins perméables de la Ligue. Charismatique, vocal – bruyant – et parfaitement dans le ton de la NBA moderne, le Camerounais regarde goulûment le trophée de DPOY et espère certainement en faire son quatre heure. Un exercice comme celui passé sera le minimum pour cela. Aux côtés du Process, on ne peut passer outre l’ancien lauréat qu’est Draymond Green. Âme de la défense des Warriors, capable de contrer, intercepter et de se coltiner intérieurs comme extérieurs, Dray reste dans l’élite de ce côté du parquet. Son seul souci sera peut-être son coéquipier Kevin Durant qui prend de plus en plus de place en défense également. Dans un registre différent, Al Horford n’en reste pas moins une référence lorsqu’il s’agit de pourrir la vie des adversaires. Indispensable aux Celtics, il maîtrise tous les fondamentaux qui font de lui un défenseur d’élite. Malheureusement pour lui, il bénéficie de bien moins de hype que d’autres candidats. Sur la ligne arrière, DeJounte Murray et Jimmy Butler étaient spottées comme pitbulls enragés, mais l’un comme l’autre ne sont pas en position de force pour postuler au titre de DPOY. Le premier va exercer ses talents depuis l’infirmerie, le second cherche un appart à Miami, Houston, Los Angeles ou New York, peu importe tant que c’est loin de Minneapolis. Du coup difficile de se prononcer sur son sujet car le contexte de l’équipe est important pour aller chercher le trophée, car se battre seul en défense et prendre l’eau tous les soirs n’est jamais récompensé.

Non récompensés, mais à ne pas oublier

En dehors des prétendants logiques issus des awards de l’an dernier, d’autres mecs pointent le bout de leur nez et comptent bien calmer les ardeurs des attaquants adverses. On va donc sortir trois wild cards qui ne choqueront pas grand monde. Tout d’abord le revenant Kawhi Leonard qui après s’être occupé de la vie sexuel des mouches pendant une saison pourrait bien remettre sa grosse paluche sur un trophée qu’il connait bien. Ses premiers matchs sous le jersey des Raptors valident son retour comme une griffe qui se resserre sur les adversaires. On a déjà évoqué rapidement Kevin Durant, mais force est de constater qu’avec son impact de plus en plus important de ce côté du parquet, il fait désormais figure au minimum d’outsider pour le titre de DPOY. Ils vont donc se tirer la bourre avec Draymond Green et si les Warriors sont au sommet des défenses de la Ligue, il faudra peut-être départager les deux coéquipiers. On termine avec Giannis Antetokounmpo, un nouveau venu ou presque dans cette course. Certes, on sait que le Grec avec son physique et ses qualités athlétiques a les armes pour exceller en défense. Si on ajoute les ambitions des Bucks et l’arrivée de Mike Budenholzer, voici quelques ingrédients pour faire de lui un prétendant légitime.

Bien entendu, d’autres lascars peuvent aussi prétendre se mêler à cette lutte dans les prochains mois, cette liste n’étant pas exhaustive. Si James Harden ou Jabari Parker sont déjà hors course, peut-on pour autant négliger des gars comme Paul George, Jusuf Nurkic, Hassan Whiteside ou DeAndre Jordan ? Certainement pas, mais il fallait faire un choix pour un premier focus sur la ligne de départ.