Officiel : Michael Carter-Williams aux Hornets pour un an, l’info a failli passer à la trappe… comme sa carrière

Le 03 juil. 2017 à 07:29 par Giovanni Marriette

Michael Carter-Williams
source image : youtube

La NBA nous sauce tellement depuis quelques jours (si tu ne nous crois pas, regarde ça) qu’une signature a bien failli passer aux oubliettes. Pas parce que l’on s’en fout, mais juste parce qu’elle concerne un joueur dont la cote est passée de futur beast à espoir déchu en l’espace de quelques saisons seulement.

Il y a quelques années, ajouter Michael Carter-Williams à son roster était signe d’une volonté de s’affirmer comme une franchise qui voulait gagner. Aujourd’hui ? La signature de l’ancien Bull à Charlotte signifie simplement que Kemba Walker aura un back-up potable, à un prix raisonnable qui plus est (2,7 millions l’année). Un crève-cœur lorsque l’on jette un coup d’œil au début de carrière de MCW… Drafté en onzième position par les Sixers en juin 2013, après un Final Four disputé avec Syracuse sous les ordres de Jim Boeheim, ce point guard de grande taille dénote immédiatement dans la Grande Ligue. Il ne fait évidemment pas gagner Philly car le projet lui interdit, mais sa première saison chez les grands est une totale réussite d’un point de vue individuel. 16,7 points, 6,2 rebonds, 6,3 passes et 1,9 steal. Le freak est élu rookie de l’année 2014 devant Victor Oladipo et très loin devant Anthony Bennett et… on lui prédit une carrière solide après seulement quelques mois passés en NBA…

Sauf que, comme bien souvent, rien ne se passera comme prévu. Le genou, le tibia, le poignet ou la hanche de MCW lui joueront tour à tour de vilains… tours et le smile dû à son déménagement à Milwaukee pour aller compléter une équipe de mutants ne sera qu’un feu de paille. Le garçon est cuit, dépassé sur le terrain et le côté élastique et all-around que l’on vantait chez lui quelques année auparavant n’est plus assez brillant pour éclipser les briques qu’il envoie bien trop souvent. Dépassé par les nouvelles baby-stars de Milwaukee, le ROY 2014 voit ses moyennes chuter dans le Wisconsin et prend la route de Chicago, le temps d’envoyer une nouvelle fois quelques promesses qui ne seront pas tenues. Pires moyennes en carrière la saison passée (6,6 points, 3,4 rebonds et 2,5 passes en 18 minutes), six mois à suivre le vent puant à Chicago et à voir sa cote baisser aussi vite que le nombre de cheveux sur la tête de LeBron…

Voilà donc comment on se retrouve à signer pour les Hornets et pour moins de 3 millions l’année, même si n’importe quel Jean-Michel ne cracherait pas sur ce genre de chèque. La franchise de Caroline du Nord avait fait le choix de ne pas exercer sa team option sur Ramon Sessions et fait donc le pari MCW pour back-up Kemba Walker, avec l’idée probablement d’associer les deux joueurs de temps en temps comme ce fût le cas par exemple avec Jeremy Lin il y a deux saisons.

Quatre franchises en cinq ans, une courbe de progression inversement proportionnelle à la Madame Logique, mais n’oublions pas que Michael n’a que 25 ans et qu’il peut encore rendre de sacrés services en NBA même si sa carrière ne sera probablement jamais celle pour laquelle il se destinait. Rendez-vous en octobre pour les premières réponses à nos questions, mais à ce prix-là le risque est mesuré.