Pat Riley en place une pour Hassan Whiteside : “Il doit changer 99% de sa mentalité”
Le 01 mai 2018 à 19:26 par Hugo Leroi
Il y a un problème Hassan Whiteside dans la maison du Heat. Pat Riley le sait, et il veut agir le plus rapidement possible : si son pivot ne change pas sa façon de penser et de jouer, on ne donne pas cher de sa peau en Floride.
Quand Patou perd, Patou colère, et quand Patou perd avec un pivot titulaire qui n’en fout pas une, Patou encore plus énervé. On vous a simplifié la chose, mais le problème est bien plus compliqué : Hassan Whiteside s’est fait démolir lors du premier tour de Playoffs face à Philadelphie. Que ce soit lors du Game 1 en face d’Ersan Ilyasova, ou dans le reste de la série contre Joel Embiid, le big man n’a jamais réussi à se lancer pleinement dans ces Playoffs, et il est aujourd’hui l’homme qu’on pointe du doigt lorsqu’on veut expliquer la défaite de Miami 4-1 face aux Sixers. Que Blanc Coté réalise des stats en deçà de ses performances habituelles, passe encore, cela arrive au meilleur d’entre nous de se viander (coucou Dame ou KAT). Mais de le faire en ne se donnant pas à fond, ça ne peut pas coller, surtout à Miami. En effet, Pat Riley est un adepte de la condition physique et de faire dépasser les limites du corps humain à ses joueurs. Alors quand son pivot titulaire délivre des stats médiocres à 5,2 points, 6 rebonds en 15 petites minutes, tout en présentant une attitude désinvolte, ça ne passe pas. Riley attend un changement de la part de son joueur, non seulement dans son jeu, mais aussi mentalement, ce qu’il confie au Sun Sentinel :
“Quand on est rentré dans les Playoffs, je ne pense pas qu’il était prêt. Il ne l’était pas. Il n’était pas en grande forme. Il n’avait pas la condition physique nécessaire à une mentalité de combat en Playoffs. La déconnexion entre lui et Spo (Erik Spoelstra, NDLR), nous allons devoir en parler et les faire s’expliquer tous les deux. Se poser la question : comment Hassan pourrait-il réussir à changer 99% de sa mentalité pour progresser de telle façon qu’il peut être efficace pour que Spo l’utilise ?”
L’ancien coach des Knicks, des Lakers et du Heat sait bien que la Ligue évolue, et sait que Whiteside ne fera pas de vieux os s’il continue à se fermer au renouveau. La petite moyenne de 15 minutes de jeu par match dans la série contre Philly n’est pas étrangère à ce constat : Hassan ne s’est pas adapté au small ball et aux nouvelles capacités des pivots actuels. Il n’y a qu’a voir ôcombien le Joel Embiid masqué lui a mis cher, obligeant Spoelstra à s’adapter et essayer de caser des joueurs plus mobiles et réactifs sur le Process. On dirait qu’il se perd dans ce qu’on attend de lui, car il ne le fait même plus : contrer des tirs, dissuader, prendre des rebonds… Tant de capacités envolés en même temps que ses minutes sur les parquets en Playoffs. Ainsi, quand Al Horford, par exemple, se développe derrière l’arc et améliore sa défense extérieure, Whiteside semble régresser d’une année à l’autre, subissant le small ball de plus en plus présent au sein de la Ligue, fainéant de bosser son jeu en été. Du changement, Riley en veut, et sait de quel coté se ranger : celui de son coach.
“C’est comme ça. Comment peut-il se rendre efficace ? Faire les choses dont on a besoin, défendre, prendre des rebonds, contrer les shoots, toutes ces choses qui ont fait que nous avons eu le coup de foudre pour lui. Il a eu une mauvaise année. Il doit revenir plus fort l’année prochaine. Je vais essayer de l’aider du mieux que je peux. De les aider tous les deux (lui et Spoelstra) afin d’arriver à le garder 30 minutes sur le terrain. Mais il doit donner de sa personne. Je n’ai pas de réel désaccord avec la manière dont Spo l’a utilisé. Je l’aurais sorti du terrain aussi vous savez, en voyant son rendement sur certains matchs.”
Pat Riley sera patient, et privilégiera le dialogue plutôt que les décisions hâtives. Car un contrat à 25 millions l’année comme celui d’un Whiteside en manque de forme peut vite devenir toxique pour le Heat, et dur à échanger. On sait à quel point les paroles de Riley peuvent changer un joueur, qui plus est avec le potentiel qu’a Blanc Coté et espérons pour lui que ce sera le cas ici. Car entre virer Spoelstra et échanger Whiteside, l’executive de Miami a déjà fait son choix, depuis pas mal de temps.
Source Texte : Sun Sentinel