Bilan de l’été des New Orleans Pelicans : mode Bob le Bricoleur activé pour remplacer Cousins et Rondo

Le 27 août 2018 à 19:01 par Theo Faria

Anthony Davis
Source image : NBA League Pass

On aurait pu vivre une année décisive pour les Pelicans, avec une saison complète pour le duo Davis-Cousins. Au final, on aura vu une année pleine de surprises, avec un beau run de fin de régulière et une performance en Playoffs de toute beauté, le tout sans DMC. Mais avec ce que l’équipe a montré, on pouvait affirmer que ces résultats étaient le meilleur argument pour faire résigner le pivot. Quelle bande de naïfs…

New Orleans est passé par toutes les émotions cette saison. Entre le début d’année prometteur, la blessure de DeMarcus Cousins, le run incroyable sans leur pivot et le sweep infligé au Blazers, ce n’était pas de tout repos pour les hommes d’Alvin Gentry. Après avoir enfin passé un tour de Playoffs, cet été était l’occasion de se renforcer pour s’installer comme une force de l’Ouest dans la durée, et cela passait d’abord par la prolongation des cadres… Raté. Il faut donc les remplacer sans que l’équipe en prenne un coup sur le papier… Raté. On pourrait au moins du coup renforcer des postes qui ont été une faiblesse l’an dernier… Encore raté. On avait oublié qu’entre l’intersaison et le GM Dell Demps ce n’est pas une histoire d’amour, mais il faut bien qu’on résume tout ce qu’il s’est passé. Zoom sur les emplettes à New Orleans sur le Summer 2018.

ILS ONT BOUGÉ

DeMarcus Cousins, Rajon Rondo, Jordan Crawford, Walt Lemon Jr., Charles Cooke

C’est violent. Perdre le meilleur pivot de la ligue quand il est à 100% et l’un des papas de Damian Lillard, ça fait mal. Sur le cas Cousins, les Pels ont su s’adapter en deuxième partie de saison à la suite de sa blessure, mais on aurait adoré le voir encore associé à Anthony Davis. L’offre offerte par NOLA de 40 millions sur deux ans n’était apparemment pas un assez bon argument pour le faire rester, c’est sûr qu’une année de vacances en Californie pour cinq patates, c’est mieux. New Orleans perd également ce Rajon Rondo si précieux en Playoffs la saison dernière, et aucun joueur ne pourra remplacer cette expérience que le néo-Laker avait apporté en post-season. A noté que RR n’avait jamais fait parler de lui en mal lors de son passage en Louisiane, comme il avait pu le faire lors de son passage à Chicago. Quant aux deux autres départs, pas de grosses pertes (et heureusement). Jordan Crawford, arrivé en février et agent libre cet été, n’a pour l’instant pas été resigné.

ILS ARRIVENT

Julius Randle, Elfrid Payton, Jahlil Okafor, Garlon Green, Kenrich Richardon, Troy Williams

Départs de Cousins et Rondo, arrivées de Randle, Okafor et Payton… meh. Les Pelicans s’en sortent tout de même bien dans la raquette, en espérant que Julius Randle garde le même niveau de jeu de la saison dernière. Se donner à fond en vue de la free agency, c’est bien, mais confirmer l’année suivante, c’est mieux. Du côté de Jahlil Okafor, le pari mérite d’être tenté : entouré d’un Emeka Okafor et d’un Anthony Davis, il apprendra peut-être à défendre, et il sera capable d’apporter un peu de scoring en sortie de banc. Elfrid Payton arrive en Louisiane après sa pige à Phoenix, qui pourrait permettre à Alvin Gentry de continue à décaler Jrue Holiday en 2, comme il le faisait avec Rondo. Si Payton est une downgrade sur le papier, il ne faut pas oublier qu’il s’est enfin coupé les cheveux, et que ça peut faire la différence (ou pas). En revanche, si les Garlon Green, Kenrich Richardson et Troy Williams sont les solutions pour le poste 3, on va se permettre de douter. 

L’AVIS DU BANQUIER

Dell Demps a peut-être fait le radin cet été, mais ça ne l’empêche pas d’avoir des finances presque dans le rouge. Avec 118 millions de dollars de masse salariale, on est très proche de payer tarif, avec la luxury tax qui n’est qu’à cinq petits millions au-dessus. Le chéquier du proprio peut dire merci à Cousins d’avoir refusé la prolongation, seule point positif du départ du pivot. Mais concernant les moves de l’été, tout a été géré : Randle n’est payé “que” huit millions l’année, Clark a prolongé pour le minimum, tout comme Okafor qui a en plus une team option sur la deuxième année, de quoi avoir de la flexibilité l’été prochain. Le contrat toxique de Solomon Hill fait quand même tâche, avec douze millions la saison pour un joueur aussi fragile. Et avec encore une autre année à treize millions de la dollars, les finances se retrouvent sans aucune flexibilité même pour l’été 2019. On remercie l’ailier qui n’a joué que… 12 matchs la saison passée.

LA NOTE : 5/10

Évidemment, cet été est loin d’être une réussite. Tu remplaces sur le papier Cousins par Randle et Rondo par Payton, t’es loin d’une upgrade. Mais Demps a réussi à réagir au départ du pivot en enrôlant Joulious pour l’associer avec AD dans la raquette. Aucun joueur ne pourra remplacer le talent de Cousins ou l’expérience de Rondo, et Alvin Gentry va devoir bricoler. Il aura d’ailleurs toujours sous la main Ian Clark, qui a prolongé pour un an et deux cacahuètes. Les Pelicans nous ont tout de même montré un très bon collectif qui leur a assuré une place en Playoffs, donc on ne va pas s’inquiéter pour le moment. Mais la date à entourer en rouge la saison prochaine du côté de NOLA sera bien évidemment la trade deadline, en février, une période pendant laquelle Dell Demps est généralement on fire.