Nick Young n’entend plus les critiques depuis cet été : “Je suis champion NBA”

Le 19 août 2018 à 21:02 par Clement PLB

Warriors nick young
Source image : NBA League Pass

Non conservé par les Warriors, Nick Young cherche un nouveau foyer pour installer l’arrosage automatique du parking. L’occasion pour l’artilleur de 33 ans de s’expliquer sur son choix de rejoindre les Dubs l’année dernière et d’évoquer la difficulté de durer en NBA. 

Le côté Swaggy P de Nick Young lui a déjà joué bien des tours, en faisant une des victimes favorites du Shaq. Mais le joueur en lui même peut se targuer d’avoir passé dix années dans la Ligue, concrétisées par le titre remporté avec les Warriors la saison dernière. C’est d’ailleurs ce qu’il souligne à Adam Caparell de Complex, afin de faire taire les critiques.

“J’adore le basket. J’aimerais que les gens se rendent compte à quel point il est difficile d’être en NBA – pas seulement d’y arriver, mais d’y rester aussi longtemps. Je connais des joueurs qui ont été draftés avant moi et qui ont disparu.”

Effectivement, dans une Ligue aussi compétitive que la NBA, durer est déjà une performance remarquable, que beaucoup sous-estiment. Les exigences physiques et mentales sont à leur paroxysme, de la condition physique et technique au rythme infernal des matchs en passant par l’obligation de satisfaire les fans, et à la médiatisation parfois excessive des joueurs. Le tout en devant faire face à une concurrence démentielle sans se lasser. Avec déjà dix saisons au compteur, Young n’a plus rien à prouver à ce niveau là. Il lui manquait cependant une chose essentielle, la victoire.

“J’avais juste besoin de gagner. J’ai été dans beaucoup d’équipes qui perdaient, qui étaient toujours en reconstruction. J’ai senti que je devais expérimenter ce sentiment de gagner en étant entouré de gars qui sont d’excellents coéquipiers, comme Draymond Green par exemple, même s’il est fou.”

Statant surtout dans des équipes de bas de tableau (Wizards du début des années 2010, Clippers, Philadelphie version énorme tank, et Lakers en fin de cycle avec la retraite de Kobe Bryant), l’opportunité de signer aux Warriors était trop belle. C’est la reconnaissance de ses talents de sniper, le titre glané avec cette équipe étant l’accomplissement ultime, comme il le dit si bien.

“J’ai remporté un titre, je suis au-dessus de ça. Si les Warriors m’ont demandé de venir et m’ont proposé de faire partie de quelque chose de spécial c’est qu’ils ont vu un truc en moi. J’espère bien que c’est le cas. Et si ce n’est pas le cas ce n’est pas grave, je suis champion NBA.”

Car oui, il faut s’y faire Nick Young a une bague, et il a même activement participé à la conquête de celle-ci. Les critiques qui l’ont poursuivi toute sa carrière, trop exubérant, croqueur, plot, etc. ne pèsent pas bien lourd quand on gagne le titre NBA là où tous les autres échouent.

Comblé, Swaggy P semble assagi. Suffisant pour attirer l’attention des franchises à la recherche d’un pistolero en sortie de banc ? Il le mérite et a prouvé qu’il était tout à fait capable de remplir ce rôle, et ce dans l’équipe championne en titre. Toujours est-il que Nick Young est un joueur attachant, bien que parfois désespérant, et on espère revoir son large sourire sur les parquets à la reprise.

Source texte : Complex