Les notes de Celtics – Cavs, Game 1 : don’t fuck with Brad Stevens

Le 14 mai 2018 à 08:36 par Bastien Fontanieu

Brad Stevens
Source image : NBA League Pass

Les résumés de match, c’est sympa, mais les notes, c’est mieuh. Alors on range son premier degré là où on pense, on met sa ceinture de sécurité et on fait le point sur ce Game 1 entre Celtics et Cavs, ou plutôt entre une équipe de basket bien préparée et des touristes.

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CELTICS

Jaylen Brown (9)psst, psst, c’est peut-être pour ce genre de match que Boston a drafté Jean-Louis Marron. Meilleur scoreur de la nuit (23 pions), de bons pourcentages, la présence physique pour faire chier LeBron, contrer Love, foncer en contre-attaque et garder les deux pieds sur la pédale d’accélération. Match complet, ou plutôt complen si on veut respecter son nom.

Jayson Tatum (8) : il n’a pas tapé une orgie comme face aux Sixers, mais Jéjé a pourtant fait la plus forte impression hier soir. Pourquoi ? Parce qu’une fois dans la merde en fin de possession, les Celtics ont généralement dit “oui, filons la gonfle à un rookie, il va nous sortir de là rien que par son talent“, et ça passait. Des isolations aussi propres que ses contours, Maman était contente dans les gradins. Nous aussi.

Al Horford (9) : hormis distribuer les tracts à l’entrée du TD Garden, vérifier les retours-son des gars d’ESPN et nettoyer le parquet après la rencontre, on ne voit pas ce que Bigal aurait pu faire de plus. Partout, absolument partout, et dans son registre donc avec environ 2 erreurs sur 27 minutes de jeu. Un 20-4-6-2 qui résonne comme un 28-12-8-4.

Marcus Smart (6,5) : malin et tanké comme la voiture, patient et discipliné comme son nom de famille. Quand Mahkss joue comme ça, même Danny Ainge réfléchit à lui filer 15 patates la saison dès cet été. Pas le plus efficace, mais alors tellement valuable en sortie de banc.

Aron Baynes (4) : pas forcément la série qui devrait lui permettre de shine le plus, mais Thor va devoir se reprendre car Tristan Thompson s’est pas mal régalé sur lui, et ce n’est pourtant pas une groupie. Debout, soldat.

Terry Rozier (5) : son match est vraiment moyen d’un point de vue du scoring, mais l’ajustement de Scary Terry a été assez chouette à regarder. Pas de stress, pas d’entêtement, le PDG de Monceau a distribué les caviars comme des bouquets de jonquilles. Solide.

Marcus Morris (9) : dans l’art du trashtalking, il y a ceux qui parlent uniquement, et ceux qui assument avec leurs actes derrière. Sous crack, Momo nous avait affirmé qu’il était parfait pour défendre LeBron… et bien il a complètement assumé sur ce Game 1. Quand tu claques un 21-10 tout en limitant LBJ de l’autre côté du ter-ter en début de match, c’est énorme. La réaction s’annonce salée, mais le premier essai fût somptueux de confiance en soi.

Semi Ojeleye (-) : son plus gros highlight du match ? Jeff Van Gundy, qui aux commentaires à la téloche se demande qui gagnerait un bras de fer entre Semi et Guerschon Yabusele. Rah les ricains, aucune culture…

Brad Stevens (10) : une équipe était prête, concentrée, appliquée, sans paniquer ni faire de grosses erreurs, et l’autre faisait tout le contraire. Entame parfaite, lead totalement géré, ensuite Cleveland revient et Brad garde les mains sur le volant en remontant la charge. Autant Dwane Casey servait d’apéro pour les Cavs, autant ils ont pris un bon gros verre de scotch dans le crâne sur ce Game 1.

CAVS

Gérard (2) : des années qu’on répète qu’il ne faut pas faire jouer Gégé le dimanche, tôt, en antenne nationale, et personne ne nous écoute. En retard sur ses close-out, maladroit sur ses shoots et limite bourré sur le parquet, l’odeur de Manzana sortait quasiment de l’écran. Allez, Doliprane. 

Kyle Korver (3) : ah merde, il a joué ?

Jeff Green (3) : ah merde, il a joué ?

LeBron James (3) : le plus mauvais match de ses Playoffs, point barre. Passif-agressif, précipité sur certaines de ses décisions, on a eu droit à 5 bonnes minutes de défense et 31 autres à la ramasse complète. Pas de panique puisqu’il a gentiment jaugé les Celtics et va revenir avec un théorème de 2032 nous indiquant comment faire chuter Brad Stevens, mais la loi reste la même. Quand ton leader traîne des pieds, c’est tout le reste qui suit. 

Tristan Thompson (6) : qu’y a-t-il de plus CQFD qu’une branlée des Cavs quand Tristan est ton meilleur joueur ? Probablement le fait de se marier avec une Kardash et perdre toute crédibilité pour le restant de tes jours.

Kevin Love (5) : un petit 17-8 qui sonnait bien creux, malheureusement, pour Kéké. N’a pas su exploiter certaines situations au poste face à des joueurs plus petit, par contre il a les shoots ouverts donc quand ça va rentrer faudra sortir le parapluie.

George Hill (3,5) : ah merde, il a joué ?

Rodney Hood (6) : bon impact en sortie de banc, dès le début de la rencontre et même un poil en seconde mi-temps. C’est finalement assez bien joué, de refuser d’entrer sur le terrain face aux Raptors pour ensuite être responsabilité contre Boston. Maintenant faudra y ajouter la victoire. Content de le revoir.

Jordan Clarkson (1) : ah merde, il a joué ?

Tyronn Lue (3) : c’était la fête des mères chez l’Oncle Sam, et les Cavs ont rendu hommage à leurs daronnes en jouant comme elles. Pas d’ajustement, pas d’envie, pas de rythme, on avait limite l’impression que Lue avait envoyé ses gars à Cancun de mercredi à dimanche en les voyant errer sur le parquet. Avoir le bac au talent, c’est bien, et c’est passé en la personne des Raptors. Mais là tu affrontes Brad Stevens, donc intégrer Polytechnique en n’ayant rien branlé de l’année, ça marchera pas. Au boulot.

Game 2 ce mardi soir, toujours en direct du TD Garden, en espérant que deux équipes se ramènent à l’heure à la salle, cette fois-ci.