Warriors - Rockets, débrief du Game 1 : c'était moins une mais Golden State assure l'essentiel !

On pouvait penser que les Rockets de James Harden allaient se prendre un bouillon pour ce premier duel des Finales de Conférence à l’Ouest mais c’était sous-estimer l’entrain déployé par les hommes de Kevin McHale cette nuit à l’Oracle Arena. Malgré tous leurs efforts, les Texans ont faibli sur la fin, Stephen Curry et ses petits camarades ressortant victorieux de ce face à face qui s’est décidé dans les dernières minutes. Score final : 110 à 106 pour les Warriors !

Même avec un Draymond Green actif sur sa personne, Josh Smith se montre polyvalent de prime abord aussi bien à la passe, qu’au tir ou qu’au rebond. Prenant le meilleur des départs, Houston ne fait pas cavalier seul très longtemps puisque, grâce à l’intermédiaire de ses “Splash Brothers”, les Warriors recollent illico au score à coups de bombes du parking. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, Dwight Howard, affichant une présence notable sous les arceaux jusque-là, se frictionne le genou gauche sur un contact avec “J-Smoove” et se voit dans l’obligation de regagner momentanément les vestiaires. Néanmoins, Clint Capela (4 points, 2 rebonds et 1 passe en 4 minutes) et la cohorte des remplaçants font leur apparition sur le parquet de l’Oracle Arena et, au lieu de se morfondre quant à ce fait de jeu à première vue préjudiciable, proposent une réaction intelligente en sortie de temps-mort. A l’inverse, Golden State enchaîne les pertes de balle inutiles de l’autre côté du terrain même si leur réussite tant récurrente qu’osée à trois-points (4/10 sur ce premier quart) les maintient tout près des visiteurs texans. Ainsi, pendant que la défense californienne des hommes de Steve Kerr laisse quelque peu à désirer, ce sont logiquement des Rockets entreprenants qui filent en tête au terme de ce round d’ouverture, 31 à 24.

Plus de peur que de mal pour D-12 qui réapparaît direct sur le court. Carte blanche accordée par son entraîneur, Trevor Ariza, excellent lors du Game 7 face aux Clippers dimanche dernier, est toujours perché et ne souhaite pas redescendre de son nuage : 12 unités à 5/7 au shoot en autant de minutes (20 au final), signe que les Fusées n’ont pas froid aux yeux d’artiller à tout-va. Tactique payante pour les pensionnaires du Texas qui imposent un rythme élevé en ce début de partie tout en ne refusant aucun tir ouvert. En face, le banc des Guerriers semble loin d’être à la hauteur de l’événement, des Warriors dominés et plus que maladroits dans l’exécution de leur plan défensif visant à atténuer la confiance ascendante de leurs adversaires du soir. Les Fusées n’hésitent pas à multiplier les courses effrénées vers le cercle, prennent des initiatives pendant que les partenaires du MVP 2015 trifouillent leur basket, ceux menés à présent de 16 points au tableau d’affichage. Cependant, à 6 minutes de la mi-temps, le sursaut d’orgueil des locaux arrive enfin, une séquence réveillant l’Oracle Arena qui sied parfaitement à Shaun Livingston afin de se mettre en évidence (16 pions à la pause). La salle jaunâtre redonne de la voix, les fans vocifèrent de plus belle à mesure que l’écart se réduit frénétiquement ! Alors qu’Howard écope de sa troisième faute personnelle et que l’équilibre construit par Houston s’effondre peu à peu, les Warriors passent une soufflante impressionnante aux Rockets, ceux-ci finissant le quart-temps en beauté grâce à un 25-6 divin dont un step-back saillant de “Chef Curry” au buzzer : 58 à 55 GS, le match est relancé !

Dès la reprise, le tempo de la rencontre est haché, la défense reprenant ses droits au sein des deux bords. Au travers d’une accumulation d’erreurs et d’une chute latente du pourcentage au tir de part et d’autre, les briscards Ariza et Terry tentent de faire subsister leur escouade tandis que Curry refait parler de lui avec quelques banderilles longue distance. Malgré tout, les Rockets restent au contact de leurs ennemis en attendant que leur célèbre Barbu, à savoir James Harden, ne les propulse vers les sommets. Marqué à la culotte par Klay Thompson, l’arrière texan pèche à s’avérer véritablement décisif en pénétrations, ce qui poser des soucis pour les siens dans le but de trouver des solutions probantes en attaque. Par ailleurs, un Festus Ezeli omniprésent et la second unit des Warriors en remettent une couche en fin de quart-temps, un avantage un chouia réduit par deux paniers consécutifs d’Harden (18 points à 6/12, 7 offrandes et 6 rebonds à cet instant) qui bouclent ce troisième round pour le moins crispé. 84 à 79 pour les Warriors.

“Facteurs – X Time” dès le top départ de l’ultime reprise ! En effet, en état de grâce cette nuit, Livingston s’occupe de tout ou presque en l’absence de son titulaire et agresse constamment le cercle. Comme à son habitude, Corey Brewer effectue une rentrée en matière intéressante pour les Fusées, lui qui adore briller lors des quatrièmes quarts (9 points et 2 prises). Alors qu’une possession sépare dorénavant les deux écuries, “El Barbudo” active le mode “Me Against The World” avec la musique de 2Pac dans les oreilles, enfilant les perles sur isolation en tête de raquette (28 points, 11 rebonds et 9 passes au total). Step-back après step-back, les Rockets parviennent à égaliser à 97 partout au moment où les Guerriers cherchent à trouver une parade aux assauts du Barbu. Énergique sur chaque rebond offensif, Harrison Barnes fait étalage de ses qualités athlétiques quand Golden State en a le plus besoin. Mieux, Stephen Curry remet ses paluches sur le volant de la rencontre en artillant sans rémission tel le formidable allumé du bocal qu’il est, un bon mètre derrière sa ligne fétiche (34 points à 13/22, 6 rebonds et 5 passes au final). En dépit de ce nouveau run concédé, Kevin McHale et ses troupes s’accordent toujours une chance de l’emporter sur la photo-finish en usant de malices défensivement. Beaucoup de tension enveloppe le dénouement de ce premier affrontement de ces Finales de Conférence à l’Ouest mais ce sont bel et bien les Warriors qui rentrent à la casa avec la victoire sous le bras : 110 à 106 pour Golden State.

En un mot, belle preuve de courage de la part des visiteurs du Texas qui n’auront pas démérité et qui auraient pu créer la surprise hier soir, tant le match s’est avéré ouvert, voire indécis jusqu’au bout du suspense. James Harden a livré une partition solide, au bord du triple-double mais les Guerriers de la Baie d’Oakland n’ont pas voulu lâcher prise et concéder l’avantage du terrain si facilement. Rendez-vous jeudi dès 3h du matin pour l’acte II !