James Harden toujours bredouille dans sa course à la bague mais il pourra se consoler avec un titre de MVP !

Le 29 mai 2018 à 21:43 par Hugo Chalmin

James Harden
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On l’a dit et répété on ne sait combien de fois, la régulière c’est super mais les Playoffs, c’est mieux ! Enfin, le plus important. Et malheureusement pour James Harden et sa célèbre barbe, sa saison de mammouth ne sera récompensée “que” du titre de MVP (normalement). Suffisant pour se consoler de l’échec dans la quête du trophée Larry O’Brien ?

Si James Harden est passé à un poil de barbe des Finales NBA en s’inclinant 4-3 face aux Warriors, le titre de Most Valuable Player devrait lui être attribué, et ce, sans contestation. Attention, « sans contestation » ne signifie pas que ceux qui seront derrière le numéro 13 texan dans la course au MVP font des saisons de peintres. Bien sur, BronBron a encore montré qu’il était le King de la balle orange avec une moyenne de 27,5 pions, 8,7 rebonds et 9,1 caviars par match. Sans oublier l’étrange volatile qu’est Anthony Davis avec ses 28,1 points, 11,1 rebonds et 2,5 crêpes de moyenne par rencontre (pas de panique les fans du monosourcil, AD n’a que 25 piges, il l’aura un jour ou l’autre). Mais cette année, ces deux zigotos doivent s’incliner devant l’homme à la pilosité faciale extrêmement développée et ses 30,4 points, 5,4 rebonds et 8,8 passes décisives de moyenne par confrontation. Franchement, comment ne pas donner le trophée Maurice Podoloff au meilleur joueur de la meilleure équipe de la Ligue sur la saison régulière ? Ça parait compliqué de faire autrement, d’autant plus que les journalistes et spécialistes NBA (seuls votants pour ce titre) aiment récompenser ceux qui ont une armoire à trophée un peu vide. Pour le coup, celle de James Harden a de la place ! Avec seulement le titre de Sixième Homme de l’Année 2012, il est le client parfait pour recevoir la distinction de MVP. Et Ramesse n’aurait pas volé sa statuette tant ce dernier nous régale depuis maintenant 9 ans, que ce soit dans le Texas ou, avant, à Oklahoma City (2009-12). Déjà lors de l’exercice 2016-17, The Beard n’était pas passé loin mais Russell Westbrook est venu s’emparer du butin au nez et surtout à la barbe de son ancien collègue. En même temps, une saison en triple double de moyenne, ça force le respect. Mais cette fois, c’est pour toi James, et ce n’est pas nous qui le disons, c’est le Mamba !

On sait très bien que si un player NBA doit choisir entre une bague et le trophée MVP, la réflexion ne sera pas très longue. Même si ce bijou ne pèse pas autant que le titre de meilleur joueur de la régulière, sa valeur est bien supérieure. Et James Harden devra encore attendre un peu (peut être un an) avant de voir ses doigts ornés de bagouse puisque les Rockets ont échoué lors du Game 7 contre les champions en titre la nuit dernière. Une rencontre qui restera certainement gravée dans la mémoire des texans, mais pas forcément pour les bonnes raisons puisque les Rockets ont battu le record de nombre de tirs du parking manqués consécutifs (27). On nous dit dans l’oreillette qu’un gratte-ciel a été construit à Houston hier soir. Et si Trevor Ariza y a mis du sien dans ce chantier (0 sur 12 au shoot dont un 0/9 derrière l’arc), le Barbu a également arrosé from downtown, et ce, sur toute la série. Shooter à 25 % du parking alors qu’en régulière on est à 36 %, on est pas loin du choke même s’il a fait ses stats : 28 points de moyenne sur ces finales de conf. On l’a déjà dit James, la régulière c’est bien mais la postseason, c’est mieux, enfin le plus important. Mais cela reste une fin très cruelle pour les hommes de Mike D’Antoni qui ont fait transpirer les Warriors jusqu’au bout. Le dénouement aurait pu être plus heureux pour les mecs qui ont offert le meilleur bilan de l’histoire des Rockets (65 victoires pour 17 défaites) si leur meneur Chris Paul n’avait pas eu ce pépin à la cuisse l’éloignant des Game 6 et 7. Malgré tout, il est temps de relativiser pour les troupes de James Harden et de se rendre compte à quel point ils ont soûlé Golden State. Néanmoins, pour donner rdv en mai 2019 aux futurs adversaires de LeBron en Finales, il va falloir bien gérer quelques missions clé cet été, à commencer par les prolongations de CP3 et de Clint Capela. Avec la progression dont ce dernier a fait preuve cette année, il faudra sortir le chéquier. Le cas Trevor Ariza (agent libre) qui, malgré son Game 7 ignoble, reste un soutier de qualité, sera à ne pas oublier également. Dégager l’ami Ryan Anderson et ses 20 millions à l’année serait une riche idée même si cela parait impossible tant l’ancien de NOLA ne montre plus grand chose sur les parquets par rapport au montant de sa paie annuelle.

Pas sûr qu’un titre de MVP puisse faire avaler la pilule à James Harden mais cela devrait le motiver à revenir avec le couteau entre les dents dès la saison suivante pour tenter de bouffer des Warriors, qui vont déjà tout faire pour un back-to-back avant de penser à la saison prochaine et à ce que pourrait leur réserver le Barbu de Houston.