Ray Allen introduit par Reggie Miller, Jason Kidd par Gary Payton : grosse cérémonie en vue au Hall of Fame !
Le 24 août 2018 à 12:56 par Aymeric Saint-Leger
L’été, le petit monde de la NBA est bien souvent trop laissé à l’abandon. Les fans n’ont pas grand chose à se mettre sous les ratiches. Pourtant, on se rapproche à grands pas d’un gros événement de l’intersaison, la cérémonie d’intronisation au Hall of Fame. Ce sont douze personnalités du monde de la balle orange qui vont rejoindre le Panthéon du basket. Chacune d’entre elles pouvait choisir son ou ses parrains/marraines pour se faire introduire avant leur speech. On attendait de connaître celui de Ray Allen, et c’est assez logiquement Reggie Miller qui a été choisi par Jesus Shuttlesworth.
Le 7 septembre, à Springfield dans les Simpsons le Massachusetts, aura lieu la traditionnelle cérémonie de l’intronisation au Naismith Memorial Hall of Fame des petits nouveaux de la dernière cuvée. La liste est longue, puisque ce sont pas moins de douze joueuses, dirigeants, coachs et joueurs qui seront honorés en cette fin d’été. On y retrouve notamment des anciennes gloires de la NBA, et on peut dire que le cépage 2018 est tout sauf un passe-tout grains. Ray Allen, Jason Kidd, Grant Hill, Steve Nash, Mo Cheeks, Dino Radja pour le contingent des NBAers, ça laisse rêveur. Certains d’entre eux ont d’ailleurs bénéficié du nouveau règlement du HoF, modifié la saison dernière. Si on connaît l’intégralité des personnalités qui seront honorées depuis des mois, les noms de leurs parrains et marraines, qui effectueront le speech introductif de chaque joueur, sont tombés au compte-gouttes. A deux semaines de la cérémonie, on connaît définitivement ceux et celles qui ont été choisies par les nouveaux membres du Hall of Fame. Pour pouvoir être sélectionné afin de prononcer un discours d’intronisation, une condition est requise : être un membre de ce Panthéon de la balle orange. Il y en a à la pelle, à tel point que l’on peut en choisir autant que l’on veut. S’ils acceptent, il est possible d’avoir 20 Hall of Famers qui viennent vous introduire sur scène. Mais ce n’est pas forcément le but. Le choix de cette ou de ces personnes est fort, symbolique, et représente souvent des similitudes dans une carrière, des atomes crochus, des mentors, des idoles. C’est ainsi que chacun a fait son choix en son âme et conscience. Et dans l’ensemble, ils ne se sont pas ratés.
Naismith Basketball Hall of Fame Enshrinement Ceremony set for Fri., Sept 7th.
Larry Bird will present Dino Radja, a former Celtic.
Reggie Miller will present Ray Allen.
— Scott Agness (@ScottAgness) 22 août 2018
“Cérémonie d’intronisation du Naismith Basketball Hall of Fame le vendredi 7 septembre.
Larry Bird présentera Dino Radja, un ancien Celtic.
Reggie Miller présentera Ray Allen.”
Dino Radja, le talentueux intérieur croate qui a passé quatre ans aux Celtics, aura l’honneur de se faire présenter par un des plus grands joueurs de sa franchise, Larry Bird. La classe. Pour Ray Allen, un joueur d’un tel talent, on aurait pu s’attendre à d’immenses stars, à d’anciens coachs… Ray-Ray a préféré la symbolique. Il a choisi Reggie Miller, l’ancienne star des Pacers. Pourquoi ? Dites-vous qu’il s’agit là des deux meilleurs gâchettes derrière l’arc DE L’HISTOIRE de la Ligue (en attendant un certain S.C., coucou Semaj Christon). The Knick Killer était présent, lorsque Sugar Ray a passé sa marque de 2 560 bombinettes envoyées du parking en carrière. Le double champion NBA a porté cette marque jusqu’à 2 973, le record actuel. Deux gâchettes incroyables, deux shooteurs élégants, qui se sont côtoyés sur les parquets de 1996 à 2005, et qui se sont affrontées au premier tours des Playoffs 1999 et 2000. C’est assez classe de la part d’un compétiteur comme Uncle Reg de venir introduire celui qui l’a détrôné. Ceci dit, pour venir rendre hommage à celui qui avait sans doute la plus belle mécanique de shoot en son temps, même Reggie Miller peut mettre sa fierté de côté. C’est sans doute ce que finira par faire Jesus Shuttlesworth à la fin de carrière de Semaj Christon, s’il le dépasse dans cette catégorie statistique. Dans un moment de partage et de communion, c’est une pléiade de stars qui seront réunies dans le Massachusetts le 7 septembre. Et si Radja et Ray Allen sont plutôt bien lotis en termes de personnes introductives, les autres ne sont pas en reste.
At the Naismith Memorial Basketball Hall of Fame induction ceremonies on Sept. 8 in Springfield, MA, former #Mavs coach Don Nelson will present Steve Nash, and Gary Payton will present Jason Kidd. @dallasmavs
— Dwain Price (@DwainPrice) 22 août 2018
“Lors de la cérémonie d’introduction au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame le 8 septembre à Springfield, Massachusetts, l’ancien coach des Mavs Don Nelson présentera Steve Nash, et Gary Payton présentera Jason Kidd.”
S’il y a une petite erreur sur la date, l’essentiel n’est pas là. Dans cette cuvée pleine de joueurs de backcourt, on attendait de voir quelle allait être la sélection de Steve Nash. Le double MVP avec les Suns aurait pu choisir son coach de l’époque, Mike D’Antoni, s’il avait été Hall of Famer. Que ce soit par défaut ou pas, le Canadien a donc décidé d’avoir son speech d’introduction prononcé par Don Nelson, l’homme auprès de qui il a fait ses armes à Dallas, entre 1998 et 2004. S’il y en a bien un que l’on a comparé, évalué par rapport à Steve Nash au long de leurs carrières respectives, c’est bien Jason Kidd, surtout que les deux meneurs ont fréquenté les mêmes franchises, hormis les Nets pour le J-Kidd, et les Lakers (kof kof) pour Two Time. L’homme aux 107 triple-doubles mérite largement sa place dans le HoF, rien que de par son intelligence de jeu. Des questions se posaient également sur le choix du divin chauve de la NBA pour définir la personne qui prononcerait son discours introductif. Ceci dit, pour tonton Jason, c’était sans doute comme une évidence. Il a jeté son dévolu non pas sur un coach, mais sur un mentor, en la personne de Gary Payton. Le deuxième meilleur passeur de l’histoire a choisi l’ancienne grande gueule des Sonics. Les raisons sont multiples. Les deux hommes ont passé treize ans ensemble dans la Grande Ligue. Pour J-Kidd, The Glove est une inspiration, une sorte de mentor dans le jeu. Si Jason avait tant de qualités défensives malgré son physique limité, c’est sans doute grâce à Papa. Les deux meneurs sont tous deux natifs d’Oakland, et ont grandi dans la Baie, et on peut même les considérer comme des amis d’enfance, comme le relate ce documentaire. C’est donc, on peut l’imaginer, un grand honneur pour Kidd d’être présenté par Papa.
Comme d’habitude, ça devrait puer l’émotion à plein nez dans cette cérémonie du Hall of Fame 2018. Une cuvée remarquable, des stars partout… Certains, comme Grant Hill, ont même choisi quatre gars, dénommés Isiah Thomas, Coach K, Patrick Ewing et Alonzo Mourning pour leur discours d’introduction (rien que ça). Sortez les appareils photos, les mouchoirs, les chips et les binouzes, ça va se la régaler d’ici deux semaines, avec des hommages bien méritées pour des icônes de ce sport, et des échanges qui s’annoncent touchants, entre Reggie Miller et Ray Allen, ainsi qu’entre Gary Payton et Steve Nash.
Sources texte : Twitter/@ScottAgness, @DwainPrice