Officiel : Vince Carter débarque à Atlanta, dernier stop en mode grand professeur pour Vinsanity

Le 26 juil. 2018 à 12:28 par Bastien Fontanieu

Vince Carter
Source : Cowbell Kingdom

Agent-libre cet été et au bord de la retraite, Vince Carter n’a finalement pas délassé ses pompes pour de bon. La légende vivante va désormais porter le maillot des Hawks, pour une dernière pige du côté d’Atlanta.

Stupeur dans la planète basket, en voyant Adrian Wojnarowski d’ESPN envoyer sa petite bombe ce mercredi soir. Alors que personne ne parlait vraiment de lui, Vince a bousculé pas mal de monde en décidant de rejoindre les Hawks pour une saison à 2,4 millions de dollars. Une surprise ? Oui, forcément, quand on imagine Carter avec un maillot d’Atlanta et la difficulté de la saison à venir pour les pioupious. Mais un choix réfléchi et logique ? Oui, aussi, comme on y reviendra un peu plus bas. D’abord, revenons sur le dossier VC et rappelons le contexte dans lequel le vétéran était. Après quelques piges intéressantes du côté de Memphis, le dunkeur légendaire atterrissait à Sacramento l’an dernier et faisait déjà froncer quelques sourcils. Les Kings ? Mais pour quoi faire ? Dans quel but ? Sans objectif collectif ultra-prometteur, la franchise de Sacramento proposait cependant à Carter de jouer le rôle de daron, de professeur, de vétéran qui vient mettre des tartes et raconte de chouettes histoires dans l’avion. Ce genre d’ancien qui, dans le cadre d’une reconstruction, est important pour transmettre les bons outils à la génération suivante. Avec quelques soirées nostalgiques et des banderilles plantées à distance, Vince faisait son taf et terminait la saison comme imaginé : devant la téloche pour les Playoffs mais loin d’être désabusé. Car la quête de bague ? Ce n’est pas vraiment ce que Carter a tout en haut de ses priorités. Jouer, transmettre, ça c’est ce qui semble le faire kiffer. D’où cette pige à Atlanta, dans un groupe ultra-jeune et en demande de conseils.

Travis Schlenk en avait d’ailleurs fait un point important sur sa to-do list : après Jeremy Lin, il fallait un autre gars d’expérience capable d’encadrer les gosses et créer un espace de travail cohérent. C’est donc vers Carter que les Hawks se sont penchés, espérant pouvoir compter sur les services du futur Hall of Famer (bitch please) sur les douze prochains mois. Bingo ? Bingo. La franchise d’Atlanta ne devrait pas donner un énorme temps de jeu à l’ailier, proche des 15-18 minutes de l’an dernier sur une soixante de rencontres, mais là n’est pas l’important comme mentionné. Mais alors pour Vince, quel intérêt ? Et bien, mine de rien, ils sont multiples. D’abord, ce rôle de prof ou transmetteur du savoir, qu’il semble affectionner tout particulièrement sur sa fin de carrière. Pas de ringchasing comme le font d’autres personnes, Carter est plutôt dans la prolongation de son kiff de toujours, le basket, et il veut le faire dans un cadre où il pourra agir sans pression. Ensuite, la transition post-carrière, qui approche à grands pas et pourrait se tourner vers la télévision. Excellent commentateur en Summer League, tenté par le piste que les Barkley, Garnett, Shaq et autres ont choisi, Vince pourrait aussi aller à Atlanta pour profiter des infrastructures avoisinantes : TNT et NBA TV ont leur studio dans la cité de Géorgie. Et enfin, dernier intérêt, celui de continuer à vendre du rêve et partir en ses termes, donc après 21 exceptionnelles saisons passées dans la Ligue. Sans avoir à faire de fanfare, sans avoir à forcer la chose, juste en s’éloignant des parquets à son rythme. Aurait-il dû s’arrêter à 20 saisons ? Peut-être, mais le coeur et le corps semblaient en demander 21. Les Hawks ont tendu la bonne main.

Pour ce qu’on peut considérer comme sa dernière saison en NBA, Vince Carter sera le directeur de colo de jeunes Hawks en manque de leadership et d’expérience. La franchise d’Atlanta récupère le papa de la Ligue, en espérant le voir claquer deux ou trois tomars dans celle qu’on appelait la Highlight Factory.

Source : ESPN