NBA Live 18 : le test complet de la démo, alors ce comeback ?

Le 12 août 2017 à 15:42 par Bastien Fontanieu

NBA Live 18

Ce vendredi, la démo de NBA Live 18 était disponible pour les possesseurs de PS4 ou de Xbox One. Et vu qu’on aime faire les choses bien, on s’est penché sur ce retour d’EA Sports dans le monde de la balle orange : un live sur Twitch ci-dessus, un peu de bla bla ci-dessous. Let’s go.

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L’excitation était là, forcément, en lançant la version testable de NBA Live 18. Une simple démo, certes, mais des souvenirs qui remontaient à la surface après avoir passé quelques folles années à enchaîner les saisons, sur PC ou GameCube. Traversée du désert ces derniers temps, NBA 2K qui prend une longueur d’avance, on se demandait avant tout si EA Sports avait trouvé le bon compromis entre son identité historique (plutôt arcade) et les attentes actuelles des joueurs (plutôt simu). Le plus difficile ? Probablement le fait de devoir mettre de côté ses attentes, après avoir bouffé du 2K depuis quasiment une décennie. Car pour pleinement apprécier un test et le réaliser de façon honnête, mieux vaut éviter les comparaisons foireuses et conclusions hâtives. Un process qui prendra quelques minutes, manette en main, avant de lâcher les premiers sourires devant ce NBA Live 18. Car, d’entrée, on prend une bonne petite claque visuelle avec un moteur de jeu qui met des étoiles plein les yeux. Si la fluidité des joueurs est clairement à revoir, tout comme le réalisme de certains gestes, on ne peut s’empêcher de regarder les moindres détails comme des gosses devant les vitrines de Noël. Public interactif, terrains de Venice Beach et Rucker Park bien reproduits : y’a pas à chier, c’est beau à jouer. Une vitrine justement, qui masque un paquet de petits pépins liés au jeu, mais qui attire l’oeil. Maintenant, quid de la démo en elle-même ?

Qui dit démo dit fonctionnalités limitées, normal. Cependant, on a droit à quelques modes déblocables en fonction de notre avancée, avec d’abord la possibilité de créer son joueur (pas de surprise, c’est complet), puis de tester le bonhomme dans le début du mode solo, lors d’un match au Rucker et un autre à Venice. Ce qui permet, entre autres, de découvrir les améliorations et customisations possibles sur notre beau bébé. No spoiler, on a créé un Ouzbèke de 2m18 qui s’appelle Gérard. Mais ça, c’est autre chose. Ce qu’on voit au fur et à mesure, c’est que la base proposée par EA Sports est assez complète, en reprenant intelligemment ce qui a été bien fait chez le voisin 2K. Menus, développements, options, pas d’erreur majeur mon colonel. Une fois les premiers modes débloqués, on a droit au fameux “PLAY NOW” qui nous donne accès à un match ultime entre Cavs et Warriors, avec les nouveaux maillots intégrés et tout le tralala habituel. Et encore une fois, c’est choli. Mais la prise en main et donc l’aspect gaming pur…?

C’est là que ça coince. Ou précisons, que ça coince pour les mangeurs de 2K qui ont du coup eu un jeu impeccable ces dernières années. Le niveau de développement a été tel que, instinctivement, la comparaison se fait avec une sorte d’appréhension. Et cela peut se comprendre, dans la difficulté à pouvoir pleinement contrôler les joueurs sur le terrain. Passes hasardeuses, système de dribbles bancal, palette de moves limitée, sensation robotique dans les animations, on est loin de la fluidité attendue. Le fruit de deux gamers qui ne savent pas jouer ? Peut-être bien, mais le ressenti est là. Que ce soit avec un pivot, un meneur ou un ailier, on est davantage étonnés par la réussite de certaines actions que contents d’avoir construit quelque chose de concret. Et là vient l’opposition tant attendue, qui mène à contre conclu : le monde de l’arcade défie celui de la simu. NBA Live 18 est clairement dans son jardin arcade, en simplifiant les choses plutôt que de se mettre sur l’autoroute de 2K, spécialisée dans la reproduction de la réalité. Une fois qu’on prend la démo comme tel, on apprécie un peu plus sa légèreté. Et au final, on se retrouve avec un test sympatoche, spectaculaire, solide sur ses bases mais sans en faire une tonne.

Avant la sortie officielle du jeu complet qui sera le 18 septembre, ce test de NBA Live 18 a souligné plusieurs points. Joli pour les yeux, cheum au niveau du gameplay, sympa pour jouer sans se prendre la tête, moins pour se sentir under control. Mais ce qu’on retiendra probablement le plus, c’est ceci : EA Sports veut faire son retour dans le monde du basket, en restant sur sa voie. Celle du mode plus arcade que simu, celle du jeu moins précis mais plus joli. En attendant le test du jeu complet, on part sur un petit 6/10 concernant la démo. Huit pour les images, quatre pour la prise en main, point.