Ah, on a retrouvé le Kyrie Irving à l’ancienne : 35 points à Atlanta, du Uncle Drew comme on adore

Le 07 nov. 2017 à 08:12 par Bastien Fontanieu

Kyrie Irving
Source image : NBA League Pass

Déjà brillant sur ce début de saison dans sa nouvelle équipe, Kyrie Irving s’est fait un petit plaisir personnel ce lundi en remettant son costume d’Uncle Drew : le meneur a mené Boston vers une 9ème victoire de suite (110-107).

On se posait la question il y a quelques jours, davantage par curiosité que par inquiétude. Comment se fait-il que Kyrie n’a toujours pas planté minimum 30 points dans un match, chez les Celtics ? Plusieurs raisons assez évidentes à cela, le jeu imposé par Brad Stevens qui demande une répartition équitable de la marque, l’adaptation aussi d’Irving qui allait demander un poil de temps, les besoins de son équipe qui ne se situaient pas dans l’over-scorign, et l’importance pour lui d’installer la table pour ses copains plutôt que de rester dans de la création magique mais individuelle. Pour tout ça, le meneur restait certes entre 20 et 25 points par soirée, mais il n’allait jamais taper dans des hauteurs dont il connaît la couleur, du moins jusqu’à ce déplacement dans la Philips Arena d’Atlanta. En back-to-back, on the road, avec des jambes lourdes et une jeune équipe adverse qui se voyait bien faire chuter un autre poids lourd de la Conférence Est, les Celtics avaient besoin de ce mode. Et ce mode, justement, Irving l’activa pour planter son premier gros carton avec le 11 vert sur les épaules. Un régal de basket, de finitions, de clutchitude et de sérénité à chaque instant. Comme un petit géant qui commence à comprendre comment varier entre les moments d’accélération et de repos. Là aussi, signe de maturité plaisant chez Kyrie.

Calma, calma, calma, aurait-il pu susurrer à la Cristiano, en plantant un énorme shoot dans les deux dernières minutes du match, redonnant l’avantage aux siens dans son angle préféré. Mais si, vous savez, l’angle de “The Shot”. Mené de deux points et pressé en toute fin d’horloge, Irving se met en duo de danse avec Al Horford et l’ancien intérieur d’Atlanta place un écran parfait pour son meneur, qui décoche à distance. Aucun doute dans le poignet du type que ça va faire ficelle… et ça fait ficelle. Les fans prennent leur tête à deux mains, on appelle ça un tir qui fait mal. Car cette flèche permettra à Boston de mettre deux mains sur le volant du match, ne plus le lâcher, et laisser la jeunesse faire le reste. Un autre grand tir à trois points, cette fois de Jayson Tatum, enterrera définitivement les espoirs de Mike Budenholzer et ses hommes, obligés de rendre leurs armes face à l’équipe la plus chaude de ce début de saison. On passe à combien ? Neuf. Neuf victoires de suite pour les Celtics, lointaine semble cette première semaine durant laquelle Cavs et Bucks avaient imposé une défaite à Brad Stevens. Depuis, c’est une petite merveille de collectif, de soutien et de concentration qui fût proposé chaque soir, dernière preuve cette nuit en Géorgie. Mais ce qui était vraiment plaisant, c’était justement de voir Kyrie comprendre les besoins de son équipe, en étant plus agressif et donc plus capable de hisser les siens par sa seule force jusqu’à la victoire.

Avec 35 points, 3 rebonds et 7 passes, le tout à 14/22 au tir, Kyrie Irving a tout simplement réalisé son meilleur match sous les couleurs de Boston. Un point d’exclamation sur un grand début de saison, et dire qu’il reste encore un paquet de rencontres à jouer…

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