Profil Draft 2018 : Brandon McCoy, peut-on encore faire jouer des grands lents en NBA ?

Le 29 mai 2018 à 12:07 par Bastien Fontanieu

Brandon McCoy
Source image : YouTube

Peut-on survivre dans la NBA actuelle, quand on fait 2m16 et qu’on a un jeu old-school ? C’est le pari pris par Brandon McCoy, tige intéressante formée à UNLV et qui espère changer le script global avec son talent. Zoom sur un pivot aux mains soyeuses.

Profil

# Âge : 20 ans. Au top.

# Position : pivot. En attendant les meneurs de 2m16.

# Équipe : UNLV. Eh mais salut, Anthony Bennett.

# Taille : 216 centimètres. Le mec respire bien dans le RER.

# Poids : 115 kilos. Il y a de la marge pour gonfler.

# Envergure : 2m21. Bien, sans être incroyable.

# Statistiques 2017 : 16,9 points, 10,3 rebonds, 1,8 contre, 0,5 interception à 55% au tir, le tout en 29 minutes.

# Comparaison : Roy Hibbert sans les contres, donc…

# Prévision TrashTalk : début de second tour.

Qualités principales

  • De la taille et du rebond
  • Un joli toucher balle en main
  • Ne traîne pas une fois sous l’arceau
  • Belle saison freshman

La hype vient d’où autour de McCoy ? De plein de choses, mais avant tout d’un événement qui a fait du bruit sur le circuit NCAA. C’était lors d’un match contre Arizona, et donc DeAndre Ayton. Le pivot-phénomène était attendu au taquet, mais pas Brandon. Ce qui n’empêchera pas ce dernier de claquer 33 points et 10 rebonds sur le potentiel numéro 1 de la Draft, avec son jeu habituel. C’est-à-dire ? Un peu à l’ancienne. McCoy, c’est du jeu au poste avec un joli tir à mi-distance, capable de s’écarter encore plus pour sanctionner, et rapide pour finir sous les arceaux. Il score efficacement, ce qui pourrait lui permettre de se faire une place chez les pros. On ne claque pas un 17-10 de moyenne en année freshman en tournant ses pouces. Un joueur avec un vrai moteur, un vrai crâne, et qui peut jouer avec aisance en duo avec quelconque extérieur. Pick and pop, pick and roll, au choix.

Défauts majeurs

  • Faibles qualités athlétiques
  • Défense limitée
  • Jeu un peu trop old-school
  • Peut-il survivre dans la NBA moderne ?

Regardez ce qui se passe avec les anciens, les old-school, les grands peu mobiles qui galèrent en défense. Même un Greg Monroe garde difficilement sa place sur un parquet, alors McCoy…? S’il est intelligent, le pivot manque clairement de mobilité et son jeu ne fit pas tellement avec celui que la NBA met en avant. Il a le shoot pour lui, mais c’est bien tout. Doublé au poste, il perd aisément le ballon. Dans les airs, il pourra se faire prendre par des gars plus athlétiques et surtout plus longs. Ce qui est inquiétant, et de là vient la comparaison avec un certain Roy Hibbert, c’est que Brandon est actuellement à son pic physique et il galère déjà face aux plus petits. Dans une Ligue qui force les switchs, McCoy pourrait être une proie ultime pour n’importe quel joueur extérieur. Sa seule solution, c’est de trouver une sorte d’in-between à la Brook Lopez, en développant un pur tir à trois-points. S’il y arrive, il gardera sa place chez les pros, mais s’il n’y arrive pas…

Conclusion

Brandon McCoy a de belles mains pour un joueur aussi grand, une tête bien faite et de quoi s’offrir un potentiel avenir en tant que stretch-5 en NBA. Maintenant, est-ce que la Ligue accepte encore les joueurs qui manquent cruellement de mobilité ? Difficile à dire, à lui de tous nous faire mentir.