2001, ou l’apogée des Lakers version Shaq et Kobe : invaincus jusqu’en Finales, avec la bague au bout !

Le 24 mai 2017 à 18:50 par Nicolas Meichel

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Auteurs d’une nouvelle démonstration de force dans la nuit de lundi à mardi, les Warriors sont devenus la première équipe depuis les Lakers de 2001 à débarquer en Finales NBA sans avoir lâché le moindre match. Comme Golden State, Los Angeles avait à l’époque complètement piétiné la Conférence Ouest, grâce en grande partie à son duo ravageur composé de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant. 

Trois séries, trois sweeps et une impression de supériorité incontestable. En voyant les hommes de Steve Kerr Mike Brown enfoncer pour de bon les San Antonio Spurs avant-hier, il était impossible de ne pas faire le rapprochement avec la formidable machine des Lakers version Shaq et Kobe. Ces derniers, qui ont contrôlé le monde de la NBA au début du nouveau millénaire avec trois titres de champion consécutifs et quatre Finales en cinq ans, semblaient tout aussi intouchables en 2001 après avoir ridiculisé leurs concurrents de la Conférence Ouest. Cependant, contrairement aux Warriors d’aujourd’hui, Los Angeles sortait d’une saison régulière qui n’avait de régulière que le nom. Entre la gueule de bois liée au sacre de la campagne précédente, les premières grosses tensions entre O’Neal et Bryant dues à l’ascension et l’énorme ambition personnelle de ce dernier, et les blessures diverses, les Lakers ressemblaient plus à une série de télé-réalité qu’à une vraie équipe de basket souhaitant défendre son bien le plus précieux. C’est seulement à partir de la deuxième moitié de la saison régulière que les joueurs de Phil Jackson faisaient honneur à leur statut en enchaînant enfin les succès, pour terminer à la deuxième place de l’Ouest avec un bilan de 56 victoires pour 26 défaites. Ensuite, on a assisté à un véritable carnage.

Première victime, Portland. Déjà vainqueurs des Trail Blazers l’année précédente au terme d’une série épique au stade des Finales de Conférence, les Lakers ne connaissent pas de sueurs froides en 2001. Trois matchs, trois victoires avec plus de dix points d’écart, un collectif au top et un duo Shaq – Kobe qui n’a même pas besoin de forcer son talent. Lors du tour suivant, ce sont les Sacramento Kings de Chris Webber et Peja Stojakovic qui se dressent sur la route des champions en titre. Le résultat ? Similaire. Portés par un Shaquille O’Neal en mode rouleau compresseur et un Kobe Bryant en parfait lieutenant, les Lakers remportent non sans mal les deux premières rencontres à la maison, avant de faire leur loi à l’Arco Arena de Sactown. Dans la salle des Kings, c’est Kobe qui donne la leçon en inscrivant 36 points lors du Game 3, puis 48 durant le Game 4 ! Sur un nuage, le numéro 8 portant une coupe afro est insolent de facilité et de talent, au grand dam d’une équipe de Sacramento qui ne peut empêcher le coup de balai. Bryant remet ça dès la première rencontre des Finales de Conférence face aux Spurs de Tim Duncan, dans laquelle il plante pas moins de 45 pions à l’Alamodome. Impressionné par les exploits de son coéquipier, Shaq tombe amoureux et déclare après le match : “Kobe est mon idole. Il est le meilleur joueur du monde.” Derrière, les Lakers arrachent la victoire lors du Game 2 malgré un Duncan monstrueux et l’expulsion de Phil Jackson, puis réalisent une démonstration de basket au Staples Center, où ils remportent le troisième match avec 39 points d’écart et le quatrième avec 29 points d’avance. Bref, une véritable dictature, caractérisée par un niveau de jeu collectif exceptionnel et un duo Shaq – Kobe au sommet de son art !

La suite, on la connaît. En Finales NBA, l’invincibilité des Lakers en Playoffs prend fin à la surprise générale dès le premier acte face aux Sixers. En état de grâce, le MVP de la saison Allen Iverson porte Philadelphie sur ses épaules en claquant 48 points avec style (n’est-ce pas Tyronn Lue ?). Le rêve d’une campagne parfaite vient de partir en fumée. Après cette défaite inaugurale, Los Angeles remet cependant les pendules à l’heure et domine les champions de la Conférence Est lors des quatre rencontres suivantes. Les Lakers l’emportent en cinq manches et Shaquille O’Neal est nommé MVP des Finales pour la deuxième année consécutive. Avec 15 victoires en 16 rencontres lors des Playoffs 2001 (soit un ratio de 93,8 %), le tout avec un écart moyen de 12,7 points, la franchise californienne est aujourd’hui encore celle qui possède le meilleur bilan de tous les temps en postseason. Incontestablement, cette équipe guidée par O’Neal (30,4 points, 15,4 rebonds et 2,4 contres en moyenne sur la campagne) et Bryant (29,4 points, 7,3 rebonds et 6,1 assists) est l’une des plus violentes de l’histoire de la ligue.

Avec 12 succès en autant de rencontres, les Golden State Warriors marchent actuellement sur les traces des Lakers de 2001. Ils ont même la possibilité de les surpasser s’ils ne perdent pas plus d’un match lors des prochaines Finales NBA, où ils seront opposés sauf cataclysme aux Cleveland Cavaliers de LeBron James.