Emeka Okafor n’a pas été conservé par les Pelicans : préférer Jahlil en 2018, quel culot

Le 21 sept. 2018 à 04:45 par Clement PLB

Emeka Okafor
Source : Youtube

C’est vraiment dommage pour Emeka Okafor, qui avait réussi un surprenant et courageux comeback. Éloigné des parquets depuis 2013 suite à de nombreux pépins physiques, notamment les cervicales et une hernie discale, il avait réussi à retrouver une place dans un roster NBA à 35 ans. Un bel exploit qui mériterait de ne pas être une belle histoire sans lendemain.

Ancien numéro 2 de la Draft, en 2004, Emeka Okafor n’a pas tout à fait justifié son statut au fil de sa carrière, surtout à cause de blessures qui l’ont empêché de rester au top physiquement. Pourtant, son année rookie avait été excellente et laissait présager le meilleur à Charlotte. Récompensée par le titre de ROY en 2005, Emeka s’impose comme le visage de la nouvelle franchise des Bobcats, que les gens connaissent désormais en tant que Hornets. Malheureusement, suite à quelques premières blessures, il ne donnera pas la plénitude du potentiel affiché et n’arrivera jamais à retrouver la hype de sa sortie d’université. Devenant cependant un très solide intérieur, bon rebondeur, efficace au cercle, et parmi les meilleurs contreurs de la Ligue, Okafor rend service et est très apprécié par les franchises qui tendent leur main. Sa meilleure saison statistique, en 2006-07, présente tout de même 14,4 points, 11,3 rebonds, et surtout 2,6 contres de moyenne..! Pas mal pour un “petit” pivot de 2m08 et qui a eu du mal à justifier son spot de Draft. Voilà pour ce qui est du CV du monsieur, notamment pour ceux qui ne le connaissaient pas ou plus. Maintenant, place à son parcours récent, durant lequel il a mené une lutte acharnée contre son corps pour poursuivre son rêve de jouer en NBA. Une abnégation admirable, qui a été récompensée par les Pelicans la saison dernière en quête d’un intérieur pour remplacer un certain DeMarcus Cousins, sur le flanc à cause du rupture du tendon d’Achille. Comeback, signature, célébration, on y croyait fort.

Et Okafor avait su saisir l’opportunité qui se présentait devant lui, amenant de l’expérience, sa science du placement et du contre, son sens du rebond et son intelligence dans le vestiaire comme sur le terrain, au sein d’un groupe relativement jeune. Des statistiques honorables, 4,4 points, 4,6 rebonds et 1 block en 13 minutes de temps de jeu sur 26 matchs, contribuant à la conquête épique des Playoffs de New Orleans, mais n’apparaissant presque pas durant la post-saison. Un signe qui sera finalement de mauvais augure, puisque les Pels ont décidé de ne pas le garder, sans doute plus convaincus par son cousin absolument pas relié (Jahlil Okafor), plus jeune, disposant toujours un potentiel intéressant, à des années lumières de la défense d’Emeka, mais qui pourrait se révéler un bon scoreur en sortie de banc s’il arrive enfin à prouver qu’il mérite sa place en NBA. Le potentiel l’emporte ici sur l’expérience, la jeunesse sur la vieillesse, et pour le coup c’est un peu dommage de se priver d’un vétéran avec un passif comme celui d’Emeka, qui a vécu l’enfer pour revenir au plus haut niveau, et qui a de fait beaucoup de choses à apprendre aux jeunes. Peut-être pourra-t-il rebondir dans une franchise en quête d’un renfort intérieur en sortie de banc, dans un rôle de vétéran/mentor ? On pense notamment aux Lakers, où il pourrait faire du bien et exploserait clairement le QI global de l’équipe en mettant son orteil dans le vestiaire.

On espère vraiment qu’Emeka Okafor arrivera à retrouver une place en NBA, il le mérite pour le combat qu’il s’est imposé pour rejouer dans la Ligue, mais aussi parce qu’il a encore des choses à apporter sur le terrain. Il y a un Okafor sur le circutit, qui veut du deuxième ?

Source : ESPN