Rockets – Warriors, Playoffs, Acte III : flashback sur les séries de 2015 et 2016, idéal pour se chauffer !

Le 14 mai 2018 à 18:24 par Nicolas Meichel

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En renvoyant respectivement Utah et New Orleans à la maison, les Rockets et les Warriors se sont donnés rendez-vous pour se disputer la suprématie de la Conférence Ouest. C’est la troisième fois en quatre ans que Houston et Golden State se rencontrent en Playoffs, après les séries de 2015 et 2016. En guise d’apéritif, on revient sur ces deux anciennes confrontations.

NBA Playoffs 2015
Finale de la Conférence Ouest
Warriors (#1) – Rockets (#2) : 4-1 (110-106, 99-98, 115-80, 115-128, 104-90)

A l’image de cette saison, les Warriors et les Rockets représentent les deux meilleures équipes de la Conférence Ouest lors de la campagne 2014-15. Les rôles sont simplement inversés, puisque c’est Golden State qui termine largement premier, avec Houston à la seconde place. Sous l’impulsion de leur nouveau coach, Steve Kerr, et d’un vrai collectif, les Dubs accumulent pas moins de 67 victoires (record de franchise à l’époque), tandis que les Fusées remportent 56 matchs. Cette année-là, Stephen Curry et James Harden se livrent d’ailleurs une magnifique bataille pour le titre de MVP, qui est finalement remportée par Baby Faced Killer à la faveur d’un meilleur bilan. Concernant le parcours en Playoffs, les Californiens passent un coup de balai aux New Orleans Pelicans lors du premier tour, avant de galérer pendant six rencontres face aux Memphis Grizzlies version “Grit and Grind”. Côté Rockets, ils tapent les voisins de Dallas en cinq manches, pour ensuite revenir d’entre les morts contre les Los Angeles Chokers Clippers. En effet, les Texans parviennent à remporter la série après avoir été menés 3-1, et en retard de 19 points à la fin du troisième quart-temps du Game 6 !

Après cette remise en contexte, il est temps désormais de revenir sur le duel en lui-même. Possédant l’avantage du terrain, les Warriors débarquent en Finale de Conférence avec l’étiquette de favoris, d’autant plus qu’ils ont sweepé Houston durant la saison régulière. Mais lors des deux premiers matchs, les Rockets montrent qu’ils ne sont pas là pour rigoler. Dans le Game 1, ils rivalisent pendant quasiment toute la rencontre et ne lâchent rien. James Harden est propre, Trevor Ariza et Josh Smith apportent leurs contributions mais en face, Stephen Curry active le mode MVP et profite notamment de l’absence du pitbull Patrick Beverley (forfait pour toute la série) pour planter 34 points. Et quand vous ajoutez un excellent Shaun Livingston en sortie de banc, ainsi que l’apport de Draymond Green, Harrison Barnes et Klay Thompson, cela fait un peu beaucoup pour Houston, qui finit par s’incliner. Ce scénario se répète un peu dans la deuxième manche. Un grand Harden, soutenu par un Dwight Howard XXL malgré un genou douloureux, un grand Curry, soutenu par un collectif solide avec notamment un superbe Andrew Bogut, et une très courte victoire des Dubs, qui parviennent à provoquer un turnover du barbu dans les dernières secondes de la partie (coucou coach Kevin McHale, prendre un temps-mort ça vous dit quelque chose ?). 2-0 Golden State, direction le Texas !

Dans leur salle, les Rockets se doivent de réagir. Mais ils n’arrivent pas à se remettre des deux défaites cruelles à l’Oracle Arena. Comme abasourdis, ils se mangent 35 points dans les dents durant le troisième match. Stephen Curry, auteur de 40 pions avec notamment sept tirs du parking, survole la rencontre et s’amuse comme un gamin, alors que James Harden creuse sa propre tombe en réalisant un horrible 3/16 au tir. La série est officieusement terminée. Houston sauve l’honneur dans le Game 4 grâce à son MVP, qui claque 45 points, mais aussi grâce à l’aide de joueurs comme Howard, Smith, Ariza ou encore Terrence Jones. C’est la première fois de la saison que les Rockets tapent les Warriors, et la terrible chute de Curry dans cette rencontre en est le symbole parfait. Cependant, cela ne fait que retarder l’élimination, qui arrive dans le Game 5 à Oakland. Portés par un très bon Harrison Barnes, les Splash Brothers et un Festus Ezeli performant en sortie de banc, les Californiens maîtrisent leurs adversaires et s’envolent vers les Finales NBA. Quant à James Harden, il termine sa magnifique campagne de la pire des manières. Après avoir porté Houston toute la saison, et la moitié du temps sans Dwight Howard, le barbu craque au plus mauvais moment avec 12 pertes de balles (record NBA en Playoffs) pour seulement 14 points, à 2/11 au tir…

NBA Playoffs 2016
Premier tour de la Conférence Ouest
Warriors (#1) – Rockets (#8) : 4-1 (104-78, 115-106, 96-97, 121-94, 114-81)

La saison suivante est celle de tous les exploits pour Golden State. Champions en titre, les Warriors réalisent une campagne de rêve avec 73 victoires en régulière, battant ainsi le record des Bulls de 1996 que l’on pensait intouchable. Stephen Curry, sur une autre planète, enfile plus de 400 tirs du parking (402 exactement, record NBA) tout en terminant meilleur marqueur de la Ligue. Il gagne haut la main un deuxième titre de MVP consécutif, et devient le premier joueur de l’histoire à remporter cette récompense de façon unanime. Steve Kerr est lui logiquement nommé coach de l’année pour sa deuxième saison sur le banc californien. Côté Houston, c’est tout l’inverse. Après un début de saison bien pourri, les Rockets décident de dégager l’entraîneur Kevin McHale en plein milieu du mois de novembre, pour donner les clés à l’assistant J.B. Bickerstaff. Mais ce changement ne sert pas vraiment d’électrochoc. Il est plus un symbole du chaos qui règne au sein de la franchise texane pendant toute l’année. James Harden, malgré des statistiques toujours très sales, ne montre pas vraiment un visage de leader et semble en froid avec certains coéquipiers comme Dwight Howard, plus vraiment en odeur de sainteté à Houston. Entre les tensions internes et l’irrégularité chronique dans les résultats, les Rockets finissent avec seulement 41 succès au compteur et une pauvre huitième place à l’Ouest.

Vous l’avez compris, les deux équipes sont dans une trajectoire complètement opposée au moment de se rencontrer au premier tour des Playoffs. Et dès le Game 1, la différence se fait sentir de manière significative. En l’espace d’une mi-temps seulement, les Warriors prennent quasiment 30 points d’avance derrière un Stephen Curry cheaté et pas du tout perturbé par les provocations de Patrick Beverley, cette fois-ci bien présent. Au final, cela donne un bon gros blowout des familles. Seul bémol, le double MVP rejoint l’infirmerie à cause d’une blessure à la cheville, qui l’oblige à déclarer forfait pour la deuxième manche à l’Oracle Arena. On pense alors qu’il y a peut-être une petite ouverture pour James Harden et sa bande, mais le collectif de Golden State est tout simplement trop fort pour les Fusées. En effet, Shaun Livingston prend parfaitement le relais dans le Game 2, Klay Thompson plante 34 points, Draymond Green fait du Draymond Green et Andre Iguodala fait très mal dans son rôle de sixième homme. Résultat, les Dubs conservent l’avantage du terrain sans trembler et on se demande s’ils ont vraiment besoin de leur sniper d’élite pour se débarrasser des Rockets.

Le troisième match est celui du réveil pour Houston. Devant leur public, les Texans retrouvent un semblant de dignité et réalisent un gros premier quart-temps qui va les guider vers une victoire étriquée. Symbole de cette réaction, James Harden, moyen lors des deux premières rencontres et probablement auteur de sa meilleure performance de la série dans le Game 3. Le barbu, bien accompagné par les double-doubles de Dwight Howard et Donatas Motiejunas, inscrit 35 points avec huit rebonds et neuf caviars en prime. Mais surtout, il marque le panier qui tue à deux secondes de la fin sur un step-back dont il a le secret. Malheureusement pour les Fusées, ce succès va piquer au vif la machine californienne, qui se venge dès le match suivant. A égalité à la mi-temps du Game 4, les Warriors sortent le rouleau compresseur dans le troisième quart-temps et détruisent les Rockets pour l’emporter très largement. De retour de l’infirmerie, Stephen Curry a du mal à retrouver son rythme et se blesse une nouvelle fois au genou juste avant la pause, mais Green, Thompson et Iguodala brillent pour lui. Bref, une véritable leçon pour Harden & Cie. La cinquième rencontre n’est ensuite qu’une formalité pour Golden State, qui enterre Houston sans la moindre pitié. Toujours privés de Baby Faced Killer, les Warriors font honneur à leur slogan “Strength In Numbers”, tandis que les Rockets représentent un one-man show avec un James Harden esseulé, qui termine avec 35 points. Le contraste entre les deux équipes n’a sans doute jamais été aussi flagrant.

Avec l’arrivée de Chris Paul côté Rockets et de Kevin Durant côté Warriors, le visage des deux équipes a bien changé depuis 2016, mais Houston a tout de même une revanche à prendre. De plus, la confrontation entre les Fusées et les Dubs semble aujourd’hui bien plus équilibrée que lors des années précédentes, avec notamment l’avantage du terrain pour les Texans. Bref, cette série promet beaucoup. Vivement cette nuit, pour le début de l’Acte III en direct de H-Town !


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