La saison 2012-13 de Carmelo Anthony : une attaque hardcore pour un titre de meilleur scoreur

Le 25 sept. 2017 à 17:12 par Pierre Morin

Carmelo Anthony
Source image : NBA League Pass

Alors un Knick depuis deux ans, le Carmelo Anthony de 2013 nous aura montré à quel point il est un joueur offensif hors-norme. Des perfs venues de l’espace, un duel avec KD qui nous aura tenu en haleine jusqu’à la fin de la saison. Cette année là, Melo donnait des maux de tête à toutes les défenses adverses. 

Indéfendable, ultra-clutch, cauchemardesque pour les défenses… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier Melo et sa nouvelle dimension offensive prise chez les Knicks en 2013. Après une saison 2011-2012 raccourcie par le lock-out et en demi-teinte chez les Knicks (Mike d’Antoni se barre en milieu de saison pour être remplacé par Mike Woodson), écourtée en Playoffs avec une défaite au premier tour face aux Celtics, les Knicks doivent se reprendre et montrer qu’ils font partie des cadors de l’Est. Et c’est bien Melo qui va montrer l’exemple à New York. Au poste bas, à mi-distance, à 3 points : c’est simple, il enchaîne les switchs comme DMC enchaîne les fautes techniques. Avec d’énormes performances individuelles, il va flanquer fessées sur fessées à la plupart des défenses de la Ligue. Parmi ses plus gros cartons, on peut se remémorer le 11 décembre 2012 face aux Nets, où il va planter 45 points dans le derby new-yorkais. Mais son match de référence reste quand même celui face au Heat de LeBron, Flash et Bosh. Attention, ça pique : 50 points (18/26 au tir, 7/10 à trois points, 7/8 aux lancers), 2 assists, 2 rebonds, 1 steal, 1 block et 0 turnover pour une victoire 102-96. En toute fin de saison, certes, mais face à un Shane Battier toujours costaud. Le produit de Syracuse a enflammé tout South Beach, au point que même le soleil floridien semblait terne et froid à côté de lui. Après cette petite feuille de match, Melo va continuer sur son rythme infernal pendant encore cinq matchs. Cinq rencontres où il va tout simplement atteindre son apogée offensive avec 35 points de moyenne avec 60% de réussite. Petit joueur…

C’est en maintenant un tel niveau de jeu qu’il remporte son duel avec KD au titre de meilleur scoreur de la ligue avec 28,7 points de moyenne (le denier Knick àobtenir ce titre était Bernard King, presque 30 ans avant). L’ailier du Thunder, déjà sur trois récompenses consécutives en la matière, continuait lui aussi d’exploser les défenses match après match. Le combat entre les deux hommes nous a d’ailleurs bien occupé pendant une bonne partie de la saison, chacun se tirant la bourre soir après soir pour obtenir ce titre. Ajoutant à cela presque 7 rebonds et emmenant New York jusqu’à la second place de la Conf’ Est, c’est avec sérieux qu’il termine troisième au classement MVP, derrière un LeBron inarrêtable et un KD beaucoup trop fort. Affaibli par une luxation de l’épaule, il ne peut permettre à son équipe de passer l’obstacle Pacers en demi-finale de conférence, même s’il cumule 28,8 points et 6,6 rebonds sur l’ensemble de la post-season. Mise à part cette désillusion, Melo se sera montré exemplaire durant la saison, incarnant le parfait franchise player que la Big Apple recherchait depuis tant d’années. Derrière l’arc, en step-back, après un jab step : peu importe le move, ça faisait souvent mouche. Son adversaire direct aurait bien pu lui passer des menottes ou lui bander les yeux, Melo avait décidé de nous offrir sa plus belle saison offensive et certainement sa plus aboutie en tant que superstar.

Certes, Melo n’a pas permis à New York de regoûter à la saveur d’une Finale de conférence. Certes, il a parfois pu se montrer frustrant, suffisant, croqueur au cours des dernières années. Mais il serait totalement inconcevable de ne pas rendre hommage à sa saison 2012-2013 incroyable, tellement le nouveau joueur du Thunder aura élevé son jeu d’attaque au rang d’art.