Warriors – Cavaliers, la trilogie : retour sur les Finales de 2017 et la première bague de Kevin Durant !

Le 31 mai 2018 à 17:55 par Nicolas Meichel

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En remportant une nouvelle fois leur Conférence respective, les Warriors et les Cavaliers vont se retrouver pour la quatrième fois d’affilée au stade des Finales NBA. Pour vous chauffer avant le Game 1, TrashTalk a décidé de revenir sur les trois éditions précédentes. Après la série de 2015 et 2016, on termine avec celle de 2017.  

NBA Finals 2017
Warriors (#1) – Cavaliers (#2) : 4-1 (113-91 / 132-113 / 118-113 / 116-137 / 129-120)

Le contexte

4 juillet 2016. Le jour de l’indépendance américaine, Kevin Durant décide de se libérer de Russell Westbrook pour rejoindre les Golden State Warriors, finalistes et vainqueurs de 73 rencontres lors de la saison précédente. Autrement dit, la franchise d’Oakland devient une dream team qui semble imbattable. Durant, Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green sous le même maillot, vous voyez un peu le bordel. Sans surprise, les Dubs survolent la saison régulière avec 67 victoires, avant de balayer toute la Conférence Ouest en Playoffs. 4-0 contre Portland, 4-0 contre Utah, 4-0 contre San Antonio (coucou Zaza), merci, au revoir. Seule ombre au tableau, les soucis de santé du coach Steve Kerr, qui rate de nombreuses rencontres à cause de problèmes de dos. Si la campagne de Golden State ressemble donc à un long fleuve tranquille, ce n’est pas vraiment le cas à Cleveland. En effet, les tenants du titre réalisent une saison régulière qui n’a de régulière que le nom. Après un bon début, la bande à LeBron James enchaîne les résultats en carton et lâchent même la première place de l’Est à Boston. Cependant, les Cavaliers remettent les pendules à l’heure en Playoffs. C’est simple, ils détruisent tout sur leur passage. Les Pacers sont sweepés, les Raptors aussi, et les Celtics prennent cher avec une défaite en cinq manches. Bref, un véritable carnage !

Le film de la série

Le choc des titans. LeBron James, Kyrie Irving et Kevin Love d’un côté. Kevin Durant, Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green de l’autre. Difficile de faire mieux niveau casting. De plus, pour la première fois dans l’histoire de la NBA, deux mêmes équipes se rencontrent trois années de suite en Finales. Golden State a remporté la mise en 2015 et Cleveland a pris sa revanche en 2016. C’est donc l’heure de la belle. Malgré leur statut de champions, les Cavaliers ne sont pas favoris face à l’armada californienne. Et lors des deux premiers matchs à Oakland, les Warriors montrent qu’ils sont au-dessus. Portés par un Kevin Durant qui marche sur l’eau et un Stephen Curry au top, les Dubs prennent un avantage de 2-0 sans trop galérer. En face, le Big Three ne démérite pas mais c’est insuffisant pour rivaliser avec autant de talent. Dans le Game 2, marqué notamment par le retour de Steve Kerr sur le banc après plusieurs matchs d’absence, Golden State bat le record du nombre de trois points inscrits dans un match de Finales avec 18 tirs du parking réussis. Les Warriors paraissent tout simplement intouchables, et on se demande même s’ils ne sont pas sur le point de devenir la première équipe à remporter le titre sans perdre la moindre rencontre de postseason.

Dos au mur, les Cavs réagissent devant leur public dans la troisième manche, sous l’impulsion notamment de LeBron James et Kyrie Irving. Les deux superstars font des merveilles, mais Golden State ne veut pas lâcher son invincibilité. Dans les dernières minutes de la rencontre, les Warriors font la différence grâce en partie à Kevin Durant, auteur d’un trois points en transition ultra clutch. Cleveland s’incline de peu, mais s’incline quand même. Et un, et deux, et trois zéro ! Le Game 4 qui suit est un véritable festival offensif, avec un grand nombre de records battus pour un match de Finales. Parmi eux, on peut noter les 24 tirs primés des Cavaliers, et leurs 86 points inscrits en une mi-temps, dont 49 lors du premier quart-temps ! Dans une atmosphère houleuse et avec des arbitres à la rue, la franchise de l’Ohio finit par l’emporter sur un score de All-Star Game. 3-1 Warriors, Game 5 à Oakland. Ça ne vous rappelle rien ? Mais si, les Finales 2016 évidemment ! Sauf que cette fois-ci, pas de miracle pour Cleveland. Les Dubs terminent le boulot à la maison. Kevin Durant inscrit 39 pions, Stephen Curry en ajoute 34 avec 10 caviars, et Andre Iguodala se rappelle au bon souvenir de son titre de MVP avec 20 unités en sortie de banc. Côté Cavs, LeBron James donne tout ce qu’il lui reste, en vain. Le King peut tout de même se consoler en se disant qu’il est le premier joueur de l’histoire à terminer avec un triple-double de moyenne sur la série à ce stade de la compétition !

Le moment clé de la série

Nous sommes dans le Game 3. Les Cavaliers sont menés 2-0 mais sont en bonne position pour réduire l’écart. A deux minutes du buzzer, Cleveland possède un avantage de quatre points ainsi que la gonfle. En d’autres termes, ça sent plutôt bon. Mais c’est alors que tout bascule. Après deux shoots manqués de la part de Kyrie Irving et LeBron James, Kevin Durant marque un premier panier sur la tête de Tristan Thompson. 113-111, 75 secondes à jouer. Derrière, suite à un temps-mort, le King pénètre puis décale Kyle Korver dans le corner. Raté ! Rebond KD, qui part en transition. Mr. Zone de Confort s’arrête juste avant la ligne à trois points, dégaine face à LeBron, switch ! Golden State passe devant. Les Cavaliers sont sonnés et ne parviennent pas à s’en remettre. La série est pliée. Ce shoot, aussi important soit-il, revêt également un aspect symbolique indéniable. Marquer un game-winner, sur la tête de James, qui plus est dans sa propre salle, c’est juste le scénario parfait pour Durant. C’est comme une passation de pouvoir entre les deux superstars.

Le MVP

L’heure de gloire pour Kevin Durant. En remportant sa première bague et en étant nommé meilleur joueur de la série, KD est sur le toit du monde. Il devient aussi le troisième joueur depuis 1969 à gagner le titre de MVP des Finales lors de sa première année avec une équipe, après Magic Johnson et Moses Malone. Dans cette série, la machine à scorer a été tout simplement inarrêtable. Ses statistiques ? Attention, c’est du très très lourd. 35,2 points par match, accompagnés de 8,2 rebonds et 5,4 passes décisives, le tout avec des pourcentages au tir de folie (55,6 % dont 47,4 % du parking et 92,7 % aux lancers francs). Durant a scoré 30 unités ou plus dans chacune des cinq rencontres. A ça, vous ajoutez donc ce shoot décisif dans le Game 3 qui a définitivement fait basculer la série du côté de Golden State, et vous comprenez facilement pourquoi le numéro 35 des Warriors a été récompensé. Alors oui, pour certains, ce titre n’a pas beaucoup de valeur compte tenu du contexte qui a entouré l’arrivée de Durant dans la Bay Area, mais le niveau de jeu affiché par ce dernier lors de ces Finales est difficilement critiquable. Pas sûr que les Warriors auraient remporté le titre sans lui…

Grâce notamment au recrutement de Kevin Durant, les Warriors ont réussi à reprendre le contrôle de la planète NBA. Mieux, ils ont réalisé le meilleur bilan de l’histoire de la ligue en Playoffs, avec 16 victoires pour seulement une défaite. Trop forts, tout simplement.