Les Wizards ont compris le message de Scott Brooks : open-bar à trois-points, larguez les bombes !
Le 07 oct. 2018 à 01:42 par Bastien Fontanieu
Il n’y a pas que l’effectif qui a changé chez les Wizards cet été. Apparemment, la répartition des shoots a aussi eu droit à son petit coup de neuf, avec une priorité mise sur un aspect important du jeu actuel : les bombes à trois points.
Ils ont peut-être un maximum de talent, ils ont peut-être beaucoup de potentielle polyvalence, mais s’il y a bien une chose que les soldats de la Maison-Blanche n’ont pas fait l’an dernier, c’est shooter derrière l’arc. Dans une ère où les snipers sont rois, la bande à John Wall a fait froncer de nombreux sourcils, en ne profitant pas des tireurs présents dans l’effectif pour affoler les défenses adverses. Jugez plutôt les statistiques suivantes sur l’exercice 2017-18. Seulement 26 tirs de loin tentés par match (23ème en NBA), moins de 10 rentrés par soir, pas très très moderne tout ça. Alors certes, d’autres équipes comme les Spurs, les Pacers et les Pelicans étaient dans des moyennes voisines, mais en proposant une défense nettement plus sérieuse ces trois franchises ont pu martyriser bien des équipes la saison dernière. Face à ça, Scott Brooks a beaucoup réfléchi et n’a pas tourné autour du pot lorsque le camp d’entraînement est arrivé. Dès le Media Day des Wizards, l’entraîneur ne faisait que répéter le même discours : il faut tirer davantage de loin, il faut tirer davantage de loin, il faut tirer davantage de loin. Un speech qui est apparemment assez bien rentré dans les oreilles de ses joueurs, puisqu’en deux matchs de pré-saison, Washington a tenté 38 puis 39 shoots derrière l’arc. Du progrès, mais pas assez selon Otto Porter, qui veut littéralement foutre le feu au bureau oval.
On doit envoyer encore plus de tirs… Il faut qu’on monte dans les hauteurs des 40, des 50 tirs tentés à trois points. On a tenté en pré-saison, et on va le faire encore plus une fois qu’on aura trouvé nos automatismes et les bons moments pour prendre ces tirs.”
Envie de devenir les Rockets de l’Est, chers Wizards ? Avec 41 tirs à trois-points tentés en moyenne chaque soir, Houston est la reine incontestée du tir à distance, avec une marge conséquente sur le second. Mais cette mode inspire beaucoup de monde, dont Washington qui veut profiter de ses jeunes pour faire encore plus mal en attaque. Bradley Beal, Kelly Oubre, Jodie Meeks, Markieff Morris, Otto Porter, John Wall, Jeff Green, Tomas Satoransky, Austin Rivers, tout le monde sait shooter là-dedans, à des pourcentages différents. Il faudra donc surveiller les performances offensives des Wizards sur les premiers matchs de la saison régulière, car le doigt pourrait être mis sur le tir longue-distance afin de suivre les propos de Scott Brooks. D’ailleurs, on observera de près le rythme de jeu de Washington, car mine de rien un dragster comme John Wall n’a pas pu jouer tous les matchs l’an dernier et son équipe se retrouvait très bas dans le classement des cylindrées les plus rapides de toute la NBA. Qui dit jeu en transition dit tirs ouverts, et qui dit tirs ouverts dit sanction à trois points. C’est pas si compliqué que cela, sauf quand on a littéralement l’asile d’Arkham dans son propre vestiaire.
Envie de voir les Wizards exploser ? Avant que l’équipe ne le fasse, on regardera déjà la dynamite que vont envoyer Wall et Beal en attaque, avec un message clair dès la reprise : cette année, ça dégaine sans hésiter à Washington.
Source : The Athletic