Coach de l’Année 2017-18 : la vérité pourrait donc vraiment venir du Nord…

Le 05 mars 2018 à 08:02 par Alexandre Martin

Raptors - coach
Source : Youtube

Après quatre mois et demi de compétition, on commence à y voir de plus en plus clair sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore un peu tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais établir un classement pour se donner une idée des forces en présence est tout à fait possible.

Il en a été de même chaque mois, nous avons suivi de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se base sur plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…

Bilan et statistiques au 3 mars 2018

PlaceEntraîneurBilan du mois

10
(-1)

 

 

Doc Rivers
Doc Rivers

 

 

Mention : “Sapeur pompier”

Bilan :  33 victoires – 28 défaites soit 54,1%. 9ème à l’Ouest

Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.

Le Doc mérite largement de figurer dans ce classement, plus haut selon certains possiblement. Mais si les Clippers sont tout près des Nuggets dans la lutte pour un spot en Playoffs, ils ne sont pour l’instant que neuvièmes. Et si l’on ne peut que saluer le taff de Mister Rivers, il n’est pas si évident de le mettre plus haut ou carrément de le voir comme un candidat au titre de COY cette année. Il s’adapte, il motive les troupes mais d’autres coachs font un boulot encore plus impressionnant.

9
(Entrée)

 


Scott Brooks
Scott Brooks
Mention : “Pas de mur, mais on ne se fait pas de bile”

Bilan : 36 victoires – 27 défaites soit 57,1%. 4ème à l’Est

Dynamique : 5 succès sur les 10 derniers matchs.

Sans John Wall, les Wizards en sont à 10 victoires pour 5 défaites et ont réussi à remonter en 4ème position de leur conférence. Scott Brooks n’est pas toujours le plus fin des tacticiens mais il a d’autres qualités dont une qui se voit beaucoup en ce moment : cette capacité à faire confiance aux jeunes et leur permettre de se développer. Du coup, l’absence de Jean Mur ne pèse pas sur les résultats de l’équipe alors qu’il en est le franchise player pour certains, du moins un meneur parmi les meilleurs de la ligue. Brooks ne sera pas coach de l’année mais il faut souligner le bon travail qu’il fait avec son groupe depuis le début d’année 2018.

8
(Entrée)

 


Quin Snyder
Quin Snyder
Mention : “Pas une femme, ni un médecin, et pourtant…”

Bilan : 31 victoires – 30 défaites soit 50,8%. 10ème de l’Ouest.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.

Le Jazz joue bien, le Jazz joue juste, le Jazz s’adapte à toute sorte de situations. Le potentiel offensif incroyable du rookie Mitchell est plus qu’exploité, il est magnifiquement utilisé. Ajoutez à cela un gros push pour essayer de revenir dans la course aux Playoffs après un début de saison rendu compliqué par les blessures et vous obtenez un le profil d’un coach fin tacticien et meneur d’hommes accompli. Si Utah monte dans le top 8 de l’Ouest, Snyder sera légitime à briguer au moins le podium de cette course au coach de l’année.

7
(Entrée)

 

 

Brett Brown
Brett Brown

 

 

 

Mention : “Et ce n’est que le début”

Bilan : 34 victoires – 27 défaites soit 55,7%. 6ème de l’Est.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.

Joel Embiid a un talent immense et pèse déjà sur le jeu comme un joueur 10 fois All-Star. Ben Simmons a un potentiel dont nous ne mesurons probablement pas encore l’étendue. Mais si les Sixers fonctionnent aussi bien et de mieux en mieux, s’ils ont une des cinq meilleurs défenses du pays, c’est parce qu’il y a – dans l’ombre – ce monsieur qui bosse, qui ne cesse de minutieusement permettre à son groupe de progresser et de devenir une équipe très dangereuse. Une équipe qui est parti pour jouer crânement sa chance en Playoffs cette année. Une bien belle récompense pour Brett Brown, lui qui a subi tout le process…

6
(-1)

 

Terry Stotts
Salaires Portland Trail Blazers
Mention : “Discrétion, application”

Bilan : 36 victoires – 26 défaites soit 58,1%. 4ème de l’Ouest.

Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs

Si coach Stotts n’est pas plus haut dans ce classement et qu’il a même perdu une place par rapport au mois dernier alors que la dynamique des Blazers est très bonne, c’est tout simplement parce que Tom Thibodeau est sur le podium de l’Ouest et que les autres coachs font mieux… Pour autant, si les Blazers continuent ainsi, Stotts sera une fois de plus dans la course au COY même si ses chances de l’obtenir sont vraiment menues. On attendra surtout ce groupe en Playoffs pour voir si les belles attitudes collectives que nous pouvons voir depuis le début 2018 porterons leurs fruits dans les sillage de ce Lillard monstrueux.

5
(-1)

 

Steve Kerr
Steve Kerr
 
Mention : “Iggy, ma tablette s’il te plait”

Bilan : 49 victoires – 14 défaites soit 77,8%. 1er de l’Ouest.

Dynamique : 5 victoires d’affilée, 8 victoires sur les 10 derniers matchs.

Si Steve Kerr n’est que cinquième de classement ce n’est pas parce que les Warriors vont mal. Ils ont le plus gros total de victoires de la Ligue à ce jour et restent une équipe capable de très bien défendre. Si ça se trouve d’ailleurs, les champions en titre vont nous envoyer un mois de mars de guerriers qui permettra à leur coach blondinet de remonter, voire de briguer un deuxième titre de COY en carrière. Mais, pour le moment, les gars devant lui font soit mieux soit racontent une histoire plus impressionnante que ces Warriors qui vont très certainement finir avec un bilan moins bon que celui de l’an dernier (67 wins). La honte.

4
(+2)

 

Tom Thibodeau
Tom Thibodeau 
Mention : “Courez, bande de feignasses”

Bilan : 38 victoires – 27 défaites soit 58,5%. 3ème de l’Ouest.

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs

Les Wolves ont fini la saison dernière avec 31 victoires. Ils en ont déjà 38 au compteur avec encore 17 matchs à jouer. Ils peuvent donc légitimement espérer une progression d’environ 17 wins en un an. Rien que pour ça – et même si l’arrivée de Butler ou le développement des jeunes y est aussi pour beaucoup – le travail de Tom Thbodeau doit être salué. On l’attendait en défense mais ce n’est pas terrible finalement. En revanche, en attaque, les Loups font peur tant leur pouvoir offensif semble grand. Bref, les Wolves se sont remis à gagner, les Wolves vont retourner en Playoffs après 13 ans de disette. L’histoire que raconte cette saison de Thib’s peut devenir très belle si la dernière ligne droite est réussie.

3
(-1)

 

Mike D’Antoni
Mike D'Antoni
 
Mention : “En route pour la gloire”

Bilan : 48 victoires – 13 défaites soit 78,7%. 1er de l’Ouest.

Dynamique : 14 victoires d’affilée.

14 victoires d’affilée, ça commence à être très sérieux comme série. Un bilan qui flirte avec les 80% de victoires alors que nous sommes début mars, ça aussi c’est très sérieux ! Meilleure attaque de la ligue, les Rockets sont aussi  – et malgré certaines idées reçus – dans le top 10 des meilleures défenses (8ème meilleur ratio défensif). Le tout en restant fidèles à leurs grands principes avec plus de 42 tirs lointains pris par match (1er cette saison évidemment). Et surtout, quand on voit ce groupe évolué sur le parquet on se rend compte qu’il a énormément de ressources : un potentiel futur MVP à la barbe soyeuse, un meneur patron, des roles players tous bien dans leurs rôles et un coach qui fait marcher tout cela de manière tellement fluide… C’est bien simple, si Mike D’Antoni n’était pas le coach de l’année en titre, il serait leader de ce classement.

2
(-1)

 

Brad Stevens
Celtics Stevens Boston

Mention : “Un Irish Coffee s’il vous plait”

Bilan : 44 victoires – 19 défaites soit 69,8%. 2ème de l’Est.

Dynamique : 4 victoires de suite, 6 sur les 10 derniers matchs

Pour la première fois depuis le début de saison, Brad le minot n’est que deuxième de ce classement. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’aura pas la timbale en fin de saison mais cela signifie que la tendance ne lui est pas forcément favorable. Il a pour lui l’histoire que raconte la saison des Celtics avec l’horrible blessure d’Hayward, la défense de fer que son groupe est capable de proposer (1er ratio défensif) et le jeu collectif offensif appliqué autour d’un Kyrie Irving très en forme depuis le All-Star Break. Mais sa team ne domine plus comme en novembre ou en décembre, les résultats sont magnifiques mais un peu moins bons (à aujourd’hui) que ceux des coachs autour de lui dans ce ranking. La dernière ligne droite sera décisive.

1
(+2)

 

Dwane Casey
Raptors
Mention : “Au Nord, il y a le Nord”

Bilan : 44 victoires – 17 défaites soit 72,1%. 1er de l’Est.

Dynamique : 3 victoires de suite, 9 sur les 10 derniers matchs.

Depuis le début de saison, Brad Stevens était en tête de ce classement. Sauf que nous en avions parlé le mois dernier en ces termes (ici) : “Si jamais, les Dinos passent devant les Celtics, Dwane Casey sera un client très sérieux au trophée de COY.” (oui, on s’auto-cite dans le plus grand des calmes chez TrashTalk). Toujours est-il que les Raptors sont en tête de l’Est, qu’ils sont sur une magnifique dynamique, qu’ils ont le 3ème meilleur ratio offensif et le 3ème meilleur ratio défensif, ça joue collectif des deux côtés du terrain, le groupe a progressé des stars jusqu’au 12ème homme et est parti pour améliorer conséquemment son bilan de 51 victoires de l’an dernier. Il va falloir reconnaître que tout cela est dû notamment à l’excellent boulot de Dwane Casey. Donc oui, Casey peut faire pâlir Brad Stevens et la nation verte cette saison. Tout à fait possible !

Ils sont sortis :

  • Gregg Popovich : c’est dur en ce moment à San Antonio
  • Erik Spoelstra : le Heat va moins bien et va devoir s’arracher pour rester dans le top 8

Rendez-vous début avril pour la suite (et quasiment la fin) ! Les lignes auront eu le temps de bouger et certains techniciens absents de ce classement, ou pas encore positionnés à leur juste valeur nous auront peut-être impressionnés.