Kelly Olynyk crucifie Washington à la dernière seconde : victoire avec les tripes pour Miami, déception à D.C.

Le 19 oct. 2018 à 06:41 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Kelly Olynyk n’était déjà pas très apprécié à Washington, il est désormais l’ennemi public numéro un. L’intérieur de Miami a crucifié Washington à la dernière seconde sur un lay-up qui a permis au Heat de s’imposer 113-112 ! Les Wizards ratent leurs débuts à la maison. 

Défait lors de son premier match de la saison à Orlando et privé de plusieurs joueurs (Wayne Ellington, Justise Winslow, James Johnson, Dion Waiters), le Heat se retrouvait face à un sacré challenge ce jeudi avec un back-to-back du côté de la capitale. Mais comme d’habitude, les hommes d’Erik Spoelstra ont mouillé le maillot et ils ont finalement été récompensés avec une victoire arrachée dans les dernières secondes. Le héros du jour ? Il s’appelle Kelly Olynyk. Sifflé pendant toute la rencontre par un public de DC qui n’a pas oublié le début de baston avec Kelly Oubre Jr. lors des Playoffs 2017, l’intérieur aux cheveux longs et sales a pris un malin plaisir à crucifier les Wizards alors qu’ils étaient sur le point de l’emporter. Retour sur cette séquence un peu folle.

Lors de la dernière possession floridienne, alors que le Heat est mené 112-111, Dwyane Wade tente un shoot un peu casse-croûte face à John Wall, auteur d’un bon taf défensif sur la séquence. Le tir de Flash rebondit sur l’arceau, et on pense alors que Jean Mur et ses potes vont remporter leur premier match de la saison dans leur salle. Mais encore faut-il sécuriser le rebond. Et là, ça foire. Olynyk et Rodney McGruder se battent face à Markieff Morris et Otto Porter Jr., ce dernier se casse la gueule (à cause de McGruder ?) et cela ouvre une voie royale à Kelly, qui choppe la gonfle pour marquer un lay-up assassin. 113-112 Miami avec 00.2 au chronomètre. Les Sorciers sont foutus.

OLYNYK! pic.twitter.com/kmR5OGN8g3

— Dime on UPROXX (@DimeUPROXX) October 19, 2018

Cette séquence symbolise assez bien la rencontre dans le sens où les Wizards ont pris cher au rebond pendant une grande partie du match. Sans Dwight Howard et avec un duo Ian Mahinmi – Jason Smith en foul trouble, Washington a accordé pas moins de 55 rebonds au total, dont 22 offensifs ! Forcément, quand vous accordez autant de secondes chances à l’adversaire, ça devient vite compliqué. Cette action est également le symbole d’un Heat combattant, qui a pu compter sur un collectif et une belle solidarité. Malgré la soirée hardcore de Goran Dragic, qui a fini avec un horrible 3/18 au tir, et un Hassan Whiteside discret (9 points et 10 rebonds), Miami a réussi à s’en sortir grâce notamment à un Josh Richardson agressif et important dans le quatrième quart-temps (28 points à 8/21 au tir dont 5/11 du parking), ainsi qu’un McGruder très propre (20 points, 8 rebonds, 6 assists à 7/12 au tir et 3/7 à trois points). A noter aussi la belle perf du jeune Derrick Jones Jr, qui s’est illustré avec 17 points en 24 minutes. A travers ses qualités athlétiques et son activité des deux côtés du terrain, le produit d’UNLV a été précieux pour son équipe.

Côté Washington, on peut évidemment être dégouté du scénario. Après une campagne décevante l’an dernier, les Wizards veulent montrer à toute la NBA qu’ils font partie des meilleures écuries de l’Est cette année. Ils ont ce qu’il faut niveau talent, mais reste à voir si ça suffit mentalement et au niveau de la cohésion d’équipe. Cette première défaite, face à une formation limitée par les blessures et en back-to-back, ne rassure pas, même si ce n’est que le premier match d’une longue saison. Pourtant, John Wall a fait le boulot en donnant le ton d’entrée et en mettant de l’intensité des deux côtés du terrain. Le meneur des Wizards s’est montré sous son meilleur jour en première mi-temps, où il a fait la totale au Heat. Attaque du panier, dunk dans le trafic, transition express, distribution, contrôle du rythme, activité défensive, le tout avec les célébrations qui vont avec. Du Jean Mur tout craché. S’il a été un peu moins à son avantage en seconde période, Wall a sorti une performance solide avec 26 points, 9 caviars, 3 rebonds, 3 contres à 9/16 au tir. Cependant, on n’oublie pas la possession mal négociée juste avant le panier d’Olynyk, où John garde le ballon pour ensuite tenter de tuer le match à travers un tir du parking. Il y avait sans doute mieux à faire, et les Wizards l’ont payé. Outre Wall, Jeff Green a montré qu’il pouvait apporter un vrai plus en sortie de banc (17 points à 6/12), tandis que Bradley Beal a été productif (20 points en 27 minutes) mais limité par les fautes pendant toute la soirée. Quant à Otto Porter Jr., il a encore brillé par sa discrétion offensive (9 points à 3/7 au tir). Concernant la volonté de Scott Brooks, qui souhaite tenter et marquer plus de trois points, on peut dire qu’il y a du taf (7/26 from downtown).

Entre le Heat qui arrache une victoire dans des conditions pas vraiment favorables et les Wizards qui laissent échapper un match à leur portée, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Miami va essayer de confirmer cette belle victoire à domicile dimanche contre Charlotte, alors que Washington va tenter de lancer sa saison le même jour contre une solide équipe de Toronto.