Officiel : Yogi Ferrell rejoint les Kings pour deux ans, Vlade Divac adore se servir chez les copains

Le 21 juil. 2018 à 02:38 par Giovanni Marriette

Yogi Ferrell
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Nouveau retournement de veste hier en NBA puisque c’est cette fois-ci Yogi Ferrell qui a décidé de s’engager avec les Kings de Sacramento, quelques heures seulement après avoir donné son accord avec les Mavericks. Ces mêmes Mavericks qui s’étaient fait carotte DeAndre Jordan par les Clippers en 2015, ces mêmes Kings qui ont carotte Nemanja Bjelica aux Sixers en début de semaine. Une fin de mois de juillet sponsorisée par Bugs Bunny.

La feel good story de Yogi continuera, mais elle continuera donc en Californie

A croire que c’est devenu la mode, à croire que le terme “accord verbal” a désormais autant de poids qu’un coureur chinois dans le peloton du Tour de France. On pensait les Mavs et Yogi Ferrell repartis pour deux ans d’une histoire d’amour qui avait commencé de la plus belle des manières en février 2017 (contrat de dix jours, deux matchs sensationnels… contrat de deux ans), mais après quelques heures et une première poignée de mains, le petit meneur tanké a dit non aux 5,3 millions proposés par les Texans pour s’engager avec les Kings pour 900 000 balles de plus. 6,2 millions sur deux ans, une deuxième année garantie, quelques degrés en plus en Californie, l’assurance de cinq ou dix minutes de plus de temps de jeu… on imagine vaguement les causes de ce nouveau volte-face mais Mark Cuban doit ce matin l’avoir mauvaise. L’avoir mauvaise après avoir fait confiance à un joueur qui symbolisait à Dallas la feel good story à l’américaine, l’avoir mauvaise après s’être déjà fait poser un lapin quelques années plus tôt par DeAndre Jordan, dans des circonstances encore plus hallucinantes. Un DeAndre Jordan qui joue d’ailleurs aujourd’hui… pour les Mavs, comme quoi rien n’est jamais perdu. Dallas qui peut donc compter au 21 juillet sur Luka Doncic, Dennis Smith Jr. le rookie Jalen Brunson et J.J. Barea sur ses postes 1 et 2, et qui pourrait se remettre en chasse d’une dernière rotation pour completer son backcourt.

Vlade Divac, ce renard des surfaces

Côté Kings, on se satisfait probablement de l’arrivée d’un game changer, qui a donc changé à peu près quatre matchs dans sa courte carrière. On se moque un peu mais l’arrivée de Yogi est quand même une bonne nouvelle pour les Kings, même si la puce atomique ne sera évidemment pas celui qui fera passer la franchise californienne dans une autre galaxie. Ses 10,6 points et 3 passes de moyenne avec les Mavs font surtout de lui une rotation sérieuse à De’Aaron Fox et un teammate solide pour la bande de gamins de Dave Jorger. Rien de révolutionnant mais un ajout sérieux, et tant mieux si on peut aller piquer dans les poches des voisins, un exercice que semble apprécier grandement Vlade Divac et le front office des Kings. En effet, Nemanja Bjelica avait déjà retourné sa veste en début de semaine après s’être engagé avec les Sixers… avant d’annoncer vouloir plutôt privilégier l’Europe… avant donc d’ouvrir les négos avec Sacto. Respect définitivement enterré, tant qu’on ne signe pas au marqueur indélébile restons prudents. Une technique assez nouvelle en NBA, qui consiste donc à attendre que les copains se servent pour finalement aller leur piquer les mecs dans les mains. Un peu comme si Vlade se positionnait non loin des caisses d’Auchan et attendait qu’une mamie pose un chou-fleur sur la caisse pour venir en proposer un euro de plus avant de le lui piquer. A moins que les dirigeants des Kings ne soient tout simplement pas au courant des joueurs sur le marché et préfèrent se faire mâcher le travail, mais il y a là un pas que nous ne ferons pas.

C’est officiel (mais ça ne veut – toujours – rien dire), Yogi Ferrell jouera donc en Californie la saison prochaine et on a hâte de voir l’accueil des fans de Dallas, dans une franchise où il n’a pourtant laissé que de bons souvenirs. Nous on va juste revoir un peu notre petit manuel de la free agency, parce qu’on est un peu dépassés par ces nouvelles manières.