Luka Doncic pose enfin ses valises à Dallas : pas un match NBA au compteur et déjà un agenda de ministre

Le 03 sept. 2018 à 16:27 par Clement PLB

Luka Doncic
Source image : YouTube/Euroleague

Fraîchement drafté en troisième position par Dallas, qui n’a pas hésité à monter dans la Draft pour aller le chercher, le prodige slovène Luka Doncic a eu un été extrêmement chargé, au point qu’il n’a toujours pas mis les pieds dans la franchise qui l’a draftée ! Ce sera chose faite dès mardi, il pourra rejoindre ses futurs coéquipiers, notamment Dirk Nowitzki pour la préparation estivale, au détriment de la sélection slovène qui devra faire sans lui pour les éliminatoires de la World Cup 2019.

Pas facile la vie quand on cumule les récompenses comme Luka Doncic. Le prodigieux slovène est très demandé, et histoire de bien nous le montrer, il nous fait un petit résumé pour le Dallas News.

“Je suis allé partout, dans le New Jersey, à New York, à Los Angeles, à Santa Barbara, à Portland et à Seattle. Mais pas Dallas.”

Sachant qu’avant ça il profitait de vacances bien méritées en Croatie. Le mec est partout, un jour à Portland au siège social de Nike, son sponsor, où il en a profité pour rencontrer Kobe Bryant, l’autre à Seattle pour jouer avec Zach LaVine à Destiny 2, il se permet même d’oublier San Francisco, séjour durant lequel il s’est entraîné avec Stephen Curry. Rien que ça. Non on est pas envieux, pas du tout. Il a 19 ans et semble déjà s’être installé dans le paysage NBA, normal. En même temps, quand tu viens de remporter l’Euro, en étant nommé dans le meilleur cinq de la compétition, ainsi que l’Euroligue et le championnat espagnol, étant à la fois meilleur jeune, MVP et MVP du Final Four, difficile de passer inaperçu. Les attentes autour de lui sont énormes, entre émerveillement devant son talent hors-norme et craintes autour de son déficit athlétique, notamment son explosivité. Ambitieux, il a bossé pendant l’été de son côté, mais il était cependant temps qu’il rejoigne Dallas, de son propre aveu.

“Je suis surexcité. Je ne peux pas attendre.”

Travailler avec Rick Carlisle (qui avait bien essayé d’aller le voir dans sa lointaine contrée barbare de Slovénie, mais qui a eu un empêchement) reconnu comme un des meilleurs coachs de la Ligue, et surtout aux côtés de la légende Dirk Nowitzki, il y a de quoi être impatient en effet. Il pouvait difficilement tomber mieux, le grand Dirk étant l’exemple vivant de la réussite d’un prospect européen en NBA. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, l’expérience du Wunderkid est une source intarissable pour le biberon de la relève slovène. Le training camp va donc lui offrir la possibilité de commencer son aventure NBA dans un cadre avantageux, afin de se préparer au maximum pour la saison prochaine, pour laquelle il a de grandes ambitions personnelles et collectives. En même temps, il a déjà tout gagné de l’autre côté de l’Atlantique, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin, et on a hâte de voir s’il va franchir la barrière FIBA/NBA en Fosbury. Rarement un européen a semblé aussi à même de le faire, la hype est immense, une préparation à 100% de calibre NBA semble être la moindre des choses, malheureusement au détriment de sa sélection nationale. Car, comme on l’avait déjà mentionné, les matchs comptant pour les éliminatoires de la World Cup 2019 sont placés en plein milieu du retour des joueurs dans les complexes d’entraînements des franchises, et diverses sélections devront faire sans leurs stars. Notamment Giannis Antotekounmpo pour la Grèce, ou Gallinari et Belinelli pour l’Italie, ou encore notre Franky Ntilikina. Une absence notable, voir même catastrophique pour la Slovénie qui ne pourra donc pas compter sur l’un de ses deux meilleurs joueurs, alors qu’elle est dernière du groupe I, à deux points des places qualificatives. Et ce n’est pas son message de soutien qui les fera oublier leur prodige.

Mes pensées seront avec vous pour ces qualifications. Je ne pourrai pas être avec vous, mais je sais que vous allez faire le travail. Mon but est d’être l’un des leaders de cette équipe dans la prochaine grande compétition.”

En espérant que la Slovénie arrive à se qualifier, il faudra donc attendre la World Cup 2019 pour revoir Luka Doncic sous le maillot d’un de ses plus beaux exploits.

Après une année 2017-18 exceptionnelle autant individuellement que collectivement, Luka Doncic a joué au backpacker qui traverse les US durant l’été, de sollicitations marketing en rencontres avec les stars de la Ligue. Enfin débarqué à Dallas, il va pouvoir se concentrer à fond sur la saison NBA qui l’attend, et répondre aux énormes attentes qu’il suscite. Et faire une croix sur la sélection slovène, à laquelle il va cruellement manquer.

Source texte : Dallas News