Les Cavs refusent de mourir et forcent un Game 5 : 137 à 116, un match à ranger dans les annales !

Le 10 juin 2017 à 06:35 par Bastien Fontanieu

Cavs
Source image : ESPN

On s’attendait forcément à un sursaut d’orgueil de la part du champion en titre, mais qui pouvait annoncer une telle rencontre ? Dans un Game 4 dont on se souviendra pendant longtemps, les Cavs ont refusé de partir en vacances et retourneront à Oakland !

Par où commencer. Par où commencer, par où enchaîner, que faut-il mentionner et vers où finir ? Voilà les questions qu’on se pose immédiatement, en sortie de rencontre. Car ce qui s’est passé ce vendredi à la Quicken Loans Arena dépassait les mots, et parfois même les images. Faut-il mentionner en premier ce coeur immense, montré par une équipe de Cleveland qui était dos au mur ? Très certainement. Alors qu’ils venaient de se prendre une claue monumentale en fin de troisième match, les hommes de Tyronn Lue avaient toutes les raisons du monde de se laisser abattre, de traîner des pieds et se reposer sur une belle campagne. Faut-il aussi parler du 16-0 empêché côté Warriors, eux qui étaient à deux doigts de réaliser le premier perfect de toute l’histoire ? Oui, également. Mais ce serait manquer de respect à un fabuleux Kyrie Irving, encore une fois inarrêtable avec 40 points. Ce serait louper la moindre partie réservée à LeBron, devenant le joueur avec le plus grand nombre de triple-doubles de l’histoire des Finales NBA grâce à une 9ème merveille du monde, celle-ci à domicile. Ultra-agressif en entrée de Game 3, James mettait ses copains dans des spots parfaits afin de démarrer le Game 4 de manière plus collective. Un Tristan Thompson boosté par la présence de sa belle, un Gérard plus en feu que jamais derrière l’arc, un Kevin Love lui aussi très impliqué dès la sortie des starting blocks. En un chiffre, 49. Comme le nombre de points plantés par les Cavs lors du seul premier quart-temps (!), cette nouvelle barre explosant la précédente dans un match d’une telle magnitude. Départ canon, immense rébellion, le champion en titre retrouvait sa fougue et refusait de se laisser marcher dessus par ces impitoyables Warriors.

Et quand on pensait que ces 12 premières minutes étaient suffisantes pour notre bonheur ? Ce sont les 36 suivantes qui cimentèrent le tout dans nos esprits. Un match à ranger dans les annales oui, avec un seul n pour Stephen Curry vue sa contre-performance, mais un paquet de haine venant du public de Cleveland. Et il en fallait justement, pour tenter de renverser la vapeur. Mettre la pression sur les hommes présents au milieu du parquet, y compris ceux au sifflet, qui géraient davantage la Wrestlemania 34 qu’un match de Finales NBA. Un punch de Zaza dans les cacahuètes d’Iman Shumpert, une embrouille entre LeBron et KD, un fan qui se fait expulser en allant taquiner Matt Barnes (excellente idée, demandez à la bagnole de Fisher), l’ivresse était totale sur le match de ce saint 9 juin 2017. Et c’est quelque part tout ce qu’on voulait, car après la balade de Golden State sur ces Playoffs ainsi que le coup de massue infligé aux Cavs lors de la rencontre de ce mercredi, la plupart des prières étaient réunies pour que la série soit prolongée. Pour que la saison NBA ne s’arrête pas aussi violemment, aussi tristement. Qu’un petit clin d’oeil soit réalisé, avec des Warriors menant désormais leur série… 3-1. Pas le même scénario, pas le même flow, mais des acteurs qui se sont arrachés jusqu’au bout afin de repartir avec la victoire. Jusqu’au bout des ongles, quitte à y laisser un bras, du hardcore comme on n’en avait pas eu et comme on en avait besoin. Gérant leur écart à la mi-temps comme dans le troisième et le dernier quart, les Cavs ne craquèrent point et réussirent à s’imposer devant leur public. Leur offrir un vrai moment de résistance, d’unisson, avant de se rendre avec inquiétude dans la marmite d’Oakland. Ce lundi, un nouveau match de boxe nous sera offert. Mais jusque là ? On regardera ce Game 4 en replay, en boucle, sans cesse.

Score final ? Juste 137 à 116, avec des records à la pelle. De LeBron en triple-double à Cleveland au scoring (record de points dans un quart-temps et à la mi-temps en Finales NBA), en passant par le nombre de bombes plantées du parking (24), les Cavs ont montré une abnégation qui nous rappelait les fameux mots de Rudy Tomjanovich : ne sous-estimez jamais le coeur d’un champion.

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