Le 5 Majeur des Demi-Finales à l’Ouest : les Fusées de l’Etat Doré

Le 11 mai 2018 à 13:51 par Hugo Leroi

5 majeur Playoffs
Source Image : TrashTalk

C’en est fini des demi-finales de Conférence, et on connait les quatre équipes qui se disputeront une place pour les prestigieuses Finales NBA : Cleveland, finaliste l’année dernière, Boston, que personne n’attendait, Houston, la meilleure équipe de la saison régulière et Golden State, la superteam tenante du titre. L’occasion pour nous de vous présenter le 5 majeur All-Semi-Finals Team de l’Est et de l’Ouest, pour bien rappeler qui a su gérer, qui a confirmé son bon premier tour et nous a marqué. 

Toutes les conditions sont réunies pour que les Finales de Conférence soient serrées et disputées jusqu’au bout. On a effectivement du mal à voir qui pourrait prendre l’ascendant sur son adversaire, et on a envie de rêver à deux Games Seven pour passer un bon mois de Mai bien gras. Ça, l’avenir nous le dira. Ce qui est sur en revanche, c’est qu’à chaque fin de tour cette année, il y aura un 5 majeur maison, qui mettra en scène les mecs qui ont été déterminant dans la victoire de leur team. Après l’Est, on s’intéresse désormais à la Conférence Ouest et les critères sont toujours les mêmes que pour le 5 majeur du premier tour : performances personnelles, résultats de l’équipe, impact du joueur sur sa team… On ne va donc pas vous le cacher : difficile de placer un joueur qui s’est fait sortir ici, tant les équipes gagnantes ont fait le boulot sérieusement, et n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Trois 4-1 et un 4-0, ça ne laisse pas beaucoup de place pour d’autres gars que les winners. Mais on pourrait retrouver les losers dans notre nouvelle rubrique “coup de cœur”, qui citera le joueur qui aura su batailler pour sa team jusqu’au bout malgré la lose, et qui remplacera celle du sixième homme. Assez de bla bla : passons à l’action.

MENEUR : CHRIS PAUL, HOUSTON ROCKETS

Statistqiues : 24,6 points, 7 rebonds, 6,2 assists et 2,2 steals en 5 matchs contre le Jazz d’Utah. 

Ca y est, après des années de lose et de désillusions toutes plus douloureuses que les autres, CP3 a enfin trouvé le chemin menant aux Finales de Conférence. L’habituel choke de ce stade de la compétition pour l’ex meneur des Clippers s’est transformé en perfs abouties pour mener les Rockets plus haut dans ces Playoffs. Parfait complément de James Harden, Paul a su step up dans les moments qui faisaient autrefois défaut aux deux joueurs. Ainsi, il plantera une jolie ligne de stats dans le Game 5, pour qualifier les siens : 41 points, 10 passes et pas de perte de balle. La bague, Chris Paul n’a jamais été aussi prêt de l’avoir au doigt, et ca serait amplement mérité au regard de sa carrière.

ARRIERE : JAMES HARDEN, HOUSTON ROCKETS 

Statistiques : 28 points à 40% au shoot, 7,4 assists et 2,2 steals en 5 matchs contre le Jazz d’Utah. 

Excellent au début, relâché vers la fin, la barbe la plus connue de la Ligue a géré durant la série. 41 points dans le Game 1, 32 dans le deuxième, le futur MVP n’a pas tremblé pour ramener les Rockets les Finales de Conférence, et ainsi prouver qu’avoir un joueur comme lui dans un effectif, ça peut grandement aider une team à donner le meilleur d’elle-même. Attention toutefois : ses trous d’air comme lors du Game 5 seront moins tolérés contre les Warriors, et il devra être plus propre dans ses shoots.

AILIER : KEVIN DURANT, GOLDEN STATE WARRIORS 

Statistqiues : 27,8 points, 7,4 rebonds, 4,8 assists, 1,4 steals et 1,2 blocks en 5 matchs contre les New Orleans Pelicans. 

Propreté et efficacité. Deux mots qui collent bien à la cuirasse à toute épreuve de K.D, quand il s’agit de Playoffs. Il s’était déjà mué en franchise player d’Oakland au premier tour lorsqu’il a fallu se défaire des Spurs, rebelotte ici, avec un peu près les mêmes stats et le même impact. Quand il a fallu se remettre dans le bain après une défaite au Game 3, il planta 38 points pour éteindre définitivement les espoirs des Pelicans. Le patron offensif d’un jeu collectif rodé et près à affronter les Rockets, pour peut-être atteindre leurs 4èmes Finales d’affilées.

AILIER FORT : DRAYMOND GREEN, GOLDEN STATE WARRIORS 

Statistiques : 14,8 points, 11,8 rebonds, 10 assists, 2,4 assists et 1,6 blocks en 5 matchs contre les New Orleans Pelicans. 

Anthony Davis ? C’est quoi ? Un pokemon à mono-sourcil ? Déjà, avoir des stats en triple double dans une série de Playoffs n’est pas donné à tout le monde. Mais le faire de cette manière, en cadenassant autant un candidat au titre de MVP, ça c’est une performance dont on se souviendra quand la Postseason prendra fin, et longtemps après. Après le Game 3, Steve Kerr a décidé qu’il ferait bon lancer son death lineup, en laissant son chien de garde Draymond faire chier A.D. Bien lui en a pris. Quand il a fallu répondre présent sous le cercle, diriger le jeu d’attaque en distribuant, ou envoyer des textos bien sentis à Durant après une défaite, Dray a été là. Résultat ? Une série gagnée, des bouches de fermées et la peur réinstaurée. Sans nul doute le MVP de ce 5 majeur de l’Ouest sur ce tour.

PIVOT : CLINT CAPELA, HOUSTON ROCKETS 

Statistiques : 13 points, 10,2 rebonds, 1,8 steals et 3,6 blocks en 5 matchs contre le Jazz d’Utah.

Rudy Gobert sur le dos ? Clint n’en à que faire. Des stats de patron, une domination sous le cercle pour contrer les assauts de Donovan Mitchell et compagnie, catcher les lobs de James Harden et Chris Paul… Le Grand Suisse a fait ce qu’il sait faire, sans en rajouter outre mesure. Il aura sans aucun doute encore plus augmenté sa valeur marchande, puisqu’il sera en renégociation salariale cet été. Va falloir sérieusement penser à allonger les biffetons à Houston, sinon ils risquent de perdre un pivot au potentiel monstrueux, à seulement 23 ans.

COACH : STEVE KERR, GOLDEN STATE WARRIORS 

Statistiques : 4 victoires à 1 face aux New Orleans Pelicans.

La force tranquille, celui sur qui les gars d’Oakland peuvent se reposer quand les choses se gâtent un peu. Donc les Pelicans nous prennent le Game 3 et Rondo distribue 21 assists ? Hold my beer. Death lineup en place, Stephen Curry remis en confiance, Draymond Green sur Davis et le tour est joué. Face à des Pelicans qui sortaient d’un sweep très flatteur contre les Blazers, Steve-o a rappelé à tout le monde qu’il ne faut jamais sous-estimer les guerriers de la baie, et toujours les considérer dans la course au titre. On oublie trop souvent à quel point l’ex meneur des Bulls de la grande époque sait comment contrer les systèmes adverses, et les retourner contre eux. Un génie tactique qui fait encore une fois son chemin vers les Finales de Conférence, à la tête d’une dynastie en devenir.

NOTRE COUP DE COEUR : JOE INGLES, UTAH JAZZ

Statistiques : 15 points, 5,4 rebonds et 3,6 assists, le tout avec le gabarit de Quasimodo. 

On l’aime beaucoup, le Joe. Sur le seul succès du Jazz, c’est lui qui s’improvise franchise player en plantant une ligne de stats sale de chez sale : 27 points, à 77% au shoot et 77% du parking pour permettre au Jazz de rêver un peu. Défenseur très chiant et dur sur l’homme, on aurait jamais pu imaginer qu’un mec au look de comptable à la retraite aurait ce niveau là. Un mec comme les autres, sans strass ni bling bling autour du cou à 10 000 dollars, qui vient en conférence de presse d’après match en sweat… Bref, un type simple avec qui on prendrait volontiers une pinte à Salt Lake City.

Logiques, indiscutables, les nommés dans la All-West Semi-Finals team n’ont pas à être contestés, tant leur niveau de performances individuelles et collectives ont été au dessus du lot. Maintenant, on demande solennellement aux gars de Houston et Golden State de nous offrir une série en 7 matchs, digne du All-Time, ça nous manque cruellement.