Tony Parker sort le mode “Classic” face aux Bulls : 18 points et 8 passes… en 19 minutes !

Le 27 oct. 2018 à 06:51 par Bastien Fontanieu

Tony Parker
Source image : NBA League Pass

Deux défaites consécutives des Hornets auront suffit pour que Tony Parker s’énerve un poil. Face aux Bulls cette nuit, le patron nous a emmené par la main en 2007, à une époque où il faisait danser ses défenseurs. Notalgie, quand tu nous tiens.

On aime les montagnes russes à Charlotte ? Apparemment, oui. Après un premier match perdu à domicile face aux Bucks, une affaire épique que les Hornets auraient pu emporter au buzzer, ce sont deux victoires probantes que les hommes de James Borrego validaient en déplacement. Une branlée à Orlando, et un succès à Miami, la Floride dans la poche arrière de Kemba Walker élu Joueur de la semaine. Tout était donc rayonnant en Caroline du Nord. Sauf que la suite fût moins rose, ou moins turquoise, pour rester dans les tons de la franchise. Malmenés par des Raptors assez injouables en ce moment, les Hornets se déplaçaient ensuite à Chicago et chiaient dans la colle. Une défaite de deux petits points face aux Bulls, ça peut arriver. Mais quand t’as Cameron Payne qui met Kemba Walker et Tony Parker dans la sauce à lui seul, ça la fout mal. Coup de chance pour Charlotte, ce sont ces mêmes Bulls qui se rendaient chez les Hornets ce vendredi soir, histoire de voir s’ils étaient capables de réaliser le même genre de performance deux fois de suite. On a vite eu la réponse, car ce fût un match à sens unique : Chicago n’a absolument pas vécu dans la partie et a débranché la machine quasiment à la mi-temps, laissant la défense immonde se faire arroser par les gamins d’en face. De Malik Monk à Miles Bridges en passant évidemment par Kemba en première période, Charlotte ne faisait qu’une bouchée de ces Taureaux qui avaient davantage une gueule de vachette plus qu’autre chose. Branlée finale, 135 à 106.

Mais s’il y a bien un bonhomme qui a tout de suite mis son équipe sur de bons rails, créant le run nécessaire pour se distancer de la menace adverse, c’est notre Tony national. En jambes, en forme, et après avoir pourtant affirmé publiquement qu’il n’était plus trop le même TP qu’on avait connu chez les Spurs, Parker avait des envies de flashback en cette période d’Halloween. Un film d’horreur réservé aux Bulls, à base de pénétrations assassines, de distribution propre et de gueulantes poussées à ses coéquipiers, histoire de remettre les pendules à l’heure. Je suis pas venu jusqu’ici pour me faire ambiancer par Cristiano Felicio et avoir l’air d’un con en avril. Tony l’a dit et répété, il tient à sa série de saisons consécutives terminées en Playoffs, et il veut joindre les actes aux paroles. Donc quand on le voit caler 18 points et 8 passes en 19 minutes, on a forcément un sourire en coin de lèvre. Car c’est le compétiteur qui parle, celui qu’on a vu à San Antonio comme en EDF, le patron qui refuse de laisser l’âge le prendre ou son corps le ralentir. Jusqu’au bout du bout, Parker pénétrera à outrance et tentera son spin move main gauche afin d’enrhumer de l’intérieur, quelle que soit la décennie. Et pour remettre les Hornets dans le droit chemin, tout en rappelant qui est la voix du vestiaire cette saison, TP a ressorti sa bonne vieille cape magique. On vous laisse imaginer Jordan voir ses Bulls se faire taper par sa recrue estivale.

Tony Parker tallies 18 PTS, 8 AST off the bench for the @hornets! #Hornets30#KiaTipOff18pic.twitter.com/kRlOVlth6J

— NBA (@NBA) 27 octobre 2018

Le Tony Parker qu’on aime, c’est celui qui joue son jeu sans se poser de questions. Faire la totale aux Bulls, ce n’est pas bien difficile ces derniers temps, mais le faire avec la manière et en aussi peu de temps, ça c’est beau. Merci, tronpa.


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