Michael Beasley en a marre des jugements et des doutes sur la maturité de son équipe : et dire qu’on préchauffe…

Le 24 juil. 2018 à 15:23 par Reda Ghaffouli

Michael Beasley
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Alors qu’on attaque tout doucement à se marrer devant le joyeux bordel des Lakers, les joueurs commencent eux les habituels rendez-vous médiatiques. Aujourd’hui, c’est au tour de Michael Beasley, qui en a visiblement ras la casquette des moqueries et des doutes concernant le vestiaire pourpre et or.

Nouvel épisode dans la télé-réalité de Los Angeles. Tout a commencé avec la signature de ni plus ni moins que LeBron James aux Lakers pour 154 millions de dollars sur 4 ans. Logiquement, tout le monde se dit que le King va attirer du gros poisson, ou au moins un peu de talent, qui souhaiterait venir conquérir l’ouest avec lui. Alors effectivement LBJ a attiré du monde, mais pas vraiment ceux que l’on imaginait. Les Lakers accueillent ainsi Rajon Rondo, Lance Stephenson et Javale McGee, pour commencer. Le dernier en date s’appelle bien sûr Michael Beasley, pour compléter définitivement ce roster 100% tête de con. Tout naturellement, les médias américains s’en donnent à cœur joie : comment va cohabiter ce vestiaire ? Pourquoi ces choix de Magic Johnson ? Luke Walton va-t-il passer le camp d’entraînement ? Manque-t-il un Gérard pour équilibrer un peu tout cela ? Tant de questions qui passent visiblement au-dessus de Michael Beasley. Interrogé par ESPN sur ces questions de vestiaire, l’ancien ailier fort des Knicks se veut confiant, et semble en vouloir un peu aux médias.

“Je pense que nous allons nous entendre comme dans n’importe quelle équipe de basket. Tu as des gars, en-dehors de LeBron James, qui savent jouer au basket, et je pense que tu as 29 autres équipes qui sous-estiment notre capacité à jouer au basket. […] Le fait qu’il y ait un récit sur les personnalités du vestiaire est un jugement suffisant pour moi, et je ne veux pas prendre part à cette discussion. Tu nous critiques parce que c’est ton boulot, mais si tout le monde faisait son boulot et arrêtait de juger beaucoup d’autres joueurs – moi principalement – vous vous rendrez compte que des gars comme moi, Nick Young, J.R. Smith, ou Lance Stephenson savons jouer au basket et gagner des matchs, et savons comment nous adapter à un vestiaire. Cela n’a rien à voir avec ma maturité.”

Certes jouer au basket, ça, ils savent faire, surtout lorsqu’on leur en donne l’opportunité et le cadre nécessaire. Rondo sort de Playoffs sublimes avec les Pelicans, Lance a fait le show toute la saison en sortant du banc d’Indiana, Javale est double champion en titre (toujours difficile à dire sans trembler du menton), et Beasley sort d’une saison réussie au poste 4 de New York. Mais le débat est ailleurs. On avait l’habitude de voir ces joueurs dans des équipes plutôt en place, avec des leaders et un staff pour bien les encadrer. Là, les mecs sont tous ensemble, avec un coach talentueux mais qui entame seulement sa troisième saison, le tout dans un effectif encore très jeune. Espérons pour les Lakers que Bron Bron réussira, encore une fois, à faire le papa, et à gérer tout ce beau monde. Ou mieux encore, que les quatre zigotos apprennent à cohabiter dans un vestiaire de basket. Tous ont ou vont bientôt dépasser la trentaine, l’occasion idéale de fermer la bouche des observateurs et de montrer qu’ils peuvent être de grands garçons.

Wait and see donc pour les Lakers, qui devront répondre à plusieurs questions sur cette saison. Si tout se passe bien, la franchise peut faire un parcours très solide, tant ces joueurs ont montré qu’ils avaient de la ressource et pouvaient être bien utiles le moment venu. Mais si c’est le bordel, on souhaite bonne chance à Luke Walton, qui risque de déjà passer la saison la plus importante de sa jeune carrière.

Source texte : ESPN