Les Cavs écartent Toronto à la maison, 132 à 129 : LeBron en mode beast, les Raptors en mode choke

Le 22 mars 2018 à 04:34 par Bastien Fontanieu

Source image : @Cavs

Dans ce match tant attendu entre poids lourds de la Conférence Est, ce sont les Cavs qui ont su finir le boulot proprement après avoir mal démarré leur rencontre. Toronto est venu, mais a craqué face au comeback des hôtes.

Choke, choke, choke, dur de qualifier ainsi la partie des Raptors ? Peut-être bien, mais malheureusement, il sera difficile de nier cette réalité face à laquelle Kyle Lowry et ses potes se sont confrontés ce mercredi soir. Après une première période fabuleuse durant laquelle les visiteurs claqueront 79 points en abusant clairement du rempart type PQ proposé par les Cavs, la deuxième période se transformera en doux cauchemar pour Toronto, entre défense absente et attaque bien trop timide sous la pression adverse. Attendus au tournant dans ce choc et potentiel trailer des futurs Playoffs, les Raptors avaient les clés de la rencontre entre leurs mains mais la hiérarchie “globale” a été respectée au final. Car une fois que LeBron a décidé de passer la vitesse supérieure, et ce malgré quelques absents dans son roster, c’était terminé pour la bande à DeRozan. Au four et au moulin, au popcorn et à l’entrée de la salle à la fois, LBJ était au sommet de son art une nouvelle fois, seulement deux jours après sa mixtape historique face aux Bucks. Merveilleusement soutenu par un grand George Hill des deux côtés du terrain, un Kevin Love très clutch avec un trois-points dévastateur dans le corner, les bombes de Gérard en première intention ainsi que la polyvalence de Jeff Green, le King avait le scénario parfait pour occuper la couverture du soir. Quel scénar ? Celui au sein duquel les Raptors prennent confiance, se voient bien l’emporter dans l’Ohio, et finissent par s’incliner devant la sérénité et l’expérience des Cavs. Tristesse pour Toronto, mais application dans le monde réel.

On s’attardera évidemment en détail sur la performance de BronBron, lui qui a encore écrit une page dans les bouquins de la Ligue avec le premier match de ces 35 dernières années à minimum 35 points, 15 passes et… 0 balles perdues. Mais pas pour le moment. Non, pour cette fois, on soulignera simplement l’effort global d’un groupe en sortie de vestiaire, après avoir pris un volcan en pleine gueule sur les 24 premières minutes de jeu. Cleveland ? Clevelan ouais, 79 points encaissés devant un Larry Drew effaré, il y avait de quoi s’inquiéter dans l’Ohio. Sauf que l’entraîneur envoyé en mission à la place de Tyronn Lue obtiendra le meilleur de son équipe au meilleur moment. Seulement 20 points encaissés dans le troisième quart, parfait pour relancer la machine et recoller au score avant le début du money-time. Sans avoir à dépendre d’un LBJ stratosphérique sur cette période clé, les Cavs trouvaient un moyen bête et efficace de revenir dans la partie : défendre dur, et réduire les conneries en attaque. Puis vous connaissez la suite, assez logique car imposée à la Conférence Est depuis quelques temps maintenant. Une fois reposé et le score à proximité, LeBron s’occupera du reste en alternant parfaitement entre pénétrations, finitions, caviars et punitions de loin. S’il fallait décerner quelques trophées ? On donnerait probablement celui de “meilleur match de sa saison” à Hill, dont la partie complète fût exemplaire. Et va pour celui de “vrai comeback game” à Kevin Love, qui n’avait clairement pas l’air d’un type ayant loupé six semaines de compétition. Le dernier, vous le connaissez, c’est celui de “patron incontesté du zoo de Toronto”.

Il y aura un autre duel, un dernier sur cette saison régulière, entre Raptors et Cavs avant les Playoffs. L’occasion de voir une réponse des Canadiens ? On l’espère. Car cette nuit, c’est bien Cleveland qui a envoyé son fax en premier. Et le message, on peut le répéter en mars comme en avril ou en mai : LeBron reste au-dessus, alors quand il est bien accompagné on peut aller se coucher.

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