Isaiah Thomas passe en mode Hélène Ségara : “Tout ce dont t’as besoin, c’est d’une équipe qui t’aime”

Le 03 mars 2018 à 14:15 par Alex Canneçu

Isaiah Thomas
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A l’occasion du déplacement des Lakers à Miami, Isaiah Thomas est revenu en session médias sur l’étape de la free agency. L’occasion pour nous de faire le point sur le dossier du lutin à partir de cet été. Est-ce qu’il touchera le max, par conséquent être voué à redevenir titulaire ? Ou est-il désormais caricaturé comme sixième homme et jouera comme tel dans le futur ? 

Désormais, on peut appeler cela le “feuilleton IT”. Isaiah Thomas, non désiré à Cleveland, faisait ses bagages pendant la trade deadline. La suite on la connaît, du bluff de la part du meneur qui avait sorti la carte du buyout si sa nouvelle franchise ne voulait pas l’intégrer dans le cinq majeur. Luke Walton n’a rien fait, et bien évidemment, IT est resté chez les Lakers. Jouant en tant que remplaçant de Lonzo Ball, l’ancien des C’s s’est vite adapté, acceptant la décision d’être uniquement le back-up d’un rookie, alors qu’il était devenu en trois saisons l’emblème d’une franchise historique qui s’était arrêtée au pied des Finales NBA. Rien que de se dire cela, c’est fou, mais c’est le jeu des trades et du marché en NBA. Il a répondu à Tania Ganguli pour le Los Angeles Times, à la question de savoir si c’était difficile de ne pas penser à ce qu’il espère pour la free agency :

 “Tout ce dont t’as besoin, c’est d’une équipe qui t’aime. C’est comme la Draft à nouveau, tu n’as besoin que d’une seule équipe. C’est tout ce que je vais faire, c’est ce à quoi je travaille. Mais jusqu’à ce moment, je me concentre sur ce que je peux faire pour faire de cette équipe la meilleure possible.”

Et ça marche. Il y a sûrement le facteur renouveau, mais Isaiah Thomas a effectivement quelque chose à voir dans la forme actuelle des Lakers. Certes, des joueurs ont step-up depuis le All-Star Weekend et en l’absence de Lonzo Ball. On pense notamment à Josh Hart, excellent en guard et qui a fait de Thomas son remplaçant quand le rookie titulaire n’était pas là, malheureusement blessé pour les semaines à venir. Mais IT est vraiment bon en ce moment, dans son rôle de back-up. Amenant du souffle à la seconde unit, ses stats prouvent que le meneur n’a pas abandonné. Il est plus efficace qu’avec les Cavaliers, salissant plus la feuille de match avec moins de temps de jeu. Chez les Lakers en 7 matchs, IT envoie une moyenne de 15,4 points, 4,6 passes, 1,9 rebond à 43,2% au tir et 95,7% aux lancers-francs. Le tout en 23,6 minutes de jeu. Alors certes, ce n’est pas incroyable, mais si on lui donnait comme chez les Celtics dans sa dernière année, 10 minutes de temps de jeu en plus par match, qu’il redevenait titulaire et qu’il engrangeait par conséquent de la confiance, nul doute qu’il serait plus performant. Aussi performant qu’en 2016-17, difficile à croire, tant tourner à 28,9 points à 46,3% au tir semble inenvisageable à l’heure actuelle, mais tout cela pourrait changer dès cet été.

Si une équipe mettait le max sur lui, pour en faire l’une des pièces maîtresses du jeu de la franchise, alors pourquoi pas. On sait qu’il avait déclaré qu’il se sentait bien aux Lakers, qu’il ne voulait plus bouger (bon, il avait dit la même chose chez les Cavs). Mais si une équipe lui propose quelque chose de vraiment intéressant et qu’elle est capable de mettre le max sur IT ? Objectivement, on voit mal le lutin rester sixième homme toute sa vie. Le problème, c’est qu’on voit également mal comment une équipe pourrait mettre un contrat max sur un remplaçant. Pourtant, son jeu offensif est vraiment intéressant, comme l’atteste ses 29 points contre le Heat cette nuit. Parler de sous-côté serait peut-être fort, mais Isaiah Thomas n’a que le septième plus gros salaire des Lakers et pourtant, c’est un All-Star. Dans sa quatrième année de son contrat à 27 millions de dollars, soit environ 6,2 millions cette année car c’est un contrat régressif, cela semble compliqué pour IT de choper le max. Pourquoi pas espérer ce que les Lakers ont fait avec Kentavious Caldwell-Pope, à savoir un contrat à 17 millions sur un an. Déjà, si cela se passe, il pourra s’en contenter. Sinon, il faudra sûrement s’attendre à un contrat mid-level exception (genre 8,5 ou 9 millions) sur un an, ce qui semblerait logique. Evidemment, tout cela se ferait en gardant de l’espace pour 2019.

La NBA est parfois impitoyable, et le jeu des marchés et des trades peut réserver bien des surprises. On espère simplement pour lui que les beaux jours d’Isaiah Thomas en tant que joueur NBA ne sont pas derrière lui. 

Source : Los Angeles Times