Pour le Heat, il va falloir tenir en 2017 et cartonner en 2018 : un modèle bien connu à Miami

Le 07 nov. 2017 à 08:45 par Bastien Fontanieu

Miami Heat Haslem
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Rien de plus tentant, lorsqu’on est fan, que de vivre les matchs au quotidien et laisser ses émotions suivre les résultats de son équipe. Sauf que dans le cas du Heat, il faut clairement dézoomer pour mieux comprendre le présent et le futur à Miami.

On en parlait, en détail, il y a trois mois. Alors, oui, en effet, difficile de s’en souvenir puisqu’on était davantage la tête dans le sable et mojito en main, plutôt que la tête dans le cul et café en main. Sauf qu’aujourd’hui, la réalité frappe de plein fouet les fans de la franchise de Floride, et il est tentant de soupirer H24. Avec 4 victoires seulement en 10 rencontres, le Heat ne réalise pas le début de saison que certains espéraient. Mais comme mentionné à l’instant, on avait sorti les warnings, et il fallait garder ces infos en tête pour ne pas tomber dans le flow mélancolique de l’automne. Pour être plus précis ? Disons simplement qu’avec un calendrier hardcore sur le mois de novembre, et une fin de mois d’octobre claquée par les pépins physiques de certains cadres, il était difficile d’attendre autre chose de la part du Heat. Trois semaines que la saison a repris, trois semaines qu’Erik Spoelstra jongle avec les galères du quotidien. Whiteside blessé, Waiters qui devient papa, McGruder qui rejoint l’infirmerie, Olynyk et Adebayo à intégrer dans la rotation, le retour de Justise Winslow dans le groupe, et Josh Richardson à cimenter dans le cinq majeur. Autant de nouveautés, d’imprévus, de coaching humain pur, qui empêchent Miami de trouver un semblant de stabilité. Et c’est ce manque de stabilité, justement, qui contribue à ce départ mi-figue mi-chagrin. Car lorsque vous possédez un groupe sans véritable All-Star, et qui base son succès sur la force de son collectif… c’est un poil compliqué d’être régulier quand les gars n’y sont pas.

Du coup, qu’est-ce qu’on fait, colonel ? Et bien comme annoncé, on attend gentiment la suite en activant le mode survie. Oui, le Heat doit survivre actuellement. Ce qui ne souligne en rien un aspect de crise, très loin de là puisque Spoelstra et Riley gèrent la boutique comme des pros. Mais en connaissant parfaitement la gueule du calendrier et ce dont ce groupe est capable, les joueurs de Miami doivent tout simplement régler leur machine afin de réaliser un run mémorable en 2018. Oui, comme l’an dernier, c’est bien à partir de janvier qu’il sera intéressant de voir comment le Heat gère son programme. Contexte extrêmement différent, certes, mais on peut déjà “oublier” novembre et décembre. Huit déplacements en onze matchs sur le mois en cours. Un bon paquet de powerhouses avant Noël. Bien évidemment, chaque grosse victoire sera appréciée à sa juste valeur, mais c’est par la suite qu’on verra si la confiance montrée par Riley envers ce groupe se justifiera. Le temps que les rotations de Spoelstra se mettent tranquillement en place. Le temps que les soucis physiques de chacun soient réglés. Est-ce risqué, de penser à une chevauchée fantastique semblable à celle de l’hiver dernier ? Oui. Car on est jamais à l’abris d’une grosse absence, ou d’autres équipes de l’Est qui trouvent leur rythme et grillent la politesse au buzzer pour intégrer le Top 8. Mais le programme, en tout cas, est bien là. Et les dernières défaites, en les regardant, n’ont pas de quoi faire transpirer la Heat Nation.

Pendant qu’une autre équipe de Floride profite de l’automne pour se régaler, celle de Miami grince des dents. Cependant, le Heat sait très bien ce qui l’attend lorsque le virage de 2018 pointera son nez. Tiens bon, Erik, on regardera de bien plus près tes ajustements quand la tempête sera passée.