Georgios Papagiannis quitte la NBA aussi vite qu’il y était arrivé : retour en Grèce pour l’ex-futur Marc Gasol

Le 26 juil. 2018 à 12:44 par Paul-Arthur Certain

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Il fait partie de cette catégorie de joueurs ayant fait un passage éclair dans la Grande Ligue. Drafté en treizième position par les Kings en juin 2016, presque à la surprise générale, le pivot grec Georgios Papagiannis est encore à ce jour une énigme. Il était à l’époque annoncé comme un futur gros potentiel européen puisque certains le comparaient déjà à Marc Gasol. Après 477 petites minutes passées sur les parquets NBA, l’intérieur a finalement décidé de retourner au bercail, direction le Panathinaikos. 

On ne reverra certainement pas de sitôt Georgios Papagiannis foulant les parquets avec un jersey NBA. En effet, après seulement 17 petits matchs et 477 minutes en carrière, l’intérieur à décidé de rentrer en Grèce pour retrouver un peu de confiance et de temps jeu. Après 17 matchs disputés avec les Kings et plusieurs allers-retour en G-League il a finalement été coupé, devenant ainsi selon NBC Sports le premier joueur haut drafté à être coupé aussi rapidement. Il sera récupéré dans la foulée par les Blazers mais ne laissera aucun souvenir dans l’Oregon puisqu’il n’apparaîtra qu’une seule fois sur le parquet du Moda Center.  Pourtant l’avenir s’annonçait radieux à son arrivée dans la ligue. Choisi en treizième position de la Draft 2016 par les Suns, il sera envoyé directement chez les Kings qui croient flairer la bonne affaire, comme d’hab. Néanmoins, bien que talentueux et régulièrement comparé à Marc Gasol, sa sélection en tant que lottery pick en surprend alors plus d’un. En effet, le Grec n’était annoncé qu’aux alentours du milieu de second tour dans les différentes mocks drafts. Le front office des Kings misait alors gros sur ce jeune talent, un intérieur dans la lignée des grands pivots européens, mais qui n’aura finalement jamais prouvé quoi que ce soit au haut niveau.

Pourtant, tout avait bien commencé. Doté d’un physique impressionnant (2m18 pour 127 kg), il effectue en 2011-12 à l’âge de 14 ans ses grands débuts professionnels en Grèce sous les couleurs du Péristéri BC. Il bat bien évidemment tous les records de précocité. Prometteur, il attire très vite les convoitises des deux géants du championnat, le Panathinaikos et l’Olympiakos. Finalement, il choisit de revêtir la tunique au trèfle avec qui il fera ses grands débuts en Euroligue. Il y disputera en tout six matchs. C’est alors que plusieurs scouts NBA et NCAA commencent à se pencher plus sérieusement sur son cas. Une clause dans son contrat signé en 2015 lui permet alors de rejoindre une université américaine si l’occasion se présente. Après avoir remporté la Coupe de Grèce et tourné en 6,5 points et 2,8 rebonds dans le championnat grec, 17 facs dont UConn, Arizona, Temple, North Carolina State, Oregon, St. John’s, ou Kentucky lui proposent de rejoindre la NCAA. Finalement, il choisira de poursuivre sa progression en Europe et de se présenter à la Draft en 2016. Trop lourd et peu athlétique pour le jeu américain, il ne réussira jamais à s’exprimer correctement dans un championnat où il doit affronter tous les deux jours des freaks qui montent au plafond. D’abord relégué en bout de banc aux Kings puis inutile chez les Blazers, sa carrière NBA vire très vite au cauchemar. Son retour en Europe sera une belle opportunité pour lui de se relancer car même s’il n’a que 21 ans, Gerogios Papagiannis a déjà perdu assez de temps.

S’imposer en NBA n’est pas une chose facile notamment lorsque l’on est européen. Gerogios Papagiannis ne laissera sans doute aucun souvenir aux fans des Kings. Dans l’anonymat le plus complet, il retourne dans l’équipe qui l’a lancé dans le grand bain, le Panathinaikos. En Grèce et en Euroligue, l’intérieur aura cœur de  montrer qu’il n’est pas qu’un simple potentiel déjà cramé pour le basket de haut niveau.

Source: NBC Sports