Augmentation du salary cap + multitude de contrats d’un an ? La free agency 2019 s’annonce complètement délirante

Le 20 sept. 2018 à 00:18 par Clement PLB

salaires, dollars
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La NBA ne connaît pas la crise financière. L’exposition toujours plus importante, la place de plus en plus prépondérante des publicités et des sponsors contribuent à augmenter régulièrement le plafond du salary cap et du coup à repousser la luxury tax. Une première inflation avait eu lieu en 2016 notamment, la deuxième est prévue pour la free agency 2019, et les franchises s’y sont préparées en étant raisonnables l’été dernier. Celui qui arrive s’annonce donc… sauvage.

Rappelons-nous 2016 et ses enseignements. Les énormes contrats catastrophiques de Luol Deng et Joakim Noah, sans doute déjà surpayés au moment de signer, puis complètement incapables de justifier l’investissement des Lakers et des Knicks, les franchises et les joueurs devenant la risée de la Ligue à ce niveau là. Si ces exemples sont les plus parlants, ils ne sont pas les seuls puisque la free agency 2016 a donné lieu à des dépenses records, où la barre de la centaine de millions est régulièrement dépassée voir explosée. On vous laisse vous remémorer le bordel que c’était, histoire de comprendre ce que ça va être lors de celle de 2019 qui s’annonce. Car avec la mise à jour des projections de la NBA, le salary cap des teams et le plafond de la luxury tax vont augmenter, on remercie d’ailleurs Shams Charania pour avoir dégoter l’info.

Sources: The NBA has informed its teams of updated projected salary cap and tax level for 2019-20 ($109M, $132M) and 2020-21 ($118M, $143M).

— Shams Charania (@ShamsCharania) September 18, 2018

La NBA a informé les teams de la mise à jour projetée des plafonds salariaux et fiscaux pour 2019-2020 (109 M $, 132 M $) et 2020-2021 (118 M $, 143 M $).

Le salary cap actuel est à 101,9 millions et le plafond de la luxury tax à 123,7 millions de dollars. On est pas des bêtes en maths mais ça fait une augmentation de 6,9 millions pour le salary cap et de 8,3 millions pour la luxury tax. Petit rappel en 2016, le salary cap avait connu un bond de presque 20 millions de dollars en plus pour les équipes, une augmentation délirante qui ne se reproduira sans doute pas de sitôt. Donc l’inflation attendue pour la prochaine free agency semble dérisoire par rapport à celle de 2016. Sauf qu’il faut aussi tabler sur le fait que les franchises avaient prévues l’augmentation qui, même moins conséquente, leur permet de disposer tout de même de belles sommes. Notamment pour pouvoir signer un ou des joueurs, selon la flexibilité de la franchise, sur des contrats maximum qui attirent énormément, financièrement mais aussi pour la reconnaissance qu’ils octroient. Et donc la plupart des équipes sont restés prudentes sur le marché, proposant des contrats courts de un an, histoire d’être prêtes à bondir pour jeter leur dévolu sur le/les joueurs qu’elles ont ciblé.

En termes de chiffres ça donne environ 15 équipes qui auront une vingtaine de millions à dépenser l’été prochain. Sachant que sur le marché, c’est quasi la moitié des joueurs NBA qui sera ou pourra être free agent, soit 200 joueurs, et pas des moindres. Dans le désordre ça donne Kyrie Irving, Jimmy Butler, Kevin Durant, Kawhi Leonard, DeMarcus Cousins, Klay Thompson, Al Horford, Kemba Walker, Rajon Rondo, Javale McGee, Lance Stephenson, Marc Gasol, attendez on reprend notre souffle. Ricky Rubio, Goran Dragic, Khris Middleton, Dwight Howard, Eric Bledsoe, Jonas Valanciunas, Enes Kanter, Hassan Witheside et on en oublie mais on a vraiment plus de souffle. C’est donc une multitude de joueurs, allant de la superstar au bon role player, en passant par des All Stars confirmés ou de très bons titulaires, qui sera disponible à l’été prochain. Alors entre ça et l’augmentation, tout en prenant en compte le fait que les franchises ont misé sur cette free agency, le mois de juin 2019 s’annonce complètement délirant et les dollars vont pleuvoir.

La saison n’a pas encore commencé qu’on a déjà hâte qu’elle délivre ses vérités et qu’on puisse assister à l’orgie financière que va être la free agency 2019. La course au recrutement est déjà ouverte, les franchises sont dans les startings-blocks en lançant déjà des campagnes de séduction pour le joueur de leur rêve. Ça va balancer du billet vert dans tous les sens…

Source : The Vertical