Jason Kidd est un Hall of Famer : un magicien au milieu des étoiles, tout en sobriété

Le 08 sept. 2018 à 18:18 par Clement PLB

Source : Youtube

C’était inéluctable, c’est désormais chose faite, Jason Kidd est désormais un Hall of Famer. Membre de l’impressionnante promo de cette année, il est celui qui a passé le moins de temps au pupitre, sans pour autant bâcler son discours, qui, en tant que maître de l’assist, a distribué les remerciements tranchants comme des passes aveugles, simplement heureux d’être là.

Intronisé avec Gary Payton à ses côtés, J-Kidd a fait un discours tout en simplicité (traduit juste ici), commençant bien évidemment par remercier son parrain. Qui de mieux que The Glove pour apprendre la dureté à un petit jeune, que ce soit sur le terrain ou dans le travail ? Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ancienne star de Seattle a réussi son coup ! Jason Kidd laisse une trace indélébile en NBA, un meneur hyper complet, un des rois du triple-double, qui à force de travail à développer un superbe shoot du parking, tout en étant un sacré défenseur à l’image de son parrain. 2ème meilleur passeur de l’histoire, même constat à l’interception où il n’est devancé dans les deux catégories par l’indétrônable John Stockton. Des moyennes en carrière de 12,6 points, 6,3 rebonds et 8,7 assists à un propre 35% du parking, des statistiques qui ne rendent pas tout à fait honneur à l’impact du meneur, dont la fin de carrière essentiellement en tant que gestionnaire fait baisser l’ensemble. Car dans son prime, lors de la saison 2002-2003 notamment, le bonhomme pèse 18,7 points, 6,3 rebonds et 8,9 assists avec une sympathique moyenne de 2,2 steals par match, pour ce qui est sa meilleure moyenne au scoring en carrière. Toujours est-il que la boucle est bouclée, l’élève rejoint le maitre parmi les grands, un bel accomplissement pour ces deux meneurs de légende. Quant au discours, le tout nouveau rookie du Hall of Fame ne s’épanche pas et remercie sans trop en rajouter tous ceux qui lui ont permis d’en arriver là. Des premiers propriétaires des Mavs l’ayant drafté, à Mark Cuban qui le fait revenir à Dallas et lui permet de gagner le titre, en passant par Phoenix et bien sûr les Nets. Conclusion émue avec les remerciements envers l’amour de sa mère, de sa famille et de sa femme, la classe dans la sobriété.

Jason Kidd a réussi son entrée, à la hauteur de ce que sa carrière a été. Efficace, tranchant, en distillant habilement les moments d’émotion ou de rire, le magicien n’a rien perdu de sa verve, et ça fait plaisir à voir.