Grant Hill au Hall Of Fame : ses 33 plus belles actions en carrière, quand élégance et grâce sont montées sur ressort

Le 07 sept. 2018 à 19:32 par Clement PLB

Grant Hill
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Grant Hill faisait partie de ces joueurs fascinants à voir jouer. Attaquant racé, félin, extrêmement rapide, son physique délié dégageait une élégance unique, et cette mixtape rappelle à quel point il combinait grâce aérienne et violence sur l’arceau, cross dévastateurs et posters monstrueux. Et bloquez bien votre menton histoire de ne pas rester bouche bée.

Qu’on se le dise, la carrière de Grant Hill laisse un sacré goût d’amertume. Co-ROY avec Jason Kidd lors de la saison 1994-1995, il est promis à un avenir glorieux, s’avançant comme le digne successeur de Michael Jordan en tête d’affiche de la NBA. Surnommé Mister Nice Guy pour son comportement exemplaire sur et en dehors du terrain, on n’est pas persuadé que les arceaux qu’il a victimisé l’appellent vraiment comme ça, tout comme les intérieurs sur le poster ou les défenseurs restés figés par un cross dévastateur. Mais au moins, il n’y a pas de jaloux, tout le monde y passe, Scottie Pippen et Dan Majerle le cherchent encore sur son cross, Alonzo Mourning et Dikembe Mutombo, pourtant pas des rigolos lorsqu’il faut défendre l’arceau, sont repartis avec un tomar sur le nez, tout comme Shawn Bradley et le jeune Joakim Noah. La liste est encore longue tellement les mollets de Grant Hill étaient fabuleux, mais il serait dommage de le réduire seulement à ses cross ou à ses dunks. On parle là d’un formidable joueur, en plus de ses extraordinaires qualités athlétiques, et ce mix le rappelle, on peut admirer son superbe handle, quelques games winners, du shoot très longue distance, des circus shots tout en toucher, des contres autoritaires, ainsi qu’une belle qualité de passes. En somme un joueur ultra complet, considéré comme l’un des précurseurs des arrières-ailiers all around, et hyper spectaculaire. C’est l’image que l’on voudrait garder de lui, malheureusement les blessures auront raison de l’avenir si radieux qui semblait lui tendre les bras, et même si sa deuxième partie de carrière avec les Suns est de très bonne facture, on ne peut s’empêcher de rester songeur en se rappelant ses highlights et ses énormes performances individuelles avant que cette saleté de cheville lui gâche la vie. Sans cette fragilité, jusqu’où aurait-il pu aller ? Il fait malheureusement partie de ces étoiles de la Ligue qui n’ont pu briller à leur maximum, lâchées par leur corps.

La reconnaissance de ses pairs, symbolisée par son introduction cette nuit au Hall of Fame, est une belle récompense, pour un joueur marquant des années 1990-2000, qui a en partie assuré la relève de Michael Jordan. Notamment par la proximité esthétique entre les deux, ce côté félin alliant puissance et vitesse ainsi qu’une grâce aérienne sublimée par une détente fabuleuse. Superbe hommage que ce top 33 que l’on pourrait se repasser en boucle encore et encore sans se lasser.