Jonas Jerebko assassine le Jazz dans un match de fou : une fin WTF pour le premier chef-d’oeuvre de la saison !

Le 20 oct. 2018 à 08:34 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

La rencontre entre Utah et Golden State faisait partie des grosses affiches de vendredi. Et bien, on peut dire qu’elle a largement tenu ses promesses. Dans une ambiance de Playoffs, les deux équipes se sont livrées une bataille exceptionnelle jusqu’à la dernière seconde, où…Jonas Jerebko a surgi pour donner la victoire aux Warriors !

Le public bouillant de la Vivint Smart Home Arena vient sans doute d’assister au plus beau match de ce début de saison, même s’il espérait forcément un dénouement moins cruel. Devant au score 123-122 dans les derniers instants de la partie, le Jazz pensait avoir fait le plus dur suite à un tir raté de Kevin Durant, mais c’est alors que Jonas Jerebko est arrivé de nulle part pour inscrire le panier de la victoire sur la tête de Jae Crowder et notre Rudy Gobert national. Oui, ce scénario complètement improbable n’est pas un fake. Perdre à la dernière seconde est toujours difficile à avaler, mais quand vous êtes sur le point de terrasser les double champions en titre et que vous vous inclinez sur une action WTF réalisée par un ancien de la maison, c’est encore pire. Parce qu’il ne faut pas oublier que Jonas Jerebko a évolué au Jazz l’an dernier, où il a été titulaire à 19 reprises en 74 matchs. On peut ainsi dire qu’il a parfaitement réussi son retour, d’autant plus qu’il a terminé avec dix points et six rebonds en sortie de banc.

JONAS JEREBKO ASSASSINE LE JAZZ AU BUZZER, SON ANCIENNE ÉQUIPE !! 😭🔥😭🔥😭 pic.twitter.com/gme5aw9XMz

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 20, 2018

Le Jazz a donc de quoi être dégoûté. Mais dans le même temps, l’équipe d’Utah a envoyé un message à toute la Conférence Ouest ce vendredi. Pendant 48 minutes, les hommes de Quin Snyder ont regardé les Warriors droit dans les yeux. On savait que le Jazz était une équipe très solide défensivement et très difficile à manœuvrer, en particulier chez elle. Cette nuit, les Mormons ont montré qu’ils étaient aussi capables de rivaliser offensivement face à la machine la plus redoutable de la NBA. Dans cette rencontre de folie, plusieurs records de franchise ont été battus. Nombre de points marqués en une mi-temps ? Nouveau record avec 81 unités, dont 47 dans le second quart. Nombre de shoots du parking réussis en un quart-temps ? Nouveau record avec dix tirs primés dans la deuxième période. Nombre de trois points inscrits dans un match ? Nouveau record avec 19 paniers derrière l’arc. Bref, on a assisté à un festival offensif, durant lequel Joe Ingles a particulièrement brillé. Avec sa dégaine de vétéran et son physique de joueur de départemental, l’ailier du Jazz était dans tous les bons coups et a lui aussi connu une soirée historique avec 27 points au total à 7/11 from downtown. Il s’est même permis un buzzer-beater à trois points, avec la planche s’il vous plaît, à la fin du troisième quart-temps. Et puis évidemment, il a fait du Joe Ingles, en irritant ses adversaires comme il sait si bien le faire. Le Jazz a également pu compter sur une second unit en forme, avec les belles contributions de Jae Crowder (17 points), Dante Exum (13 points en 18 minutes) et Georges Niang (huit points en neuf minutes).

Malheureusement pour Utah, tout cela n’a pas suffi. On le sait, pour battre les Warriors, il faut quasiment réaliser un match parfait. Et malgré sa très belle performance, le Jazz a connu quelques trous d’air, notamment en attaque au cours de la deuxième mi-temps. A plusieurs reprises, les Mormons ont oublié de faire bouger le gonfle et sont sortis un peu de leur système offensif. Résultat, une mauvaise sélection de shoot, des briques (coucou Donovan Mitchell, qui a terminé à 7/23 au tir) et des turnovers. Face à Golden State, ça ne pardonne pas. Alors évidemment, rendons à César ce qui appartient à César. Menés de 16 points dans le troisième quart-temps, les Warriors ont enclenché le mode rouleau compresseur en exécutant très bien leur basket en attaque mais surtout en resserrant les boulons en défense. C’est notamment à ce moment-là que Stephen Curry s’est réveillé, lui qui a remis son équipe sur les rails en faisant la totale au Jazz. Auteur de 31 points et huit caviars à 13/24 au tir, le sniper a confirmé son superbe match d’ouverture. Cependant, le meilleur joueur sur le parquet vendredi était incontestablement Kevin Durant. Le double MVP des Finales a réalisé un chef-d’oeuvre en terminant avec 38 points, neuf rebonds, sept assists à 14/25 au shoot. Il a été particulièrement on fire en première période, où il a maintenu son équipe en vie pendant l’avalanche de trois points côté Jazz. Du grand, très grand KD !

Ce n’était que le deuxième match de saison régulière pour ces deux équipes, mais on avait l’impression qu’elles disputaient déjà un match de Playoffs. Malheureusement, il fallait un gagnant et un perdant, et les choses ont fini par basculer du côté des champions en titre. Mais au final, c’est surtout le basket qui l’a emporté.