Dennis Schröder prêt à sortir du banc pour faire gagner le Thunder : et si c’était lui le trade le plus malin de l’été ?

Le 28 sept. 2018 à 07:25 par Theophile Vincent

Dennis Schröder
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Flashback. Dans un trade à trois cet été, Carmelo Anthony était envoyé à Atlanta contre Dennis Schröder, rejoint dans l’Oklahoma par notre TLC national. Réputé pour avoir un fort caractère, le meneur de jeu Allemand est évidemment “condamné” à rester en rotation derrière son franchise player Russell Westbrook. Les fans d’Oklahoma City voient alors d’un bon œil son apport sportif mais craignent sa mentalité, surtout après la saga Melo, qui avait catégoriquement refusé de sortir du banc pour aider l’équipe.

Soucieux d’encadrer au mieux Russell Westbrook, le GM du Thunder avait recruté Paul George, puis Carmelo Anthony, un véritable coup de génie. Sauf que le numéro 7 de New York en avait décidé autrement. Voilà maintenant Dennis Schröder qui débarque dans les plaines de l’Oklahoma, accompagné d’une réputation de meneur scoreur très efficace. La saison passée, l’Allemand marquait en moyenne 19,4 points à 43,6%, avec 6,2 assists. Dennis présente le profil parfait pour remplacer le MVP 2017 lorsque celui-ci sera tranquillement en train de recharger ses piles siroter son Gatorade. Malheureusement, l’ancien Hawk a une autre réputation, celle d’être une tête brûlée, une mentalité qui peut porter préjudice à un groupe. The Athletic vient néanmoins rassurer tout le monde en rapportant les propos du nouveau en tunique bleu :

“Ce que je sais, c’est que peu importe ce qu’il faut pour que l’équipe gagne les matchs, je le ferai. Si je sors du banc, si je débute, peu importe ce que c’est, je serai prêt pour ce défi parce que nous avons un groupe spécial cette année, et nous pouvons surprendre beaucoup d’équipes.”

Sam Presti, fais péter le champagne. Voilà une déclaration qui devrait soulager bon nombre de personnes. Le groupe d’OKC a l’air de bien vivre, à tel point que Dennis est prêt à sortir du banc, et Billy Donovan a désormais trois semaines pour attribuer un rôle à chaque joueur et pour travailler ses rotations (il serait temps). Cependant, Schröder se verra probablement offrir un paquet de minutes. Andre Roberson étant out pendant encore quelques temps, il se murmure dans les coulisses de la Chesapeake Energy Arena que coach Billy serait tenté d’aligner le petit Fritz aux côtés de RW, au poste d’arrière. Imaginez un trio Westbrook-Schröder-George, allez au revoir. A eux de travailler ensemble pour mettre en place un plan de jeu, sans trop monopoliser la gonfle. Seulement, Dennis irait s’asseoir sur le banc lors du retour de Mister Lancer-Franc. Car si offensivement il n’y a pas photo entre les deux joueurs, l’abattage défensif du mec de Rachel est tellement conséquent que sa place dans le starting five est verrouillée.

Un backcourt Westbrook-Roberson avec l’Allemand en leader de la second unit, ou parfois en duo avec Russell. Deux belles opportunités qui font saliver, encore plus si le néo-meneur approuve totalement son nouveau rôle. La question de savoir s’il accepterait son rôle étant réglée, une nouvelle question se pose : pendant combien de temps Certes, sa mentalité a changé, mais il n’avait pas vraiment le choix en arrivant dans la franchise de l’un des meilleurs meneurs de la Ligue. La franchise a déjà connu pareille situation, avec Reggie Jackson, quittant le navire parce qu’il n’acceptait plus de jouer les sous-fifres. Les deux situations sont très similaires, Donovan et Westbrook vont devoir être convaincants, et sur le long terme. Dennis est un jeune meneur bourré de talent, il pourrait avoir l’impression de perdre son temps. Herr Schröder sur le banc, cela passe par une grosse saison, pour prouver à l’ensemble du groupe qu’une bague est possible à aller chercher.

Soyons honnêtes, l’été de Oklahoma City est une franche réussite. Le groupe semble bien mieux préparé pour la nouvelle saison, avec un banc bien fourni, mené par un Dennis Schröder prêt à tout pour aider l’équipe. Espérons maintenant que l’expérience soit concluante, que l’Allemand ne retombe pas dans ses tranchées. Oui, on a bien écouté en cours d’histoire.

Source: The Athletic