Terry Rozier transforme une branlée en bonne leçon : “On avait besoin de se faire botter le cul”
Le 21 mai 2018 à 05:24 par Bastien Fontanieu
Atomisés par les Cavs ce samedi, les Celtics ont pu enfin pu nous rejoindre sur Terre. Intouchables sur les trois rencontres précédentes, les potes de Terry Rozier ont redécouvert le goût de la défaite, et parfois ça fait du bien.
Tout est bon à prendre, techniquement parlant, pour garder sa confiance au max. Surtout lorsqu’on joue en NBA, surtout lorsqu’on est en Playoffs, surtout lorsqu’on est en finale de conférence, et surtout lorsqu’on vient de se faire gifler devant tout le monde. Après un Game 5 des plus stressants et jouissif face aux Sixers, un Game 1 sous forme de branlée contre les Cavs puis un Game 2 tout aussi impressionnant au TD Garden, les hommes de Brad Stevens étaient au paradis du basket, nous faisant limite croire qu’ils allaient terrasser Cleveland sans leur laisser la moindre chance. Update signée le King et ses potes, une série peut durer jusqu’à 7 matchs et les Cavs sont bien décidés à pousser le délire jusqu’au bout. Piqués dans leur ego avec deux vilaines défaites à Boston, les troupes de l’Ohio ont répondu avec autorité en ne laissant aucune chance aux Celtics. Un succès de trente points qui a été dominé de la tête aux pieds, de la première à la dernière minute, suffisamment violent pour que les visiteurs soient déboussolés. Du coup, forcément, les questions étaient posées avec les sourcils froncés ce samedi, les journalistes locaux demandant aux joueurs de Boston s’ils étaient confiants pour la suite. Que penser d’une défaite aussi large ? La bête a-t-elle été réveillée ? Face à ce mini-séisme d’un match, c’est Terry Rozier qui a décidé de prendre la parole pour calmer tout le monde : cette défaite, elle était nécessaire selon le BF d’Eric Bledsoe.
“Je pense qu’on avait besoin de cette défaite pour retrouver nos esprits, nous préparer pour ce lundi soir. […] On avait besoin de se faire botter le cul. Descendre de notre nuage et aborder le match sérieusement ce lundi.”
C’est cru, c’est peut-être forcé pour certains, mais il y a du vrai dans ce que dit Rozier ici. Depuis 10 jours, les habitants et fans de Boston étaient au sommet, on fire, pouvant forcément se sentir en apesanteur après de tels accomplissements consécutifs. Taper les Sixers à domicile sur un Game 5 ? Avec un rookie incroyable de sérénité ? Et enchaîner avec la démolition des Cavs le dimanche soir ? Sans oublier une nouvelle victoire tout en ricanant devant le triple-double monstrueux de LeBron ? Impossible de rester de marbre devant tant de challenges validés, les Celtics devenant notamment la première équipe depuis… les Celtics de 2008 à imposer un 2-0 à LeBron dans une série à l’Est. Les talk-shows allaient même dans le sens du vent, préparant une potentielle Finale NBA entre Boston et Golden State ou Houston. Malheureusement pour Al Horford et compagnie, le Game 3 a bien servi de bottage de cul. Maintenant, “malheureusement” semble inapproprié pour Rozier, lui qui pense qu’une telle claque réveillera ses troupes. C’est pas faux, quand tu te prends une telle leçon, la moindre des choses c’est de se ramener prêt au prochain match. Attention cependant à ce que LeBron réserve à ses petits hommes verts préférés, car l’animal pourrait une nouvelle fois prendre feu… et cette fois terminer la soirée victorieux. Une chose est sûre, Boston réaliserait une incroyable opération en s’imposant dans l’Ohio, alors qu’un retour à la casa avec deux défaites de suite pourrait créer une bonne grosse pression sur leurs épaules.
Battus pour la première fois depuis dix jours, les Celtics ont hâte de jouer ce Game 4. Pas par excès de confiance en affirmant qu’ils vont gagner, mais plutôt par envie de se rattraper après une telle bourde collective. Claque sur la joue droite, claque sur la joue gauche, au boulot ce soir.
Source : ESPN