Meilleure Progression de l’Année 2017-18 : sauf énorme surprise, le futur lauréat s’appelle Victor

Le 03 mars 2018 à 14:15 par Giovanni Marriette

Victor Oladipo
Source image : NBA League Pass

C’est reparti pour un tour. MVP, 6th Man of the year, COY, ROY, DPOY et donc MIP, chaque saison la NBA récompense ses héros et les honore d’ailleurs depuis juin 2017 lors d’une seule et même cérémonie après les Finales. Quatrième round d’une saison folle, et nous parcourons aujourd’hui la liste de ceux qui ont déjà posé leur blase dans la course au trophée de meilleure progression de l’année. Let’s go.

Et on commence une nouvelle fois avec un big up rapide mais nécessaire à quelques soldats méritant une tape dans le dos pour leur belle progression cette saison, mais un poil courts ou un peu trop sophomores pour intégrer notre classement de février. T.J. Warren, Jeremy Lamb, Evan Fournier, Jaylen Brown, Jamal Murray, Gary Harris, on ne vous oublie pas. John Wall, Greg Monroe, Joakim Noah, Andrew Wiggins, Timofey Mozgov et Carmelo Anthony, par contre, on vous oublie. Allez, let’s go.

Statistiques arrêtées au 2 mars 2018

PlaceJoueurBilan du mois

10

(-1)

Willie Cauley-Stein

Willie Cauley-Stein

Sentiments très contradictoires à l’égard du pivot des Kings, puisque le jeune homme est à la fois capable de dominer comme peu de pivots savent le faire… mais qu’il peut aussi s’effacer dessous comme un vulgaire Brook Lopez pris de diarrhées. Encouragements cependant pour un mec encore à l’état de prospect tant le potentiel semble à développer, au sein d’une équipe aussi excitante qu’un jour de paie mais aussi énervante qu’un jour de pluie. La progression est là mais il faut encore faire mieux, on dirait mon bulletin scolaire en Terminale L.

Stats 2016-17 : 8,1 points, 4,5 rebonds, 1,1 passe, 0,7 steal et 0,6 contre en 18,9 minutes.

Stats 2017-18 : 12,6 points, 6,9 rebonds, 2,2 passes, 1,1 steal et 0,9 contre en 27,7 minutes.

9

(-1)

Spencer Dinwiddie

Spencer Dinwiddie

Le style est old-school et le jeu l’est aussi. Parmi les belles surprises des Nets cette saison, l’ancien bencher de Detroit fait mieux que participer puisqu’il est le dépositaire principal du jeu à Brooklyn cette saison. Les soucis de santé de D’Angelo Russell n’y sont pas pour rien mais le meneur au nom de Télétubbies a su faire sa place à coups de grosses perfs et d’actions clutch. Symbolise également la belle saison de sa franchise, l’occasion de saluer les perfs de DeMarre Carroll et Allen Crabbe ou encore les progressions de Jarrett Allen, Rondae Hollis-Jefferson ou Caris LeVert. Mais le plus solide tous cette saison, c’est bien Spencer.

Stats 2016-17 : 7,3 points, 2,8 rebonds, 3,1 passes et 0,7 steal en 22,6 minutes.

Stats 2017-18 : 13,3 points, 3,4 rebonds, 6,8 passes et 0,8 steal en 29,2 minutes.

8

(-4)

Tyreke Evans

Tyreke Evans

Grosse dégringolade ce mois-ci pour le pauvre Tyreke, victime bien malgré lui d’une saison chelou dans le Tennessee. Tout d’abord très en vue et à deux doigts d’être considéré comme le franchise player des Grizzlies, l’ancien Rookie Of the Year a ensuite enchaîné les blessures puis les mis au ban car Memphis a décidé de perdre le plus de matchs possible et cela en ne se cachant absolument pas. Voilà comment on se passe d’un mec qui tourne en 19/5/5 en sortie de banc, et c’est bien dommage pour un joueur à la trajectoire déjà pas vernie par les coups durs. Saison passée dans les bas-fonds, aller-retours entre l’infirmerie et leboncoin, mais grosse saison tout de même pour Tyreke, ça méritait d’être mentionné.

Stats 2016-17 : 10,3 points à 40,5% au tir dont 35,6% du parking et 75% aux lancers, 3,4 rebonds, 3,1 passes, 0,9 steal et 0,2 contre en 19,7 minutes.

Stats 2017-18 : 19,4 points à 45,3% au tir dont 39,6% du parking et 79,7% aux lancers, 5,1 rebonds, 5,1 passes, 1,1 steal et 0,3 contre en 31 minutes.

7

(-1)

Giannis Antetokounmpo

giannis antetokounmpo

Là-aussi une petite chute au classement, mais rien d’alarmant au pays des cyborgs, et à vrai dire, pas sûr que le Freak n’ait fait de la course au MIP son objectif de la saison… On expliquera plutôt cette petite baisse statistique par… une exceptionnelle saison – déjà – 2016/17, et c’est davantage dans les gestes du quotidien que l’on se rend compte de la place que prend désormais Giannis à Milwaukee. Non content d’escalader des Tim Hardaway Jr. quand l’envie lui en prend, Antetopounto fait aujourd’hui la pluie et le beau temps dans le Wisconsin et c’est un tout autre club qu’il a rejoint depuis quelques mois déjà : celui des All-Stars les doigts dans le nez, celui des potentiels MVP à court ou moyen terme. mais qu’on se le dise, la progression reste hallucinante cette saison encore, même si les chiffres le montrent moins.

Stats 2016-17 : 22,9 points à 52,1% au tir dont 27,2% du parking et 8,8 rebonds en 35,6 minutes.

Stats 2017-18 : 27,2 points à 53,3% au tir dont 29% du parking et 10,2 rebonds en 37,1 minutes.

6

(Retour)

Steven Adams

Steven Adams

 

Un bel exemple que les stats ne font pas tout en NBA. A peine 3 points et 2 rebonds de plus cette saison pour le pivot du Thunder, mais ceux qui regardent jouer OKC de temps en temps savent sans doute de quoi on parle. Tout simplement d’un mec qui s’est imposé comme le troisième homme fondamental de l’attaque de sa franchise (non, ce n’est pas l’autre), qui est le poumon de son équipe sur ou en dehors du terrain et qui va jusqu’à nous lâcher parfois des mixtapes à la Chamberlain. Dans un bon soir ? Le moustachu préféré de ton moustachu préféré peut très bien poser 25 points à 12/13 sans friser du poil buccal. Dans un mauvais jour, le scoring ne sera pas forcément au rendez-vous mais l’attitude si, dans un style warrior/hipster/esthète sans équivalent dans la Ligue. Qu’on se le dise, le Steven Adams 2018, il est millésimé. Point.

Stats 2016-17 : 11,3 points à 57,1% au tir et 7,7 rebonds en 29,9 minutes.

Stats 2017-18 : 13,9 points à 63,4% au tir et 9,1 rebonds en 32,7 minutes.

5

(+2)

Clint Capela

Clint Capela

Dans la catégorie les stats ne font pas tout, l’international suisse se pose également là. Deux points et trois rebonds de plus seulement par rapport à la saison passée, mais alors dans le jeu… On parlait de Steven Adams juste au dessus, mais alors pour se déguiser en Shaq de temps en temps l’ami Clint n’est pas mal non-plus. A la base chargé de défendre son cercle, l’ancien Chalonnais est aujourd’hui l’une des principales options offensives de son équipe (qui en compte une centaine), bien aidé par les deux dieux du pick and roll que sont Chris Paul et James Harden. Et si l’on parle aujourd’hui des Rockets en qualité d’éventuels contenders pour… les Finales NBA, le pivot texan n’y est sans doute pas étranger.

Stats 2016-17 : 12,6 points à 64,3% au tir et 53,1% aux lancers, 8,1 rebonds, 0,5 steal et 1,2 contre en 23,9 minutes.

Stats 2017-18 : 14,6 points à 65,7% au tir et 59,8% aux lancers, 11,1 rebonds, 0,8 steal et 1,8 contre en 27,4 minutes.

4

(+1)

Aaron Gordon

Aaron Gordon

Petit retour en grâce pour AG dans notre classement, après être bien revenu de sa blessure. On aurait voulu qu’il porte un peu plus le Magic, on aurait voulu qu’il aille ambiancer le Slam Dunk Contest du All-Star Game, mais on aurait aussi voulu qu’il soit le nouveau Paul George alors on relativise. En attendant, Aaron s’est acheté un petit tir, il saute toujours aussi haut et si la moitié des franchises NBA le surveille du coin de l’œil ce n’est sûrement pas pour sa capacité à piloter des drones. La franchise floridienne risque d’exploser cet été et Gordonito aura probablement une nouvelle maison, mais cela ne nous empêchera pas de prêter attention à l’un des joyaux en formation les plus sexys de la Ligue. To be continued…

Stats 2016-17 : 12,7 points à 28,8% du parking, 5,1 rebonds, 1,9 passe, 0,8 steal et 0,5 contre en 28,7 minutes.

Stats 2017-18 : 18 points à 34,5% du parking, 8,2 rebonds, 2,3 passes, 0,9 steal et 0,8 contre en 33,6 minutes.

3

(-1)

Kristaps Porzingis

Kristaps Porzingis

Allez hop, ça dégringole. Le pauvre Kristaps n’y peut malheureusement pas grand chose car il est toujours compliqué de courir avec un seul genou, mais les faits sont là : la Licorne de Manhattan paie les conséquences de son absence. Déjà moins en vue sur sa deuxième partie de saison, le bonhomme n’est donc, fort logiquement, plus en vue du tout et se fait piquer la deuxième place par un mec qui nous envoie du rêve de l’autre côté des États-Unis. Keep up working, on se revoit dans quelques mois pour tourner à 30 de moyenne et pour aller chercher le MIP… 2019.

Stats 2016-17 : 18,1 points à 35,7% du parking et 2 contres en 32,8 minutes

Stats 2017-18 : 22,7 points à 39,3% du parking et 2,4 contres en 32,4 minutes.

2

(+1)

Lou Williams

lou Williams

La grosse et belle surprise de ce classement. Loulou avait déjà tout fait, entre les trophées de 6th man of the year et les aventures avec deux meufs. Sauf qu’après avoir transité par L.A., déjà, ou encore Houston, l’arrière est revenu en Californie et est en train d’emmener une bande despérados jusqu’en Playoffs, à la force du poignet et de lancers rentrés par douzaines. Vas-y que je t’en colle 50 sur les Warriors, vas-y que je suis à deux doigts d’être All-Star, vas-y qu’avec deux mois de plus j’aurais presque pu être MIP. Bien dommage pour lui qu’un mec ait pour sa part profité de sa saison pour rayer Paul George de la carte de l’Indiana, parce que le Lou Will… il avait une bonne tête de MIP 2018.

Stats 2016-17 : 17,5 points à 42,9% au tir dont 36,5% du parking et 88% aux lancers, 3 passes et 1 steal en 24,6 minutes.

Stats 2017-18 : 23,2 points à 44,4% au tir dont 37,4% du parking et 89,1% aux lancers, 5,4 passes et 1,1 steal en 32,5 minutes.

1

(=)

Victor Oladipo

Victor Oladipo - Pari

Ça commence à sentir très bon pour Totor. Le All-Star Game, les Pacers qui vont bientôt faire taire 95% des bookmakers en ralliant de fort belle manière les Playoffs… et surtout un mec qui ne s’arrête plus de performer. L’énorme coup de chaud est passé mais bon courage pour trouver une soirée à moins de 20 points chez les Oladipo, et le crooner des Pacers peut d’ores et déjà se préparer, à moins d’un énorme coup dur, à pousser la chansonnette lors de la cérémonie de fin de saison. Et quand on voit les railleries subis après le trade ayant envoyé PG à Okalhoma City, on ne peut que féliciter le nouveau franchise player d’Indianapolis. Clap, clap, clap.

Stats 2016-17 : 15,9 points à 44,2% au tir dont 36,1% du parking et 75,3% aux lancers, 4,3 rebonds, 2,6 passes, 1,2 steal et 0,3 contre en 33,2 minutes.

Stats 2017-18 : 24,1 points à 48% au tir dont 37% du parking et 80,8% aux lancers, 5,3 rebonds, 4,2 passes, 2,2 steal et 0,8 contre en 34,3 minutes.

C’est tout pour ce cinquième checkpoint de la saison, rendez-vous dans un mois pour un nouveau point complet des meilleures progressions de l’année !