Profil Draft 2018 : Elie Okobo, et si le Frenchie squattait le premier tour cette année ?

Le 29 mai 2018 à 11:50 par Bastien Fontanieu

Elie Okobo
Source image : Youtube/France 3 Pau

On parlait de lui l’année dernière… mais en tant qu’arrière ! Bombardé à la mène de l’Elan, Elie Okobo a régalé cette saison et le voilà proche de son rêve américain. La Draft en NBA, voilà l’objectif du Français, qui va devoir s’accrocher pour naviguer entre les workouts des différentes franchises. La bonne nouvelle ? Monsieur a la cote, et pas qu’un peu.

Profil

# Âge : 20 ans. On est invincible.

# Position : meneur. On en parle plus bas en détail.

# Équipe : Pau-Lacq-Orthez. Vous l’avez vu jouer, de près ou de loin, c’est sûr et certain.

# Taille : 188 centimètres. Une mobylette bien compacte.

# Poids : 84 kilos. Le régime américain, ça va lui faire le plus grand bien.

# Envergure : 2m03. C’est très bien pour son futur poste.

# Statistiques 2017 : 12,9 points, 2,8 rebonds, 4,8 passes, 0,9 interception à 48% au tir, le tout en 26 minutes.

# Comparaison : Trey Burke avec le talent d’Isaiah Thomas…?

# Prévision TrashTalk : fin de premier tour.

Qualités principales

  • Scoring, scoring, scoring
  • Bonne adaptation au poste de meneur
  • Dimensions athlétiques intéressantes
  • Il a pris son temps avec la Draft

Monsieur Okobo ! Comment avoir pu échapper à son nom ces derniers temps ? Au-delà des 44 énormes points plantés contre Monaco en Playoffs, c’est surtout sa cote qui a grimpé sur les gros papiers américains, en voyant le jeune homme s’adapter petit à petit à son nouveau poste. Arrière de nature, Elie a été responsabilisé à la mène de l’Élan cette saison et le garçon n’a pas déçu. Du scoring, de la distribution, de la patience, un peu d’irrégularité certes mais une magnifique progression qui a définitivement séduit les scouts outre-Atlantique. Initialement déposé ici ou là dans le second tour de la Draft, le gaucher est désormais annoncé en fin de premier round et son jeu attire les regards car le potentiel est grand. Sorte de machine à scorer capable de sanctionner à distance comme sur pénétration, Elie est dans la veine des petits actuels qui dominent le circuit NBA : ça plante buckets sur buckets et ça n’a pas peur de prendre les gros tirs. Et sachant qu’il a les dimensions physiques pour tenir face à la concurrence, le dossier Okobo est un des plus intrigants de cette fin de premier round.

Défauts majeurs

  • Irrégularité dans les performances
  • Un véritable meneur…?
  • Streaky par définition
  • Peut se montrer impatient sans le ballon

Quand on est un garçon capable de monter dans les quarantaines et descendre sous les quinzaines, il y a une irrégularité qui peut inquiéter pas mal de monde. Elie est encore jeune, ceci explique cela, mais ce manque de constance peut aussi se voir au-delà des chiffres. Sur le terrain, dans l’attitude, les progrès ont été remarqués avec le passage à la mène mais Okobo a besoin du ballon pour vivre et cela peut vite devenir frustrant pour lui s’il n’a pas dégainé depuis quelques temps. Rien de bien inquiétant, il faudra juste vite apprendre à se faire un trou en NBA en adoptant un rôle taillé pour lui. La comparaison est osée avec Trey Burke, pourtant on est dans un cas de figure potentiellement similaire : le gamin ne trouvait pas sa place, avant d’accepter le titre de dynamiteur en sortie de banc. Peut-être qu’Elie sera de cette catégorie, les pétards capables de prendre feu en ayant la balle dans leurs mains sur quelques séquences, avant de rendre les clés du camion aux titulaires. Attention à la mène en NBA, déjà que ce n’est pas son poste “naturel” il va falloir se concentrer et ne pas craquer face à la concurrence.

Conclusion

Peut-être était-ce la meilleure des initiatives, celle de faire basculer Elie Okobo à la mène. Après une saison solide à Pau et quelques cartons remarquables balle en main, le gaucher espère faire sa place en NBA. Il faudra rester patient et saisir sa chance quand elle se présentera, ce dont on ne doute pas : le garçon ne traîne pas quand on lui file la gonfle. Rendez-vous le 21 juin !


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